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Il y a plus d’ ’HUMANITE dans un commissariat français que dans une discussion entre gauchistes

posté le 11/04/16 par LE PROLETARIAT UNIVERSEL Mots-clés  luttes sociales 
  • «  Nous pouvons affirmer, sans grand risque de nous tromper, que l’étudiant en France est, après le policier et le prêtre, l’être le plus universellement meprisé. Si les raisons pour lesquelles on le méprise sont souvent de fausses raisons qui relèvent de l’idéologie dominante, les raisons pour lesquelles il est effectivement méprisable et méprisé du point de vue de la critique révolutionnaire sont refoulées et inavouées. Les tenants de la fausse contestation savent pourtant les reconnaître, et s’y reconnaître. Ils inversent ce vrai mépris en une admiration complaisante ».
  • Mustapha Kayati (brochure situationniste de 1967)

Résumons le problème des 50 dernières années pour la révolution. Qu’est-ce qui empêche la révolution, la prolétarienne - la seule vraie, la seule sérieuse sans utopie pour faire cesser la folie du monde - de préoccuper en premier lieu l’immense majorité des prolétaires ? Les fins de mois difficiles ? Pas toujours. Ma femme qui m’a trompé avec un bourgeois ? La révolution ne sera pas un lupanar et la classe ouvrière n’ira pas au paradis. Le rêve consumériste ? Pas vraiment ? Le crédit ? Au contraire la révolution procédera à un moratoire des dettes, et licenciera les banquiers. Les corporatismes syndicaux ? Pas vraiment tant que fonctionne l’assistanat, qu’on ne meurt pas de faim en France, et que les « partenaires sociaux » se concèdent des augmentations paritaires périodiquement, certes outrageusement inégalitaires versant patronat, et qu’on laisse le chômeur se culpabiliser lui-même dans sa solitude. Les promesses des partis politiques ? Vous voulez rire ? Les élections ? Vous vous moquez de moi !

Non le véritable obstacle à la révolution, défendu avec brio par la droite bourgeoise, la gauche bourgeoise et son parti stalinien en tête, le voici brut de fonderie et inaltérable : une révolution c’est sanguinaire ! Une « aventure sanguinaire », vous allez savoir de la part de qui. C’est même équivalent à une guerre, répétait naguère et jadis ma belle-mère qui ne connaissait l’histoire ni d’avant ni d’après. Tous nos terroristes en herbe d’un marxisme ringardisé anarchisme, néo-althussérien (Al tu sers à rien !) parlent d’un temps qu’ils ne peuvent pas connaître, où il était possible de n’êtrepoint encore trépanés par la sotte idéologie terroriste de donneurs de leçon en chambre de « principes de classe », gradés de l’inévitable « violence révolutionnaire » qui ne saurait transiger avec la platitude des pacifistes réformards (ouf !). Ils ne connaissent nos bambins de l’émeute de rue, nos lycéens intransigeants avec la barbarie du monde, habités de cette jouvence révolutionnaire, que la pose antifa, précieuse garantie de non conformisme, et cette haine primaire du flic de base, font jouir au parfum des lacrymos et à l’odeur de la poudre...d’escampette. Une de leurs idoles papy Rouillan n’a-t-il pas eu le courage de dire que les tueurs terroristes étaient « courageux »... de tirer dans un tas de civils sans armes. Le principal leader bobo-trostko-Besanceno n’a-t-il pas dîné avec le diable qui effraie encore tous les patrons de Navarre et du plat pays du Nord ? Une poignée de derniers dinosaures bordiguiens n’assure-t-elle pas que les attentats de daech sont une annonce du revival de la « guerre de classes » ? Ou il n’y aura qu’une lame de couteau entre le « terrorisme révolutionnaire » et le « terrorisme de peuple opprimé ».
Ils portent tous le tee-shirt Guevara, le Vichinsky cubain chargé d’exécuter par centaines, en tant que « ministre de l’intérieur » (du stalinisme), les opposants politiques ou tous ceux qui cachaient un drapeau étoilé dans leurs caves. Les parents de nos nouveaux « anarchostaliniens » - rois putatifs éphémères du gauchisme tiers-mondiste n’avaient-ils pas tant aimé défiler avec la tronche du général Ho Chi Minh, et des maréchaux Lénine-Staline-Trotsky, avec la géniale inscription : « le pouvoir est au bout du fusil » - quoique ce ramassis de has been nous fasse pitié avec leur reconversion dans l’écologie gouvernementale et leur compréhension paternaliste de tout ce qui « s’indigne » (en 68 c’était « tout ce qui bougeait »).

Pourquoi leur jeter la pierre aux « jeunes » (meneurs bobos mégalos) de penser qu’une révolution, une vraie, c’est violent . Persuadé comme eux que la classe dominante, telle Bill Gates, ne va pas distribuer sa fortune colossale (dont nous les prolétaires ne voulons pas sous sa forme argent ou immobilière), et qu’il faudra la contraindre à sortir de ses blockaus dorés, je ne pense pas, malheureusement pour nos lycéens puristes khmers rouges ou cet idiot de Trostky, que tous les moyens soient bons. Désolé, je préfère mille fois l’absence de révolution à une révolution qui implose en règlements de compte sanguinaires et où la classe ouvrière « prendrait la place » de la bourgeoisie pour affirmer sa « terreur révolutionnaire ». Sur le sujet, l’historiographie bourgeoise et les journalistes superficiels, sont gagnants à tous les coups, bains de sang inoubliables : 1793, révolution française (quoique bourgeoise) ; 1871, la Commune de Paris ; 1917, révolution bolchévique ; 1937, guerre d’Espagne si cruelle... Oubliant évidemment de balayer devant les mausolées aux deux grandes boucheries mondiales. Mais sur l’analyse, l’étude et des conditions de l’exercice de la violence en temps de révolution prolétarienne, personne ne vient contredire les doctes moralistes bourgeois qui ramènent l’essentiel des révolutions à des tueries ; surtout pas le discours du gauchiste moyen sur la Toile qui promet que la révolution sera « impitoyable » et que « c’est un principe qui ne se discute pas » (un petit coco arrogant et sûr de ses acquisitions « marxistes », m’a répliqué que voter à gauche de la part d’un policier ne signifie plus rien – il faudra tous les descendre – et donc les mettre dans le même tas que ceux qui votent FN).
L’anarchiste de base est en tout point d’accord avec l’historien bourgeois réac et révisionniste : une révolution c’est sanguinaire, on n’épargnera aucun des bourgeois, on trucidera tous les flics et pourquoi pas aussi leurs femmes même si elles nous hurlent qu’ils sont aussi des prolétaires.


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