Le 11 janvier a été une imposture
Merci à Emmanuel Todd pour ce grand bol d’air frais contre le consensus rance !
Alain Badiou disait au moment du bombardement de la Serbie par nos grands démocrates en 1999 que personne n’osait dire même à son chat qu’il était contre la guerre.
Avec Charlie, c’est la même chose. Le même climat. Il n’y a qu’outre-Atlantique que des écrivains ont le cran de dénoncer le consensus "démocratique-laïcard" réactionnaire en refusant d’honorer le journal du croisé laïc Gérard Biard avec (sans jeu de mots) le PEN (ce qui leur a valu d’être traité par Salman Rushdie de "fiottes", grande classe), comme le rapporte cet article.
Ce consensus raciste et réactionnaire étouffant se fissure néanmoins avec ici et là quelques intellectuels qui honorent leur statut en allant à contre-courant. Parmi eux, Emmanuel Todd dont on peut dire qu’il suit une trajectoire à rebours de celle, consensuelle, qu’on pourrait qualifier de républicaniste-islamophobe et dans le sillage d’un courant réactionnaire qui réunit Bruckner, Debray, Finkielkraut ou encore Élisabeth Lévy et contre lequel, du reste, quelqu’un comme M. Mélenchon n’a pas grand chose à opposer (à tout le moins).
Ce que dit Emmanuel Todd est relayé par L’Obs et vraiment, ça fait du bien. On peut donc continuer à imaginer un pays respirable. Merci M. Todd !