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LE PÉRIL FÉMINISTE

gepost op 09/03/22 Trefwoorden  féminisme  répression / contrôle social 

LE PÉRIL FÉMINISTE

Pendant un temps, féminisme voulut dire : affirmation d’indépendance de la femme, proclamation de ses droits, identiques et égaux à ceux de l’homme ; il voulut dire aussi — du moins put on le croire et l’espérer — : volonté d’émancipation totale.

L’aurore d’un mot est semblable à l’aurore d’un espoir ; on croit toujours à des réalisations merveilleuses par la seule vertu d’un terme, et peut-être que l’on sait moins encore se guérir des mots que des individus.

Voici que le mouvement féministe vient de gagner ses galons de caporal au feu de la rampe. Il entre dans l’Histoire par la porte du Socialisme : moins que cela même : par la porte basse de l’électoralisme. Il entre dans l’Histoire à reculons.

Mardi dernier, aux Sociétés Savantes, un public de cinq cents personnes, composé de femmes pour les quatre cinquièmes, donna le spectacle trop connu du fanatisme le plus échevelé. Cette armée du salut qui pullule de bas-bleus à la Mie d’Aghonne s’offrit le luxe de gestes « révolutionnaires ». On fit le serment d’avoir « l’honneur » d’aller un jour en prison pour la Cause. Cela peut conduire parfois à un siège, l’holocauste n’est pas gratuit, ce n’est pas « à l’œil » que l’on s’immole.

Madame la citoyenne-docteur Madeleine Pelletier recueillit avec la majesté d’une souveraine de la blanchisserie les hommages respectueux de dames tenant pour déshonorant le fait de repriser des chaussettes. La fonction ne sera plus basse, avilissante le jour où la femme aura voté ou sera élue, condition qui, on le sent, supprime pour toujours l’aiguille à repriser.

Une femme, anarchiste, se vit traitée de femelle parce qu’elle émettait quelques objections et prétendait attribuer plus de vertu à la propagande néomalthusienne qu’au bulletin de vote féminin.

Ayant désiré dire quelques mots je fus moi-même accommodé à la sauce poissarde qualifié de fou, de voyou. Je fus aussi assuré du « profond mépris » de Madeleine Pelletier, et cela me contriste beaucoup.

Pourtant ceci n’est rien ou si peu, si peu... Ce qui est mieux c’est que la socialiste révolutionnaire voulut me faire appréhender à la sortie par les agents. J’ai failli coucher au poste révolutionnairement, apprécier pour mon propre compte la théorie de la moindre moindre dépense d’énergie.

La révolution est en marche. Voici que le mouvement « féministe » s’appuie sur la police. Et puisque le docteur Madeleine Pelletier estime que « le poste de bourreau accordé à une femme serait un succès de féminisme », on peut s’attendre à voir un de ces jours les femmes-flics dresser des contraventions aux femmes cochers.

Georges DURUPT.

l’anarchie n°165, jeudi 4 juin 1908.


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