RSS artikels
Français  |  Nederlands

La trajectoire de Caroline Fourest, éminence grise et visiteuse du soir du pouvoir

gepost op 08/09/18 Trefwoorden  antifa 

La trajectoire de Caroline Fourest, vigie anxieuse d’une France sous
« menace islamiste », éminence grise et visiteuse du soir de la gauche au pouvoir, est moins un cheminement personnel que le reflet d’une dérive : celle d’une gauche hagarde pour qui la République tient lieu depuis quinze ans de question sociale. Une enquête de la Revue du Crieur, dont le sixième numéro sort jeudi 23 février.

Caroline Fourest est parmi les siens. Le 6 décembre 2016, dans la salle du groupe socialiste de l’Assemblée nationale, le député socialiste Jean Glavany organise ses Rencontres annuelles de la laïcité – en 2015, Latifa Ibn Ziaten, mère d’un des militaires tués par Mohamed Merah à Toulouse, y avait été « huée » et « agressée » parce qu’elle portait le voile.

L’animateur de la journée, Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra ), un proche de Manuel Valls, est un ami. Au Parti socialiste, C. Fourest est une figure connue : invitée régulière des universités d’été, on la croise dans des conférences de presse, des meetings ou dans ce type de session à huis clos destinée à préparer le programme du parti pour 2017. Elle n’est pas toujours tendre avec le PS, peut y être contestée, mais elle fait partie des meubles. Elle est proche d’anciens de SOS-Racisme, a encouragé avec bienveillance l’émergence de mouvements comme Ni Putes ni soumises ou Osez le féminisme, biberonnés dans la galaxie socialiste.

Ceux qui ne l’aiment pas assurent qu’elle sert de boussole laïque déréglée à un parti qui ne pense plus. Ceux qui l’apprécient, comme le sénateur PS de Paris David Assouline, louent son « courage ». Selon l’Élysée, elle a une « relation directe » avec François Hollande. Mais son réseau proche au sein du PS est surtout vallsiste. Elle connaît l’ancien Premier ministre depuis longtemps. Après les attentats, C.Fourest a été vue de temps en temps dans les couloirs de Matignon. Serait-elle son cerveau ? De très proches de M. Valls nuancent : Valls, disent-ils, consulte tous azimuts et l’académicien (fort peu socialiste) Alain Finkielkraut est plus influent qu’elle. Ils se décrivent en tout cas tous les deux en vigies d’une laïcité attaquée, se voient en porte-drapeau de la lutte contre l’extrême droite et bataillent contre une partie de la gauche. Comme C. Fourest l’a rappelé, quand Manuel Valls parle de « deux gauches irréconciliables », c’est moins pour parler d’économie que de « ceux qui font des meetings avec Tariq Ramadan », l’intellectuel suisse contesté que C. Fourest caricature en cheval de Troie de « l’islam politique fondamentaliste des Frères musulmans » en Europe.

Cette « ligne de fracture » politique, Caroline Fourest l’a théorisée il y a plus de douze ans. Dans un texte intitulé « Gauche contre gauche », paru dans sa revue ProChoix,elle fustigeait « une gauche antiraciste qui devient antiblasphème grâce au mot “islamophobe” », et ces « féministes qui deviennent pro-voile et traitent les autres féministes de “racistes” ». Un an plus tard, elle appelait même au combat : « Une autre gauche est encore possible, mais elle ne pourra survivre sans un affrontement idéologique fratricide avec la gauche confuse et sa tentation obscurantiste. » Comme elle, Manuel Valls aime à fustiger la constellation des « islamogauchistes ». Cette expression, qui a fait florès à droite et à l’extrême droite, a été élaborée au début des années 2000 par Pierre-André Taguieff dans son livre La Nouvelle Judéophobie. Cet historien des idées est décrit par Fiametta Venner, compagne et coauteure de C. Fourest, comme un de ses « inspirateurs ».
« Sur la laïcité, elle a fourestisé Valls », déplore un intellectuel qui fréquente l’ancien Premier ministre. De son côté, Malek Boutih, député socialiste de l’Essonne et ancien président de SOS-Racisme, n’a pas de mots assez élogieux pour C. Fourest : « Elle a les mains dans le cambouis. Elle combat les Tartuffe qui sont toujours dans la nuance et ne jouent jamais franc-jeu, cette société molle, confortable, qui dit “pas d’amalgames” et a laissé pénétrer les idées réactionnaires au cœur de la gauche française. Elle mène une bataille centrale : on ne peut pas être de gauche et antilaïque. » Il s’étonne du « degré de haine qu’elle suscite » : « On dirait que c’est la sorcière de Salem qu’il faut brûler. »

