Le daesholepenisme : cette extrême droite qui converge avec Daesh
Le discours anti-immigration des partis de droite ou d’extrême-droite (Front National, Les identitaires, Riposte Laïque etc.) progresse à un rythme élevé. Dans le discours anti-immigré, ils incorporent un discours anti-musulman, avec la logique que les immigrés seraient tous des musulmans. Ainsi, les populations ciblées sont principalement les Syriens, les Irakiens, les Soudanais et les Yéménites, mais aussi les Afghans.
L’origine de leur immigration n’intéresse pas, et par conséquent ne voit pas que de nombreux migrant-e-s fuient de régions en proie à islamisme radical et les guerres qui en découlent. Si ces collectifs, associations ou partis politiques n’ont pour vocation de lutter « avec intelligence » contre Daesh, alors Daesh n’est qu’un ingrédient comme un autre pour arriver à leurs propres fins. Il s’agit d’une posture politique qui fait passer l’islam politique et son terrorisme, comme une vision visant à remporter des objectifs qui se situent ailleurs. Les théoriciens djihadistes ont pour vocation de créer un climat de peur et de terreur avec les attentats (terroristes ou non) qu’ils créent. En effet, l’extrême-droite et sa petite sœur la droite ont toujours militer pour des politiques sécuritaires largement renforcées. Si l’arsenal juridique peut-être évoqué dans le combat face à l’islam politique, on se rend très vite compte que le tout-sécuritaire s’affirme comme la logique de défendre les intégrités physiques, mais sapant toutes libertés publiques et individuelles. Dans ce climat, que les conservateurs tentent d’instaurer, la nécessité va dans l’opposition entre les travailleurs. Il s’avère que la paupérisation est grandissante, il s’agit d’un terrain fertile pour les idées populistes (nationalistes comme islamistes).
Concernant, la progression de l’extrême-droite musulmane que l’on peut trouver sous la forme de
- l’UOIF (branche française des frères musulmans)
- le PIR, etc.
Il ne s’agit pas de dire que ce sont des organisations terroristes, même s’ils soutiennent de près ou de loin certaines organisations terroristes (sic). On trouve une opposition majeure dans la forme de l’argumentation, mais pas dans le fond. En effet, dans le fond, il y a une sérieuse convergence idéologique entre les identitaires et les islamistes (qui sont nécessairement identitaires). Mais force de constater que les partis d’extrême-droite classiques ne militent pas contre l’extrême-droite musulmane, mais uniquement contre les musulmans et les survivants de l’islam politique. Il est nécessaire de rappeler que les partis d’extrême-droite ne militent pas contre l’extrême droite musulmane, mais contre les musulmans notamment les réfugiés de Daesh.
La doctrine du Front National affirme que les victimes du terrorisme islamique si elles ne sont pas françaises (ou d’origine franco-française) viennent en France pour « voler le pain des Français », mais aussi profiter d’un large système d’allocation. Pour des raisons diverses, les partis d’extrême-droite sont contre l’immigration et l’organisation terroriste : Daesh contre l’émigration. On comprendra que la fuite des civils face à Daesh empêche le développement de l’organisation. Finalement, entre les deux organisations, l’un commence le travail, le deuxième le termine.
Ainsi, l’extrême-droite a pour vocation d’expulser tous les réfugiés de Daesh en Irak et en Syrie, quitte à les remettre aux mains des organisations terroristes. L’extrême-droite milite pour la peine de mort, leur doctrine va plus loin, la collaboration avec ceux qui exécutent en masse.
Personne ne peut nier les horreurs qui se déroulent en Irak, en Syrie et maintenant au Libye. De nombreux élus ou simples adhérents/sympathisants du Front National militent pour la reconnaissance officielle de Daesh comme un état à part entier. Patrice Charles, conseiller municipal de Moissac et chargé de mission au Front National concernant les affaires judiciaires, souhaite que l’état reconnaissent l’organisation terroriste, comme un état landa, c’est-à-dire la France, l’Allemagne, la Chine ou les Etats-Unis, etc. :
@_DavidThomson Reconnaître l’#EtatIslamique comme Etat et donc de créer une double nationalité pour les #islamistes ferait réfléchir.
— Patrice Charles (@patricecharles) 9 Juin 2015
Derrière ce message se dissimule la doctrine du Front National en matière de lutte contre l’Islamisme. À l’heure où l’association d’extrême-droite « SOS Chrétien d’Orient » se fait de plus en plus connaître, d’autres pensent que la lutte contre l’islamisme radical nécessite la reconnaissance de l’organisation comme un état. Sauf que le reconnaisse de l’organisation terroriste en un état et non en une organisation terroriste génère des effets importants. D’une part, cela aboutis à la création de lien de longue durée avec les terroristes, la mise en place de Consulats et d’ambassades au nom du terrorisme djihadiste serait la plus grande victoire de l’organisation terroriste. Mais des liens diplomatiques avec l’organisation terroriste seraient officialisés. La doctrine frontiste n’a que faire des Chrétiens d’Orient, des Yézidis, ou autres. La défense de ce processus génocidaire reste intégrer dans la logique du repli identitaire. La peur de l’autre, la peur de l’étranger sont le terrain propre de la Xénophobie.
