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Hoe Maggie haar statistieken opstelt /Comment Maggie fabrique ses chiffres

posté le 07/01/14 par gettingthevoiceout Mots-clés  luttes sociales  répression / contrôle social  No Border  sans-papiers 

NL : http://www.gettingthevoiceout.org/hoe-maggie-haar-statistieken-opstelt-om-haar-populariteit-te-verhogen-bij-een-electoraat-dat-zij-manipuleert/

FR : http://www.gettingthevoiceout.org/comment-maggie-fabrique-ses-chiffres-et-gonfle-ainsi-sa-popularite-au-sein-dun-electorat-quelle-manipule/

Comment Maggie fabrique ses chiffres et gonfle ainsi sa popularité au sein d’un électorat qu’elle manipule :

Remarque en préambule : Les détenu.e.s ne nous apportent actuellement que très peu d’information sur la situation dans les centres, et ce n’est que lors de leur libération ou de leur expulsion que les langues se délient et qu’ils nous transmettent alors les informations dont ils veulent témoigner.

Il semble que dans la majorité des centres, un mot d’ordre ait été donné aux maton.ne.s : être aimables et polis.

" Y en a même qui sourient, mais vous savez, ce sourire où on montre juste les dents. On sent bien que c’est faux "

En revanche, suite au décès du jeune Ivoirien au centre fermé de Bruges, aux grèves de la faim en cascade qui ont suivi dans tous les centres fermés, et aux évhttp://bxl.indymedia.org/spip.php?page=publication-ouverte-infoasions successives, la sécurité dans certains centres a été renforcée .

Mais la machine à expulser reste bien huilée, et le nombre d’expulsions est industriel : 
 
« Dans notre centre, tous les jours y en a une dizaine qui partent et une dizaine de nouveaux qui arrivent " 

Un Congolais nous dit : « C’est la dictature dans vos pays. Maintenant je comprends pourquoi la dictature règne chez nous au Congo : c’est vous qui l’avez importée et vous continuez évidemment à la soutenir » !

Des arrestations massives

Les arrestations ont lieu à toutes les étapes possibles du parcours des migrant.e.s, sans aucune cohérence ni déontologie, car il faut faire du chiffre ! 

- Les résultats négatifs de la campagne de régularisation de 2009
tombent quotidiennement. Les personnes qui ont fait cette demande se font souvent arrêter chez elles et apprennent lors de leur arrestation ou à leur arrivée dans un centre fermé la réponse négative à leur demande. Une dame congolaise résidant chez nous depuis 8 ans raconte : « Ils sont venus à deux à mon domicile me dire que je devais les accompagner pour des informations sur mon recours à ma demande de régularisation. Au commissariat ils m’ont mise dans une cellule, puis m’ont amenée au centre fermé « 
 
- Demandes de mariage ou de cohabitation légale
 : un comportement à risque ?

De nombreux étranger.e.s se font arrêter à leur domicile après avoir déposé à la commune une demande de mariage ou de cohabitation. Tou.te.s suspects pour l’adminisration, qui traque « Les mariages de complaisance et les déclarations de cohabitation légale de complaisance » avec un zèle souvent proche de la paranoïa.
Et si certain.e.s de ces « faux couples » ont ensuite droit à des visites intimes une fois par mois, au centre fermé, n’y voyez aucune incohérence !
Un homme a passé plus de 5 mois en centre fermé suite à sa demande de mariage. Après plusieurs tentatives d’expulsion et recours administratifs, une commune a accepté de le marier. Il a donc été libéré après 5 mois de détention. Di Rupo est pour le mariage pour tous... ou presque ! 
Un autre réfugié dont le mariage avait été accepté, la date des noces étant fixée début janvier, s’est fait expulser vers l’Irak un mois avant le jour dit. Sa femme, enceinte et dans un état de santé précaire, doit maintenant faire le voyage jusque là pour essayer de s’y marier. "De wet is de wet", dira Maggie, regrettant qu’elle ne puisse compter la mère et l’enfant à venir dans ses comptes macabres.
D’autres étranger.e.s se voient "conseiller" d’aller se marier dans le pays d’origine. Ce conseil a été donné à un Guinéeen qui vit et travaille légalement en Belgique, mais qui est soupçonné de mariage blanc. Sa fiancée est enfermée au 127bis et continue à attendre une réponse favorable à leur demande de mariage. 

