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Le Tour d’italie (Giro) participe activement aux violations israéliennes du droit international et des droits des Palestiniens

posté le 16/10/17 Mots-clés  répression / contrôle social  antifa  Peuples natifs 

Les organisateurs du Giro d’Italie1 prétendent que la course cycliste ne concerne que le sport et n’a rien à voir avec la politique. Cependant, comme le montrent les preuves irréfutables ci-dessous, en contrepartie de millions de dollars de parrainage, le Giro aide activement le gouvernement israélien à représenter faussement Jérusalem-Est occupée comme une partie d’Israël et de sa capitale unifiée, travaille avec des entreprises actives dans les colonies israéliennes illégales et déploie des images et des messages qui donnent une impression trompeuse soigneusement conçue qui blanchit l’occupation militaire israélienne et la politique d’apartheid contre les Palestiniens.

Le Giro renforce la revendication illégale de souveraineté d’Israël sur la ville de Jérusalem dans son ensemble alors que l’Italie, l’UE, l’ONU et le monde entier ne reconnaissent pas la souveraineté d’Israël sur Jérusalem-Est et ne reconnaissent aucune partie de Jérusalem -Est ou Ouest – en tant que capitale d’Israël.

Les photos officielles de Twitter et de Facebook du Giro montrent une partie de la vieille ville de Jérusalem-Est occupée, avec certains des sites saints palestiniens les plus importants, en particulier la mosquée dorée du Dôme du Rocher et l’église Notre Dame des Douleurs, sous la bannière « Bienvenue Israël – Big Start 2018. »

Si une image vaut mille mots, une image délibérément trompeuse vaut mille articles de propagande pour couvrir l’occupation militaire israélienne de Jérusalem-Est, y compris de la vieille ville.

La carte officielle de la course par étapes dans Jérusalem ne fait aucune différence entre Israël et Jérusalem-Est occupé, elle place le label “Jérusalem” au-dessus du territoire occupé de Jérusalem Est pour présenter faussement Jérusalem-Est comme faisant partie d’une Jérusalem unifiée sous souveraineté israélienne.

Les scènes de la vieille ville dans cette vidéo officielle, produites par le ministère israélien du tourisme et publiées sur la chaîne Youtube du Giro, renforcent encore la fausse présentation de Jérusalem-Est occupée dans le cadre d’une Jérusalem unifiée qui serait la capitale d’Israël. Encore une fois, la grande bannière « Jérusalem » est placée précisément sur le territoire occupé de Jérusalem-Est sur la carte, empiétant aussi sur la vieille ville.

Parmi les sponsors de la société de production israélienne pour l’événement, Comtec Group, on ne trouve pas seulement les ministères israéliens qui ont une longue histoire de participation aux violations graves du droit international d’Israël, mais aussi la Winery Golan Heights, qui opère illégalement dans les hauteurs occupées du Golan.

La carte dans le logo officiel du Giro d’Italia Big Start montre le transfert1 de Jérusalem à Haïfa (ligne pointillée) le long de la route 1 via l’enclave de Latrun dans le territoire palestinien occupé. Le fait que la Cisjordanie palestinienne occupée et la bande de Gaza ne sont pas marquées en tant que telles et sont simplement délimitées par une ligne pointillée donne l’impression fausse qu’elles font partie d’Israël. De même, l’inclusion inexplicable des Hauteurs occupées du Golan syrien dans la carte.

Le maire israélien de Jérusalem, Nir Barkat, a déclaré : « Nous sommes fiers d’accueillir l’un des plus grands et des plus prestigieux événements sportifs au monde et le plus grand événement sportif jamais organisé en Israël, ici dans la ville de Jérusalem. Des centaines de millions de spectateurs à travers le monde regarderont tandis que certains des meilleurs cyclistes du monde rouleront le long des murs de l’ancienne Vieille Ville de Jérusalem et de nos sites historiques. Notre message au monde est clair : Jérusalem, la capitale de l’État d’Israël, est ouverte à tous ».

Les mots « la capitale de l’État d’Israël » ont été retirés de sa citation sur le site Web du Giro afin de tenter de cacher des déclarations qui vont clairement à l’encontre de la politique du gouvernement italien et du consensus international.

Le fait que cette municipalité particulièrement raciste et coloniale noue un partenariat avec le Giro montre la complicité de cette course prétendument « uniquement sportive » avec le blanchiment de l’occupation militaire d’Israël et la politique d’apartheid. La municipalité israélienne de Jérusalem, après tout, a joué un rôle majeur dans la perpétration de violations graves des droits humains palestiniens, dont démolitions de maisons et construction extensive de colonies illégales pour Juifs seulement, grâce au déplacement forcé progressif de communautés palestiniennes autochtones à l’intérieur et à proximité de Jérusalem-Est occupée – un crime de guerre selon le droit international.

Pour renforcer la fausse présentation de Jérusalem-Est occupée comme située en Israël, la description officielle de l’étape de Jérusalem de la course indique :

« Le Giro d’Italia de 2018 débutera le vendredi 4 mai avec un contre la montre individuel à Jérusalem, après une route très technique qui se termine à proximité des murs de la vieille ville. Avec de nombreux virages sur les rues de la ville et de petites ascensions et descentes, la route passera par des monuments, dont le Parlement (Knesset) et les murs historiques. La finale est en montée, passant d’une [inclinaison] légère à plus exigeante. « [

Commentant la cérémonie d’annonce du Giro, le premier journal de sport d’Italie, détenu par les organisateurs de course RCS MediaGroup, déclare que la phase de Jérusalem « arrivera près des murs de la vieille ville » et passera par « des lieux symboliques comme le Parlement (Knesset) et les murs historiques. »

Le principal journal italien, également détenu par les organisateurs de la course RCS MediaGroup, commente : « Un contre la montre individuel de Jérusalem, en partant et arrivant près de la porte de Jaffa ou de la Porte de la Tour de David ». L’utilisation du terme colonial israélien, « Tour de David « , pour décrire un minaret palestinien musulman du XVIIe siècle, est une forme de complicité dans l’appropriation culturelle illégale d’Israël et la colonisation du patrimoine palestinien.

1- GIRO = nom familier donné au Tour d’Italie

2 Entre les deux premières étapes du Giro


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