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La recette de la Burka de Noel : Une nouvelle cuisine pour des plats qui sentent le fagot !

gepost op 27/10/18 door Michel Godicheau Trefwoorden  réflexion / analyse 

Faire mijoter 1-Les membres de la commission parlementaire,

Ajoutez une 2-Brève histoire du costume religieux en France,

Parsemer de 3-Discrimination,

Laissez fondre 4-Le foulard de Creil, mais Angers foulard !

Battez vigoureusement l’appareil jusqu’à l’apparition des 5-Accomodements raisonnables,

en faisant attention à 6-La liberté de se mouvoir dans l’espace !

Dans le bol du mixer, versez 7-De l’habit et des lois somptuaires en France,

ainsi que 8-Quid du refus de la République.

Faire monter 9-Le vêtement et la religion,

Et mélanger doucement avec 10-La menace du choc des civilisations.

Quelques gouttes de 11-Coutumes musulmanes en Russie,

subtilement mélangées à un zeste de 12-Tenues autorisées

Saisir 13-Le retour à l’ancien régime,

jusque à léger frémissement 14-De la personne humaine,

Saupoudrez après cuisson de 15-Suisse

Nappez d une excellente 16-Conclusion.

Si vous restez sur votre faim, accompagnez la conférence d’un chapitre inédit de la conférence qui suit :

"Copé, Valls... une nouvelle cuisine pour des plats qui sentent le fagot"Bonus : , par Michel Godicheau.

Je voulais faire une note d’humour pour répondre à la recette que Chti LP 59 s’apprêtait à mettre en ligne sur Radio Campus FM (106.6) , et voici que Copé vient jouer les gâte-sauce en proposant tout de go un projet de loi anti-burqa que la commission Gérin-Raoult avait bien du mal à formuler : place, donc à cette nouvelle donne pour égayer les fêtes de Noël dans les familles. Car nul doute que ce régime au bord de l’implosion y a pensé, comme il a pensé que ce projet de loi pourrait être examiné au lendemain de la « Saint-Sylvestre » qui, si tout va « bien » alimentera le débat.

    • La Fédération Nationale de la Libre Pensée et sa fédération du Nord, en toute indépendance, avaient fait avancer le débat de telle sorte que les évidences premières soient questionnées et que citoyens et députés s’interrogent. Quand la liberté prétend prendre le visage d’Eric Raoult ou de quelques autres, il y a, en effet, lieu de s’interroger. Et puis le débat sur « l’identité nationale » et la votation suisse ont fait le reste. Bref avec 0,5% d’augmentation du SMIC, une Poste et une SNCF qui se délabrent, la perspective d’une crise de l’euro et la poursuite des licenciements, Sarkozy a tranché... pour l’instant : tous derrière Nadine Morano et le maire de Gussainville !

Vergogna ! Est-ce une raison pour s’en laisser conter ? Avant de débattre collectivement, continuons à examiner avec humour les arguments des chasseurs. Voici ce que je n’ai pas dit à Villeneuve d’Ascq (faute de temps) et qui figure pourtant sur le texte que j’avais préparé :

« Affubler un homme d’une robe noire et pratiquer sur la partie la plus visible de son crâne une mutilation physique (la tonsure), même avec son accord, est extrêmement contestable et pourrait être considéré comme un traitement indigne . Surtout si l’on sait que cette mutilation porte sur un attribut sexuel essentiel, la chevelure : cette castration symbolique avait pour but de prévenir les femmes et de rassurer les maris, au moment où l’on installait la confession auriculaire (1215- Concile de Latran). Mais cette castration restait symbolique et le phallus réel continuait à se manifester abondamment : il fallait donc aller plus loin. Au XIIème siècle les prêtres se marient, forniquent, se laissent pousser les cheveux, voire recherchent velours et dentelles et montrent leurs mollets Les papes vont donc exiger des vêtements fermés et descendant jusqu’au talon (Concile de Clermont, notamment). A plusieurs reprises on condamne surtout les vêtements fendus, voire les rayures qui symbolisent les fentes . Au XVIème siècle, l’usage de la soutane se généralise, mais la sottana est également portée par les membres de l’Université, les magistrats, les gens de justice. Le pape Sixte V va donc publier en 1589 la constitution Cum sacrosanctum, avec sanctions sévères prévues par le droit canonique en cas d’infraction. Au moment où la division en classes tend à se substituer de façon ostentatoire à la division en ordres avec l’apparition de la bourgeoisie, il est important de montrer que, lorsqu’on est clerc, on n’appartient plus à son groupe social d’origine mais « tout entier à l’Eglise ». Mais l’intérêt pousse aussi à ce que l’on reconnaisse le clerc , les privilèges dont il peut disposer tiennent à son habit. Jacques Le Goff notera dans « La civilisation de l’Occident médiéval » que ce qui est vrai pour les clercs est vrai pour toutes les couches sociales « Jusqu’à la Révolution on n’a pratiquement pas le droit de porter le vêtement de son choix ».

Le XIXème siècle sera pourtant l’âge d’or de la soutane. Un auteur catholique écrit : « Nous retrouvons cette situation de bouleversement des classes sociales après la révolution française au moment où son influence gagne toute l’Europe. La soutane fut adoptée de manière généralisée par ceux qui purent par ce moyen affirmer leur état de clercs avant de dire leur appartenance à une classe, au moment où celles-ci disparaissent, où il n’existe plus de paysans, bourgeois et aristocrates, mais seulement des citoyens. Les clercs, ayant perdu leur appartenance de classe, se retrouvent essentiellement des ecclésiastiques. »

A l’inverse, sous l’influence de Rerum Novarum et de l’Action catholique, le clergé s’efforcera à partir de la seconde moitié du XXème siècle, de diversifier sa tenue vestimentaire en fonction de la couche sociale à laquelle il s’adresse , du col romain chic sur costard anthracite pour chanter « Jésus revient », chez les Le Quesnoy, au bleu de chauffe chez les prêtres-ouvriers ou au blouson de cuir de l’aumônier des loubards. Mais Ratzinger qui a revêtu dans sa jeunesse d’autres uniformes a aussi compris que ce temps là était dépassé, alors attendons la suite.. La suite, nous y sommes...

Michel Godicheau

Le 14 octobre 2009 ( tridi 23 vendemiaire de l an 218 de ce qui fut une république) , dans le cadre du café citoyen organisé par le groupement villeneuvois de la libre pensée, Michel Godicheau, membre de la commission administrative nationale et responsable de la commission droit et laïcité au sein de la fédération nationale de la libre pensée a fait un exposé sur les problèmes liés au port de la burka et du voile suite à la mise en place à l’assemblée nationale d’une commission parlementaire. La crise financière est là, bien présente, on nous parle d’Identité Nationale de commission parlementaire sur la Burka, la Suisse fait des votations anti minaret.

Plus on nous demande d’être français, moins nous le sommes !


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