- A l’aéroport, juste en transit ? Rien n’y fait !

Plusieurs passager.e.s en transit, qui détenaient un visa pour un autre pays européen et ne faisaient qu’une escale à Bruxelles, se sont fait arrêter à l’aéroport. Ils/Elles se font alors, vite fait bien fait, rapatrier vers leur pays d’origine aux frais du contribuable. Bienvenue en Absurdie, mais cela fait grimper les chiffres de Maggie et les sondages s’en ressentent...

- Tenter de quitter le territoire sans être officiellement expulsé.e.
 : malheureux, personne n’échappe à Maggie !
Un homme a été arrêté à l’aéroport de Charleroi, son crime : quitter le pays de lui même, puisqu’il avait reçu un OQT (Ordre de Quitter le Territoire). Il est enfermé depuis 4 mois au centre fermé de Bruges, en attendant son expulsion. Tout comme la physique quantique, la logique de Maggie est contre-intuitive mais implacable !

- Se rendre dans son administration, conformément aux lois belges
 : un petit piège bien de chez nous
De plus en plus fréquement, nous entendons parler d’arrestations à la commune. Certaines communes excellent dans ce sport : la chasse au migrant.e. précaire.
Une dame a été arrêtée à sa maison communale (à Molenbeek). Elle venait pour légaliser un document : l’employé a constaté qu’un de ses prénoms était différent sur le dit document. Elément suspect s’il en est, l’administration ne commettant bien sûr jamais d’erreur. Notre petit fonctionnaire zélé a donc appelé la police pour dénoncer la suspecte. Personne ne nous a dit s’il suçait alors une petite pastille Vichy. La dame a été emmenée en centre fermé, puis a été expulsée après 3 mois d’enfermement. Faites donc confiance à votre admnistration, jouez le jeu, elle vous le rendra bien.

- Lors de contrôles de roulage, mieux vaut rouler bourré que sans papiers !
Bien que ce ne soit pas souvent cité, des personnes se font régulièrement arrêter suite à des contrôles routiers. 
Un Afghan prenant part à l’actuel mouvement des réfugiés afghans au Béguinage a ainsi été arrêté à Leuven, et incarcéré. Il a finalement été libéré après deux semaines, le juge mentionnant dans ses conclusions que « l’Office des Étrangers prend des décisions irraisonnables ».

- Lors d’expulsions de lieux de vie,
Maggie aime faire briller les multiples facettes de la précarité. "ça fait disco" aurait-elle dit.
A notre connaissance, deux personnes ont été arrêtées lors de l’expulsion du Gesu et sont actuellement au centre fermé de Bruges.
Avec Maggie, un malheur n’arrive jamais seul.

Des Ordres de Quitter le Territoire à tout-va

Ils sont délivrés à la pelle. Faut bien montrer qu’on est "efficace", faire du chiffre !

Quand les centres sont pleins et que les expulsions sont poussées à leur paroxysme, comment donc encore faire monter les chiffres se demandait Maggie ?
Une solution en trois lettres (les électeurs, comme les chiens, retiennent facilement les noms courts), voilà qui est bien : OQT. Ordre de Quitter le Territoire.
Il semble que sous l’ère Maggie, on puisse parler d’OQTM (non pas "Ordre de Quitter le Territoire de Maggie" mais "Ordre de quitter le Territoire Multiple").
En effet, l’OQT devient carrément la carte d’identité de nombreux migrant.e.s : « Quand je me fais contrôler je montre mon OQT et c’est bon ».
Et plus "amusant", ceux ou celles qui sont emprisonné.e.s suite à la délivrance d’un OQT puis libéré.e.s car inexpulsables reçoivent à leur sortie leur Xième OQT. 
En attendant souvent... la prochaine arrestation et le prochain OQT ! Cela crée de l’emploi (de fonctionnaires inutiles) mais surtout... du chiffre !

La détention, un outil de com indispensable à super Maggie 

Pourvu que les centres restent saturés, le turn-over maximum, et que les statistiques de détention grimpent !