Tenter un portrait intellectuel de Caroline Fourest, c’est s’aventurer sur des pentes glissantes. La littérature la concernant est abondante, mais parfois sexiste et fielleuse. C. Fourest est une femme, et une féministe. L’ancienne présidente du Centre gay et lesbien de Paris, qui enquêta à la fin des années 1990 pour Têtu sur les réseaux de l’extrême droite catholique et milita en faveur du Pacs, n’a par ailleurs jamais caché son homosexualité. Pour toutes ces raisons, le Front national, les partisans d’Alain Soral comme les catholiques intégristes de Civitas la haïssent – elle et des Femen furent frappées en 2013, en marge d’une manifestation contre le mariage des couples de même sexe. Pour toutes ces raisons, beaucoup de féministes, de militants LGBT ou de sympathisants de gauche la considèrent comme une référence.

C. Fourest, c’est aussi, bien sûr, une ancienne de Charlie Hebdo. Pendant l’affaire des caricatures de Mahomet, en 2006, elle est en première ligne, défendant aux côtés du directeur de la publication Philippe Val la « une » de l’hebdomadaire sur laquelle un Mahomet « débordé par les intégristes » se plaint d’être « aimé par des cons ». Ce dessin et deux des douze caricatures de Mahomet vaudront au journal un procès (gagné), intenté par des associations musulmanes à cause de « leur caractère raciste ». C. Fourest quitte Charlie en 2009, après le départ de P. Val à la direction de France Inter. Elle et F. Venner disent s’y sentir « à l’étroit », ne plus apprécier la « tradition “bête et méchante” qui refait surface à Charlie ».

C. Fourest se serait bien vue prendre la succession de P. Val, mais la rédaction n’y a même pas songé et s’est tournée naturellement vers le dessinateur Charb – une des victimes de l’attentat de janvier 2015. Dans Éloge du blasphème, paru après la tuerie de Charlie Hebdo, C. Fourest revient sur cette affaire des caricatures. Charlie Hebdo, écrit-elle, « est animé par des athées, dont certains de culture musulmane, qui ont en commun de vouloir désacraliser tous les symboles » religieux. La publication des caricatures était pour elle un acte d’« égalité » et non d’« humiliation », qui l’a contrainte à vivre sous protection policière.

Au cours de la dernière décennie, Caroline Fourest a réalisé des documentaires pour France Télévisions, Arte ou La Chaîne parlementaire. Elle a tenu chronique au Monde, à France Inter et, jusqu’à cet été, à France Culture. Dans ses tribunes, elle parle de l’actualité, d’Europe, de mondialisation, de la société, de Nuit Debout, de féminisme ou des religions. Mais ce ne sont pas ces textes-là, guère mémorables, qui l’ont rendue célèbre. C. Fourest s’est fait connaître en 2004 avec la publication de Frère Tariq, une enquête où elle dépeint le prédicateur Tariq Ramadan en « stratège intégriste », « spécialiste du double langage », qui pratique la « dissimulation ». Depuis, elle porte le flambeau de la lutte contre les « intégristes », les « rouges-bruns » et leurs « idiots utiles ». Elle est devenue une polémiste, adepte du « clash » vu à la télé, pour parler en priorité d’intégrisme, surtout musulman. Elle tient depuis cet été une chronique pour Marianne, hebdomadaire qui fait de la laïcité un « combat français », fustige le « communautarisme » et, lui aussi, les « islamogauchistes ».

