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« La non-mixité fait réagir ceux qui détiennent le pouvoir car ils ont le désir de tout contrôler »

posté le 07/06/17 Mots-clés  solidarité  antifa 

L’intellectuelle et auteure française revient sur la polémique du festival Nyansapo, qui oppose notamment différentes tendances du mouvement antiraciste et féministe. Pour elle, la non-mixité est légitime comme forme d’organisation. Interview.

Le collectif afro-féministe Mwasi – « Femme » en Lingala – a annoncé l’organisation du festival Nyansapo – « nœud de la sagesse » ou « intelligence » dans la culture akan – à Paris, du 28 au 30 juillet prochain. Mais une polémique a éclaté autour de l’événement qui consiste en une série d’ateliers, de concerts et de tables rondes autour de l’afro-féminisme. Le président du groupe Front national au Conseil général d’Île-de-France, Wallerand de Saint-Just, a accusé l’événement d’être « interdit aux blancs », le 26 mai. Puis, dans une de tweets en date du 28 (retirés depuis), la maire de Paris Anne Hidalgo a relayé ces accusations et condamné « avec fermeté l’organisation à Paris de cet événement ». Elle a été soutenue par des associations de lutte contre le racisme, comme la Licra ou SOS Racisme, avant de finalement annoncer, toujours sur Twitter : « à la suite de mon intervention ferme hier auprès des organisateurs, une solution claire a été établie. Le festival organisé dans un lieu public sera ouvert à tous. Des ateliers non-mixtes se tiendront ailleurs, dans un cadre strictement privé. »

Sur le réseau social, le Mwasi, soutenu entre autres par l’association Osez le féminisme, ironise : « Donc en gros notre programme originel n’a absolument pas changé. » Il semble en effet, que dès le départ, le festival comprenait des espaces non-mixtes, réservés aux femmes noires notamment, et d’autres espaces, ouverts à tous, mais qu’il n’avait pas été précisé si les moments de non-mixité étaient tenus dans des endroits publics ou privés. Le Mwasi affirme que dès le départ, il était clair que les ateliers de travail non-mixtes se tiendraient dans des espaces privés, contrairement donc, à la version de la maire de Paris. Un point de droit qui continue d’occuper les « pour » et les « contre », notamment sur Twitter.

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