La détention dure souvent plusieurs mois et est accompagnée de chantage, pressions physiques et /ou psychologiques. Elle vise à mettre sous pression le/la détenu.e, afin qu’il/elle disparaisse lors d’une expulsion, d’un "retour volontaire" forcé, d’une évasion (moins appréciée par Maggie) ou d’une libération avec un OQT. Il s’agit de casser le/la détenu.e le plus rapidement possible afin de rendre sa place disponible à nouveau. Néanmoins, les détentions dépassant 4 mois ne sont pas rares.

Vis-à-vis du public, la détention est utilisée pour démontrer que la chasse aux migrant.e.s continue avec fermeté, que les "illégaux" sont systématiquement traqué.e.s, enfermé.e.s, expulsé.e.s. Elle a également un rôle dissuasif envers les futurs migrant.e.s : "Ne venez pas en Belgique, un cachot vous y attend et vous serez traité.e.s durement. Allez donc chercher l’asile dans un pays plus hospitalier"  

Les demandes d’asile : une procédure légale à limiter, à réduire, à atrophier. 

L’Office des Étrangers qui "enregistre la demande et réalise quelques examens préalables" avant de remettre le dossier au CGRA, utilise toutes les astuces possibles pour rejeter ces demandes d’asile, qui n’atteindront alors jamais le CGRA, et ne seront pas enregistrées comme demandes officielles. 

Si la demande d’asile est acceptée et transférée au CGRA, il est courant que le/la demandeur.se soit arrêté.e et amené.e en centre fermé.
« On vous met dans le centre fermé pour continuer votre procédure. Cela ira plus vite. » Tel est le nouveau mensonge utilisé par l’Office des Étrangers.
Une fois enfermé, il devient très difficile de rassembler les preuves justifiant la demande d’asile, ce qui augmente ainsi le risque d’un rejet de la demande.

Maggie aime à citer l’augmentation des demandes d’asiles multiples comme preuve de la "mauvaise foi" des demandeur.se.s d’asile.
Dans le même temps, sa politique incite à les introduire massivement. Autopsie d’une hypocrysie de plus : dans plusieurs centres il est dit par les assistant.e.s socia.ux/les «  Le seul moyen de sortir d’ici est de (re) faire une demande d’asile  ». Et comme il n’y a pas d’autre solution, chacun.e. (re)dépose une demande d’asile forcément accompagnée de très peu d’éléments et avec dans la majorité des cas un rejet par le CGRA de cette demande.

Étonnantes statistiques du CGRA/ novembre 2013 quand ont sait que le nombre de réfugiés dans le monde se compte en millions
http://www.cgra.be/fr/Actualites/statistiques_d_asile_novembre_2013.jsp?referer=tcm:126-238290-64
1103 demandes d’asile ont été introduites en Belgique au cours du mois de novembre 2013, soit une diminution de près de 34 % par comparaison avec le mois de novembre 2012. Il s’agit du plus faible nombre de demandes d’asile introduites en un mois depuis février 2009. 
Parmi les 1103 demandes d’asile enregistrées en novembre, 352 (soit 31,9 %) étaient des demandes multiples. Le nombre de demandes multiples a diminué de 24,5 % par rapport au mois d’octobre 2013. 

La procédure Dublin 2 : le trou noir de Maggie

La procédure Dublin semble être utilisée sans discernement par l’Office des Étrangers, afin d’éviter de nouvelles demandes d’asile et d’augmenter le nombre d’expulsions, mais aussi plus curieusement de faire grimper les chiffres de l’enfermement ! 
Lors de cette procédure, le réfugié ne peut se faire assister par un avocat et est ainsi parfois incapable de prouver qu’il n’est pas "dublinisable".

Un important nombre de détenu.e.s sont des cas « Dublin ». Ils se font généralement arrêter à l’Office des Étrangers lors d’une demande d’asile. S’il existe un brin de chance que le/la réfugié.e puisse être "dublinisé", l’Office le transfère en centre fermé dans l’attente d’une réponse d’un pays européen par lequel il aurait transité avant d’atteindre la Belgique. Peuvent alors être retenus comme éléments de preuve les dires du réfugié, un visa, un billet d’avion, des empreintes déposées dans ce pays etc. Si ce pays tiers accepte sa « prise en charge » le réfugié y est alors expulsé. Sa demande d’asile en Belgique ne sera ainsi pas enregistrée : une demande d’asile de moins et une expulsion de plus, Maggie est aux anges et son électorat frileux comblé.
 