« Pour le pôle laïque de la gauche radicale, elle reste une référence », estime l’universitaire Philippe Corcuff, qui l’a croisée à Charlie Hebdo au début des années 2000. Du Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon aux cercles altermondialistes jusqu’à Lutte ouvrière, son féminisme, son combat antiraciste et son soutien à la liberté d’expression des intellectuels menacés lui donnent de l’écho. « Il y a dans notre société un retour de la religion dans l’espace public qui est fatigant, dit l’ancienne coprésidente du PG, Martine Billard. Des voix comme elle sont utiles. » Élevée dans une famille très à droite d’Aix-en- Provence – mère antiquaire, père négociant en vins –, Caroline Fourest- Guillemot a fait ses études dans une école privée. « Il y avait une église au
milieu de la cour et, en cas de manifestation, les grilles étaient fermées pour pas qu’on soit perverties », a-t-elle raconté au Monde.

« Jeanne d’Arc » républicaine – l’expression est employée par plusieurs des trente interlocuteurs interrogés pour cet article –, elle revendique l’héritage des Lumières, vante le rationalisme et le modèle français « de laïcité, jacobin et intégrateur », qu’elle oppose au modèle « anglo-saxon ». « D’après l’approche anglo-saxonne, écrit-elle, l’égalité consiste à respecter tous les totems et tous les tabous de chaque communauté pour qu’elles coexistent sans conflit. L’approche laïque à la française croit au droit de les briser tous. »

En réalité, elle défend une conception maximaliste de la laïcité, instaurée en 1905 avec la loi de séparation des Églises et de l’État. « Elle entretient un rapport quasi religieux à la laïcité, dont elle s’érige en grande prêtresse, analyse l’historien de la laïcité Jean Baubérot, qui fait partie de ses bêtes noires. Pour Valls, pour elle et une partie de la gauche, tout ce qui – en matière religieuse – va vers un certain “fondamentalisme” constitue une étape vers un extrémisme violent. Donc, tout dialogue ou contact avec des personnes considérées comme “proches” de ce fondamentaliste, fait soit preuve de faiblesse, soit de complicité envers cet extrémisme, en affaiblissant, en trahissant, le camp des laïcs. On trouve là la recherche d’une pureté laïque analogue à la quête d’une pureté religieuse de certains croyants... »

« Islamophobie vertueuse »

Adulée par certains, elle est vilipendée par d’autres, qui voient en elle une des figures médiatiques ayant le plus contribué à la légitimation d’un discours stigmatisant les musulmans, en particulier depuis le 11 septembre 2001. « Caroline Fourest est représentative d’une évolution d’une partie de la gauche et de l’extrême gauche qui est devenue tellement obsédée par l’islam qu’elle a perdu de vue la question sociale et s’est aveuglée sur un certain racisme inconscient en son sein, déplore Mona Chollet, journaliste au Monde diplomatique et ancienne de Charlie Hebdo. Elle n’est pas la seule, bien sûr, mais elle fait partie de ceux qui ont banalisé l’islamophobie et en ont fait quelque chose de vertueux. »

En 2004, le journaliste Claude Askolovitch, alors au Nouvel Observateur, avait consacré un portrait élogieux à C. Fourest et F. Venner, ce couple
de « combattantes » qui « se saoulent au Nutella, se gavent de télé et d’Internet, s’aèrent les méninges à la Playstation » et veulent « combattre tous les fascismes à la fois ». Aujourd’hui, C. Askolovitch renie cetarticle « paresseux ». « Je les trouvais plutôt marrantes il y a quinze ans, dit-il. Mais, depuis Tirs croisés [ paru en 2003 ], je n’ai jamais été capable de lire un seul de leurs bouquins. C. Fourest est un épiphénomène dans un paysage plus large : la défense des juifs et des homos a été instrumentalisée pour encercler les musulmans. »

Même à gauche, dit-il, où « l’islamophobie est devenu un cadre structurant dans les années 2000 ». Comprendre la trajectoire intellectuelle de C. Fourest, y compris la rage qui l’anime, c’est se replonger dans quinze ans de déchirements violents au sein de la gauche comme de la société française autour de l’islam et des musulmans. Pour saisir les racines de la zizanie, il faut repartir près de vingt ans en arrière.

