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Inde : les extrémistes hindous mettent leur nez partout

posté le 25/10/16 par solidaires athées Mots-clés  répression / contrôle social  Peuples natifs 

Et maintenant le biryani !

- Dans la lignée de la campagne de « protection des vaches » ( évoquée sur ce blog), les extrémistes hindous ont désormais dans le viseur le plat national indien, le Biryani (pour ceux qui ne connaitraient pas ( !), il s’agit de riz cuit avec de l’oeuf, des légumes et parfois de la viande). Suite à un certain nombre de rumeurs répandues par leur soin, la police de l’État de Haryana a organisé des raids dans des foyers et des commerces musulmans pour s’assurer que le biryani qu’on y mangeait ne contenait pas de boeuf. Dans cet état, comme dans 20 autres à travers le pays, l’abattage des bovins est illégal et peut entrainer des peines allant jusqu’à 10 ans de prison.

- Les extrémistes hindous ne visent pas le biryani par hasard. Comme le dit le professeur en science sociale Shiv Viswanathan « La bataille autour de la nourriture ne porte pas seulement sur le fait de manger.La nourriture est essentiellement la grammaire de la société. On montre son hospitalité à travers la nourriture. On peut aussi insulter quelqu’un via la nourriture. »
Or le biryani a des origines musulmanes. On considère que ce plat tout en un est arrivé dans le sous-continent via les Mogols qui ont donné à l’Inde le Taj Mahal. Raison de plus visiblement pour que les fanatiques décident de considérer tous les consommateurs de biryani comme des suspects.


La chasse aux athées

- Le 14 octobre dernier, Swami Balendu un gourou devenu athée a souhaité organiser une conférence athée dans l’ashram qu’il dirige. Quoique l’événement fut privé, Balendu a prévenu la presse. Mal lui en a pris, puisque la reproduction de ses propos, qui n’avaient pourtant rien de provocants ( la religion est une fiction inventée par les hommes), a déclenché la mobilisation des milices safrans de la région qui sont venus avec des armes pour empêcher la réunion, qui répétons-le n’était pas public. Ces nervis ont reçu l’appui de la police qui a tout bonnement interdit la conférence sous prétexte qu’elle troublerait l’ordre public.

- Comme l’écrit un chroniqueur du journal The wire : « Nous pourrions citer Charvaka, et même Bouddha pour tenter d’éclairer les assaillants et la police sur le fait que l’athéisme fait parti de la tradition indienne. Nous pourrions aussi citer le texte de Bhagat Singh Pourquoi je suis athée. Mais là n’est pas l’enjeu. Cette violence n’est pas le résultat d’une réaction d’outrage due à l’ignorance. Ce besoin d’interdire de telles réunions est le signe d’une volonté de domination de tous les espaces -politiques, sociaux, culturels. Publiques et privés. Selon eux, rien n’est plus privé, ils peuvent faire irruption dans votre salle de classe, vos galeries, vos conférences. Ils n’aiment pas l’existence de voix dissidentes. »


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