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Indignados - Espagne : le mouvement du 15 Mai cinq ans après

posté le 19/12/16 par Un sympathisant du CCI Mots-clés  luttes sociales 

Lorsqu’on pose des questions à un lycéen sur la Révolution russe de 1917, il répondra sans doute qu’il s’agissait d’un coup d’État bolchevique, que l’expérience, malgré les bonnes intentions des protagonistes, a fini en cauchemar  : la dictature soviétique, le goulag, etc.

Et si on lui demande ensuite ce qui est arrivé le 15 mai 2011, il est possible qu’il réponde qu’il s’agit-là d’un mouvement pour une “démocratie véritable” et qu’il est très lié au parti politique Podemos 1.

Quiconque recherche la vérité ne se contentera pas de ces réponses simplistes qui n’ont rien à voir avec ce qui s’est réellement passé, imprégnées du “bon sens commun”, de l’enseignement déformé qu’on subit et du matraquage des “moyens de communications”, bref, de l’idéologie dominante de cette société.

Il est vrai que le prolétariat se trouve actuellement dans une situation de profonde faiblesse. Mais l’histoire de la société est celle de la lutte des classes et l’État capitaliste sait parfaitement que le prolétariat pourrait reprendre sa lutte. C’est pour cela qu’il l’attaque sur ses flancs les plus sensibles  : l’un de ceux-ci est sa mémoire historique. La bourgeoisie a un très grand intérêt à détruire cette mémoire en réécrivant les expériences passées de notre classe. C’est comme si elle formatait un disque dur en y installant un système opérationnel radicalement opposé.

La réécriture la plus intelligente est celle qui se fait en tirant profit des faiblesses réelles et des erreurs des mouvements prolétariens. Ceux-ci traînent toujours un important magma d’erreurs qui permettront a posteriori leur réécriture dans un sens diamétralement opposé à ce qu’ils recherchaient.

Marx, en commentant la différence entre la lutte de la bourgeoisie et celle du prolétariat, met en avant le fait qu’alors que “les révolutions bourgeoises, comme celles du xviiie siècle, se précipitent rapidement de succès en succès, (…) les révolutions prolétariennes, par contre, comme celles du xixe siècle, se critiquent elles-mêmes constamment, interrompent à chaque instant leur propre cours, reviennent sur ce qui semble déjà être accompli pour le recommencer à nouveau, raillent impitoyablement les hésitations, les faiblesses et les misères de leurs premières tentatives, paraissent n’abattre leur adversaire que pour lui permettre de puiser de nouvelles forces de la terre et de se redresser à nouveau formidable en face d’elles, reculent constamment à nouveau devant l’immensité infinie de leurs propres buts” 2.

C’est ainsi que, pour le prolétariat, “le chemin pénible de sa libération n’est pas pavé seulement de souffrances sans bornes, mais aussi d’erreurs innombrables. Son but, sa libération, il l’atteindra s’il sait s’instruire de ses propres erreurs. Pour le mouvement prolétarien, l’autocritique, une autocritique sans merci, cruelle, allant jusqu’au fond des choses, c’est l’air, la lumière sans lesquels il ne peut vivre” 3. Il ne s’agit pas dans cet article de faire une analyse critique de la révolution de 1917 4. Nous n’allons faire qu’un petit récapitulatif du mouvement des Indignés de 2011, le 15-M 5. Cette réécriture, se basant surtout sur ses difficultés et ses aspects les plus faibles, nous allons commencer par ceux-ci.

2003-2011, les nouvelles générations prolétariennes entrent en lutte

Lire la suite : http://fr.internationalism.org/revolution-internationale/201611/9465/indignados-espagne-mouvement-du-15-mai-cinq-ans-apres

Courant Communiste International - http://fr.internationalism.org


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