« Il y a chez elle un tournant au début des années 2000. Auparavant, elle était une figure minoritaire et mineure. Elle devient alors majoritaire et majeure. Il y a évidemment un rapport avec ce qu’elle dit. Son décollage social a coïncidé avec une réorientation de ses thématiques. Certes, elle ne parle pas que d’islam, mais c’est ce que son public retient. » Celui qui parle s’appelle Éric Fassin. Il a rencontré C. Fourest il y a bien longtemps, en 1998. Éric Fassin, aujourd’hui professeur de sociologie à Paris-8, internationalement reconnu, est alors un spécialiste des études de genre et des minorités qui commence à avoir une petite réputation. C. Fourest, elle, est toute jeune, vingt-deux ans à peine. Mais elle milite comme lui pour l’instauration d’un contrat social pour les couples de même sexe – ce sera le Pacte civil de solidarité, voté l’année suivante dans une ambiance électrique.

Éric Fassin accepte d’envoyer des textes pour sa revue. Avec F. Venner, sa compagne, chercheuse sur l’extrême droite rencontrée deux ans plus tôt alors que C. Fourest travaille pour le magazine étudiant Transfac, elle vient de créer ProChoix. Le numéro un, daté de décembre 1997, est une feuille de douze pages tirée à 2 000 exemplaires. Il s’ouvre par un manifeste de gauche radicale : « Inventer un mouvement prochoix passionnant et qui plus est peut- être à la source d’une nouvelle gauche : ambitieuse, écologiste, égalitaire, féministe, antiraciste, antisexiste, antihomophobe. Une gauche qui n’empiète pas sur les idées de droite pour rassurer l’électorat lepéniste, une gauche à gauche, antidote à tous les provies, à toutes les extrêmes droites.

Enfin ! » Dans ProChoix, C. Fourest et F. Venner écrivent beaucoup sur les anti- IVG d’extrême droite et les « pro-life » américains.
L’été 2001 va tout changer. À quelques jours d’intervalle, deux événements s’entrechoquent. La grande conférence mondiale contre le racisme de Durban (Afrique du Sud), débutée fin août, où certains États entreprennent d’assimiler sionisme et racisme. Et, bien sûr, le 11 Septembre. « Putain de rentrée ! » écrit Fourest dans sa revue. Elle et F. Venner reviennent « estomaquées » de Durban, où elles ont vu une « obsession antijuifs », les « Juifs assimilés aux nazis », « la visible empathie de militants antiracistes français pour des ONG islamistes diffusant des tracts ouvertement antisémites sous prétexte de résister à la politique d’Israël ». Elles analysent le 11 Septembre comme « un épisode dans la reconquête entreprise de longue date par l’islamisme, [...] une déclaration de guerre, non pas à l’administration Bush mais aux démocraties laïques du monde entier ». La guerre, déjà.
Tirs Croisés, leur premier livre – c’est C. Fourest qui signe, mais leurs ouvrages sont généralement écrits à deux –, traite de tous les intégrismes, catholique, juif et musulman. À plusieurs reprises, elles signalent toutefois le « surcroît de dangerosité de l’islamisme ». « L’islamisme occupe effectivement la pôle position chez les intégristes. Il est actuellement le mieux placé pour exercer ses diktats et terroriser ceux qui lui résistent », écrivent-elles, avec ce ton martial et ces locutions angoissées qui caractérisent leur prose. « Je ne hiérarchise pas, je ne classifie pas. L’ennemi, c’est l’intégrisme, l’instrumentalisation du politique à des fins liberticides, antirépublicaines et antilaïques, dit-elle encore en décembre 2016 à l’Assemblée nationale. Mais l’intégrisme le plus violent c’est bien celui qui se revendique de l’islam. [...] C’est un projet totalitaire. Il joue de nos failles, de nos envies d’être tolérants au nom de la diversité et du multiculturalisme. »

