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Le 1er mai, fête du travail? Jamais!

gepost op 29/04/13 Trefwoorden  luttes sociales  répression / contrôle social  histoire / archive 

On ne fête pas le "tra­vail", ce vol de notre temps, ce vol de nos vies qui engraisse les patrons.

On ne fête pas plus les "tra­vailleurs" parce que nous, les tra­vailleurs, nous vou­lons cesser de tra­vailler pour le profit des exploiteurs bourgeois, qui s’imaginent encore nous dominer…

Nous vou­lons retrou­ver la maî­trise de nos vies, la maî­trise de nos acti­vi­tés qui ont été cap­tées, détour­nées par et pour le capi­ta­lisme. Le tra­vail doit rede­ve­nir l’acti­vité néces­saire au genre humain et cesser d’être l’escla­vage sala­rié qu’il est aujourd’hui.

Mais d’où vient cette grande arna­que qui a trans­formé le pre­mier mai, jour­née de lutte des tra­vailleurs du monde entier en "fête du tra­vail", en fête de ce qui nous opprime? Tout a com­mencé le 1er mai 1886 où se dérou­lè­rent aux États-Unis de gigan­tes­ques mani­fes­ta­tions pour exiger et imposer aux patrons exploiteurs la jour­née de travail de huit heures. La grève générale du 1er mai 1886 est largement suivie, les travailleurs en grève sont environ 340.000 dans tout le pays. Mais à Chicago, la grève se prolonge dans certaines usines, et le 3 mai lors d’une manifestation la police assas­sine trois gré­vis­tes de l’usine McCormic. Le 4 mai, lors de la mani­fes­ta­tion de pro­tes­ta­tion, une bombe est jetée sur les rangs des flics en fin de manifestation. Un flic mort sur le coup et sept autres sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. suite à quoi, huit syn­di­ca­lis­tes anar­chis­tes – ben tiens - sont arrê­tés et faus­se­ment accu­sés de cet atten­tat. Quatre d’entre eux seront pendus (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel et August Spies) et un cin­quième se sui­ci­dera dans sa cel­lule (Louis Lingg). L’enquête fut bâclée et les preuves falsifiées au point que sept ans plus tard, on libèrera les anarchistes restant encore en taule…

En 1889, en hom­mage aux "mar­tyrs de Chicago", la IIe Internationale se réunissant à Paris, décide de faire du 1er mai une jour­née inter­na­tio­nale de lutte pour exiger la jour­née de huit heures. Lorsque celle-ci est fina­le­ment adop­tée, le 1er mai demeure une jour­née de luttes et de reven­di­ca­tions.

Il ne fallut pas attendre longtemps pour un nouveau massacre de travailleurs… Deux ans plus tard, le 1er mai 1891, à Fourmies, en France, cette manifestation tourne au carnage, les flics tirent sur les ouvriers et neuf camarades resteront sur le pavé. Suite à quoi cette date s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

"Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui" August Spies, 1887

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