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Le MUOS (Mobile User Operating System) : Ce radar est une arme !

posté le 10/05/13 Mots-clés  luttes sociales  antimilitarisme  luttes environnementales 

Le commandement militaire américain affirme que le MUOS deviendra l’arme la plus efficace de l’armée américaine. En fait, c’est un système de communication satellitaire qui leur permet un échange d’information extrêmement rapide de partout sur la planète. Cela dans un but belliqueux, avec la possibilité de commander à distance tous l’appareil militaire (aérien, terrestre, maritime).

4 bases sont prévues pour l’installation des radars du MUOS. Une dans le désert en Virginie ; Une dans le désert Australien ; Une sur une ile perdue, réservée aux militaires ; La 4ème au cœur de la Sicile à 2km d’un village de 20.000 habitants qui s’appèle Niscemi. Cette dernière est déjà utilisée par la base OTAN de Sigonella, une des principale base de drones (avions de guerre commandés à distance) dans la Méditerranée (voir guerre en Libye). Techniquement, la base de Niscemi a été concédée par le gouvernement Italien à la marine américaine (US Navy), délaissant plus de 100 hectares de réserve naturelle. De fait, la Sicile devint ainsi un avant-poste pour la stratégie militaire américaine dans la Méditerranée et alentour. Actuellement, 46 antennes basse fréquence sont opérationnelles, connectées avec Sigonella. Les 3 antennes radar du MUOS (très haute fréquence, c’est à dire encore plus dangereuse pour la santé) sont déjà dans la base, pas encore montée et opérationnelles. La réserve naturelle au cœur de laquelle est située la base est une splendide forêt de liège.

Il y a deux ans (2011) a commencé une résistance qui grandit de jour en jour contre projet MUOS et pour la destruction des 46 antennes. D’abord, les raisons de la protestation furent liées aux problèmes de santés dus au radiations. Ici, les abeilles ne volent plus : elles marchent. Petit à petit a grandit la volonté de nous ré-approprier ce territoire, de protéger la richesse naturelle de la planète et d’avoir une vie libre de base militaire et de logique guerrière – en Sicile comme partout ailleurs.

Au début c’était très difficile pour les premiers activistes d’opérer dans une zone fortement corrompue par la présence et la mentalité mafieuse et par la résignation massive de la population. En fait, après les premières mobilisations plusieurs activistes de Niscemi ont souffert de représailles mafieuses : cabane à outils brulée, pneus crevés, menaces téléphoniques, tracteur volé... Malgré ce climat d’hostilité, l’adhésion de la population Niscemoise et Sicilienne au mouvement NOMUOS a grandit ; jusqu’à la décision de bloquer l’accès à la base, ponctuellement, pour empêcher l’entrée des grues censées monter les antennes. En janvier 2013, une opération policière massive a évacuée violemment les manifestants (des centaines de flics/CRS/gendarmes, ou plutôt leur équivalent italien, contre quelques dizaines d’activistes et de personnes âgées). Juste après, pendant 2 semaines et demi, les activistes NOMUOS ont bloqué complétement l’accès à la base. Parallèlement, le parlement sicilien a révoqué le permis de construire du MUOS grâce à la protestation populaire. Le gouvernement italien, qui veut imposer le projet MUOS à tout prix, demande en compensation a la région sicilienne 25.000 euros par jour de retard dans la construction. Ce même gouvernement a créé une commission pour évaluer l’impact environnemental du complexe. Le verdict, dont il y a peu a espérer, sera rendu le 31 mai 2013. Le mouvement a déjà exprimé son refus de la présence de la base, avec ou sans MUOS.

En ce moment, les actions et les initiatives sont portées par le comités des mamas, par un noyau de militants de tous âges de Niscemi et par le comité régional. Il y a un « presidio » (campement) permanent, ouvert à tous, au bord de la route d’accès principale à la base ; C’est ici que s’organise pratiquement le blocage des travaux. Le 22 avril, 7 activiste sont entrés dans la base. Tous ont été arrêtés et deux subissent des procédures judiciaires pour être grimpé sur des antennes. La répression administrative contre les activistes s’intensifie avec l’intention de diviser le mouvement et de créer une situation de tension.

Parce que cette situation dépasse un cadre strictement locale, nous appelons toute personne désireuse de contribuer à notre résistance à produire, traduire et diffuser l’information à propos du MUOS et de notre mouvement.

NO MUOS - NO WAR - NO MAFIA

http://nomuos.org – info@nomuos.org


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