Parfois la situation tourne au tragicomique, à l’absurde. Récemment, un homme ayant introduit une demande d’asile est appelé à l’Office. Il doit venir y chercher les documents nécessaires à son retour en France, où il avait introduit une première demande d’asile que ce pays a accepté de traiter. Il se rend à l’Office avec ses bagages, prêt à retourner en France, pensant prendre le train à sa sortie des bureaux. Mais l’administration lui a réservé une surprise de taille : il s’est fait arrêter et enfermer en centre fermé.
Un autre est depuis 3 mois détenu en centre fermé. Il a été arrêté alors qu’il venait à Bruxelles pour demander une copie de son OQT, nécessaire à sa demande d’asile en France !
Un autre encore venait demander l’asile : il a été arrêté et enfermé dans le cadre de la procédure Dublin. Fort heureusement, il a eu la chance de pouvoir prouver que ce n’était pas justifié et a été libéré après 15 jours.

Le tour des Ambassades, c’est parfois jouer à la roulette russe.

Pour pouvoir expulser il faut un laissez-passer de l’ambassade du pays de destination. L’Office fait tout pour y parvenir, toujours au mépris de l’homme et de la femme, parfois au mépris de la loi (de wet is de wet, maar niet voor iedereen !)

Un ressortissant du Zimbabwé etait enfermé depuis plus de 4 mois. Il était de passage à Bruxelles, voulant se rendre au Royaume-Uni, quand il a été arrêté. L’Office essaie de l’expulser à tout prix. Comme l’ambassade du Zimbabwé ne délivre pas de laissez-passer, l’OE le présente successivement à l’ambassade d’Angola, de la Guinée et de la RDC. L’homme est désespéré et supplie pour qu’on le renvoie chez lui. Il ne veut plus entendre parler de l’Europe. Il a finalement été libére avec un OQT.
Un représentant de l’ambassade de la RDC s’est rendu au 127bis, des laissez-passer pré-signés sous le bras. Il était venu pour "identifier" des détenu.e.s. Ainsi, avant même de les avoir vus, il avait de quoi les faire expulser vers Kinshasa. Selon plusieurs témoignages, il aurait pu consulter les dossiers de demandes d’asile de détenu.e.s lors des interviews "d’identification". Pour les opposant.e.s politiques au pouvoir en place présent.e.s parmi ces détenu.e.s, c’est au mieux une condamnation à de mauvais traitements à l’arrivée, au pire à un long enfermement dans les prisons de RDC, voire à une "disparition" pure et simple à l’arrivée...

Les expulsions, un but en soi, un symbole lancé aux électeurs

Expulser à tout prix pour faire monter les chiffres !

Les expulsions sont quotidiennes et deviennent des plus banales dans les centres : « Bientôt ce sera mon tour madame » . Beaucoup de prisonnier.ère.s, après plusieurs mois de détention et de lutte juridique, se soumettent à ces expulsions sous la menace de violences et sous le chantage. 
« Si tu résistes tu ne pourras plus jamais revenir en Belgique », leur dit-on.

“Ici, ce sont des expulsions forcées comme des sauvages et des cascades de résultats négatifs pour nos procédures”.

L’acharnement n’a pas de limites ; ainsi un Afghan s’est vu enfermer sans comprendre ce qui lui arrivait ni les raisons de sa détention. Un co-détenu connaissant notre langue lui a demandé de voir ses documents et a constaté que ces derniers étaient au nom d’un tiers ! Voilà un bel exemple qui prouve à volonté "l’examen au cas par cas" mis en avant par Maggie pour justifier ses expulsions.

Les ex-prisonnier.ère.s se font expulser, parfois de la prison, parfois après transfert dans un centre fermé. Ils se font expulser sans aucune considération pour leurs familles et sans tenir compte de ce qu’il sont ainsi contraints de laisser derrière eux en Belgique !

Lu sur le site de l’OE : "Un groupe de travail regroupant l’Office des Etrangers et la police fédérale de l’aéroport de Bruxelles national a été créé. Celui-ci examine de quelle manière un étranger peut le mieux être convaincu de retourner sans résistance et sans contrainte (escorte)". On ne précise néanmoins pas si les techniques actuellement utilisées telles que la tromperie, le mensonge, le chantage, les menaces et pressions physiques ou psychologiques seront évaluées et affinées.