En 2003, la loi sur les signes religieux ostensibles à l’école – mais c’est bien du voile musulman dont il est alors question – marque une autre rupture. ProChoix implose. Éric Fassin et l’anthropologue Françoise Gaspard, membres du comité éditorial, ou le collaborateur de la revue Pierre Tevanian refusent cette « loi d’exception ». « C’était évident qu’on était du même côté, et soudain, il devient évident qu’on ne l’est plus », se rappelle Éric Fassin. « Accepter le port du voile n’est pas respecter l’islam mais soutenir une lecture particulièrement sexiste et intégriste du Coran, écrit C. Fourest. Soutenir le port du voile n’a rien de tolérant... C’est, au contraire, faire preuve d’un relativisme culturel coupable. » Le jugement est sans appel. Depuis, elle n’a pas varié. Pour C. Fourest, une femme voilée est une militante politique.

Le voile « s’inscrit dans une reconquête politique qui défie le processus de libération des mœurs en proposant le sexisme comme réponse à la convoitise », écrit-elle en 2009. « Une personne souhaitant sincèrement tenir compte des autres et du vivre-ensemble ne peut ignorer les résonances implicites du voile dans l’espace public. [...] Porter le voile quand on est né dans un pays laïc est un choix plus régressif et réactionnaire que de le porter dans un pays musulman. » Qu’il puisse être porté pour des raisons fort diverses et parfois déconnectées de la religion n’est pas la question. Dans son dernier livre, Génie de la laïcité ( évidente allusion au Génie du christianisme de Chateaubriand ), paru en octobre 2016, C. Fourest voit avec inquiétude s’approcher le jour où « une députée, censée représenter tous les Français, voudra siéger en voile à l’Assemblée ».

« L’islamophobie », « arme liberticide »

L’épisode traumatique de la loi sur le voile fait imploser le féminisme français et crée de nouvelles polarisations dans l’espace public. « D’un côté les figures “historiques”, souvent peu connues du grand public, [...] accusées d’avoir privilégié, en défendant les jeunes filles voilées, le combat antiraciste au détriment de la cause des femmes, racontent les journalistes Stéphanie Marteau et Pascale Tournier dans Black Blanc Beur, livre paru après les émeutes de 2005 dans les quartiers populaires. En face d’elles, les nouvelles féministes qui, à l’inverse, se sont mobilisées pour l’exclusion des adolescentes voilées de l’école : Ni Putes ni soumises, Pro-Choix, la Ligue du droit des femmes » et « de puissants leaders » d’opinion, comme le mensuel féminin Elle ou la philosophe Élisabeth Badinter.

Le 26 février 2005, Caroline Fourest et Fiammetta Venner, mais aussi François Hollande (alors premier secrétaire du PS), Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, le fondateur de SOS-Racisme Julien Dray, Aurélie Filippetti ou Fadela Amara, fondatrice de Ni Putes ni soumises (et future secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy) signent avec des associations un « manifeste pour un nouveau combat féministe ». « Le caractère universel des droits de l’homme est récupéré et vidé de son sens pour en faire un instrument de promotion des particularismes et bien souvent des pratiques archaïques », écrivent les signataires. Commentaire cinglant des auteures de Black Blanc Beur : « C’est donc avec bonne conscience que les nouvelles féministes, frappées de réminiscence coloniale, peuvent attaquer l’islam en y voyant une religion hostile au sexe faible. Comme les émissaires de la IIIe République, elles veulent sauver les femmes arabes – contre leur gré si nécessaire –, qu’elles pensent prisonnières des hommes musulmans. Héritières des Lumières, représentantes de l’Occident éclairé qui veut encore croire en sa toute-puissance, porteuses de valeurs mythiques, elles font rimer émancipation avec occidentalisation. »


gepost op Waarschuw het moderatiecollectief over de publicatie van dit artikel. Artikel afdrukken
Lijst van de documenten die met dit artikel verbonden zijn
caro_fourest.jpg(...).jpg


Commentaren

Les commentaires de la rubrique ont été suspendus.