Les prisonnier.ère.s témoignent : « Plus vite pour expulser ; Ils nous mettent en prison et sans prévenir nous mettent sur un avion. »
Dans bien des cas, "prévenu.e.s" le soir, ils/elles sont expulsé.e.s le lendemain matin sans pouvoir prévenir personne.
Un homme congolais qui avait déjà subi 5 tentatives d’expulsion a été extirpé de son lit le 25/12 à 22 heures au centre fermé de Bruges, amené à l’aéroport sans pouvoir prévenir personne, et mis dans l’avion pour Kinshasa à 10 heures le lendemain avec escorte : Stratégie de l’OE pour éviter toute mobilisation ! Joyeux Noël !!!.

Enfin, encore et toujours, de jeunes Afghans se font expulser vers un "pays sûr", l’Afghanistan, pour lequel les ministères du tourisme et des affaires étrangères ne tarissent pas d’éloges.

Expulsions collectives : une vision industrielle de la déportation, portée par Maggie comme par l’Europe (Frontex)

Le 21/11/13 une expulsion collective vers l’Europe de l’Est a eu lieu. Le 20, une dizaine de personnes ont été amenées au centre fermé 127bis en fin de soirée et mises au cachot. Très tôt le lendemain matin, elles ont été transférées à l’aéroport dans des combis de police puis déportées.

Expulsion collective vers le Congo du 4/12/2013. 52 Congolais(e)s étaient sur la liste. 30 ont été expulsé.es. D’après les informations collectées, beaucoup ont été interrogé.e.s puis libéré.e.s à leur arrivée à Kinshasa. Les autorités ayant confisqué leurs passeports, ils sont en attente dans Kinshasa, souvent caché.e.s, de peur de nouvelles représailles.Un homme angolais est ainsi toujours à Kinshasa. Il lui est impossible de retourner dans son pays, faute de passeport.

Les informations sur le devenir des expulsé.e.s restent très parcellaires : les contacts que nous avons des membres des familles sont devenus des plus discrets, donnant l’impression qu’ils ne peuvent pas parler. Les détenu.e.s qui étaient sur la liste et qui n’ont pas été expulsé.e.s lors du vol collectif se font expulser petit à petit par des vols civils.

Les évasions, un secret bien gardé


Elles ne sont pas dans les statistiques publiques !

Mais heureusement, elles existent. Parfois grâce à la complicité de gardiens pris de remords.
Merksplas
« le mois passé six prisonniers ont tenté de s’évader : la nuit ils ont cassé les carreaux, neutralisé les alertes et grimpé le mur. Trois se sont blessé et n’ont pu se relever. Trois autres ont réussi et ont disparu dans la nature. Les gardiens ont été alertés par les cris de douleur des trois blessés au bas du mur, l’un d’eux s’est cassé le pied. Deux des blessés ont depuis été liberés."
127bis
Une personne a tenté de s’évader par la porte pendant les visites, mais a malheureusement été rattrapée.
Vottem
Le mercredi 18/12/13, trois prisonniers ont tenté de s’évader en cassant les fenêtres de la salle de détente : ils ont été rattrapés, la salle de détente est actuellement inutilisable suite aux dégâts.

Les libérations, toujours un petit secret couvé par Maggie

Pas non plus dans les statistiques publiques !
Plus de 30% des détenus sont libérés après une période variant de quelques semaines à 8 mois d’enfermement.
La liste est longue comme le bras (armé) de Maggie. Extraits :
Deux Guinéens libérés après 8 mois de détention, avec un OQT. 
Libération d’une dame guinéenne après 4 mois, toujours avec un OQT.
...ainsi que les ressortissants du Zimbabwé, d’Afghanistan etc. cités précédemment.

Nos Conclusions : Maggie applique une vision très industrielle de la répression et de la terreur à l’égard des migrant.e.s, elle vise le chiffre et le paraître. Tout est bon pour obtenir de jolis bilans, de jolis graphiques, brandis sur fond de phrases creuses et de discours chocs. Une "politique" menée toujours au mépris de l’être humain, parfois en contournant la loi, souvent par des actes abscons, quitte à plonger les gens dans des situations kafkaïennes ou à gaspiller l’argent de ses contribuables, sans compter. Car c’est le prix de sa popularité. Mais de toute façon se dit-elle, who cares ? Toute ressemblance avec un banquier (juste avant le crash) est fortuite... 


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