Les identitaires et la nécessité de collaborer avec les identitaires musulman-e-s et les islamistes
Les organisations identitaires se frottent les mains. Les massacres là-bas alimentent un commerce xénophobe. Après tout, nous sommes dans une économie de marché, il n’est pas étonnant qu’ils se servent du travail des différentes organisations terroristes (Daesh ou le Front Al-Nostra) ou Bashar Al-Assad.
Alors quand Génération Identitaire mène une action en faisant les mariolles sur la gare de Arras contre les islamistes, on s’étonne et on s’interroge. Main dans la main avec les djihadistes là-bas, ils diffusent un discours sur la forme anti-islamisme et sur le fond anti-musulman. En choisissant de monter sur le haut de la gare d’Arras, dans une région où le nationalisme progresse massivement, le Front National est puissamment installé. Mais surtout, il envoie un message important par rapport au tireur du train Thalys n°9364 reliant Amsterdam à Paris. Finalement, le tireur du Thalys n’est que l’ingrédient de leur doctrine idéologique, ils ont besoin des islamistes, des terroristes pour la théorisation de de leur pensée. L’islamiste devient indispensable. En effet, nul ne pourra comprendre que la vision primordiale qui anime les conservateurs, les nationalistes et les identitaires est d’en découdre avec une partie de la population. Les agitations pouvant provoquer un trouble à l’ordre public dans le cadre d’une nuisance à « la paix civile ». La question de la paix en Occident n’a pas l’air de les intéresser. En cause, cette volonté finit par rejoindre foncièrement l’objectif de l’islamisme et du djihadisme.
La volonté d’instaurer les éléments d’une guerre civile comme le témoigne Fabrice Robert, le grand Patron de la branche identitaire : « Oui, la société française peut demain glisser vers une forme de guerre intérieure ». Mais, l’implication de ces mêmes dans la guerre civile ukrainienne, sous différents drapeaux témoignent d’une volonté d’en découdre puisque la préparation par l’armement est en cours. D’ailleurs, un identitaire a été arrêté en Ukraine avec 125 kg de TNT et d’un arsenal de guerre le 26 mai 2016 avec pour objectif selon la presse que « le Français a critiqué la politique gouvernementale en matière d’immigration, s’en est pris à la propagation de l’islam et à la mondialisation, et a aussi évoqué le projet de perpétrer plusieurs attentats terroristes ».
Les identitaires se battent avec Renaud Camus pour la promotion de la théorie du Grand Remplacement. Cette théorie ethnique affirme que l’immigration est en train de créer de faire les français natifs comme une minorité face aux étrangers. Cette dernière est reprise de Nicolas Sarkozy jusqu’à Jean-Marie Le Pen. Cette vision s’accompagne de la mythologie de l’invasion. Ils militent alors pour l’inversion de la courbe de l’immigration en voulant pratiquer la remigration (en novlangue d’extrême-droite, cela signifie des expulsions de masse : entre 5 à 10 Millions de personnes) vers leurs pays d’origine quand ils en ont. Autrement dit, un Yezidis, ou un Chrétien d’Orient doit être torturé ou exécuté.
Ainsi, ils ont pour cible ceux qui fuient l’islamisme radical comme au Soudan ou au Yémen. Les identitaires ne sont pas une contradiction près. L’Islam et l’Immigration étant leur fond de commerce, il ne fallait pas demander la Lune. Beaucoup de groupuscules, il y a une volonté de fermer les frontières de manière hermétique en affirmant que ce sont des Islamistes qui viennent sur notre territoire.
Or, on constate bien que pour ces militants, un réfugié fuyant Daesh serait nécessairement de Daesh. De plus, la diabolisation régulière de ces réfugiés tout en utilisant le jargon centenaire de l’extrême droite augmente ne laisse plus aucun doute. Certains députés de droite radicale comme Eric Ciotti, Christian Estrosi, Nicolas Sarkozy, Florian Phillipot, Manuel Valls ont d’ailleurs nié leur propre histoire au point d’oublier qu’ils sont issus de l’immigration plus ou moins régulière et que certains d’entre eux sont des réfugiés politiques.
Marine Le Pen, les réfugié-e-s et les islamistes
Quelques mots sur les tweets de Marine Le Pen
Au hashtag de propagande bobo #JaiÉtéMigrant, je préfère celui que pourrait crier le peuple français : #JeVeuxResterFrançaisEnFrance ! MLP — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 2 Septembre 2015
Dernièrement, Marine Le Pen a considéré que le fait de défendre des réfugiés fuyant l’Islamisme étaient une position bourgeoise en utilisant le mot « bobo » (bourgeois bohème). Le fait que les êtres humains se sont toujours déplacés depuis la nuit des temps pose des questions éthiques et philosophiques sur la négation même de l’immigration. Les origines de l’Homo Sapiens remontent à 25 – 30 000 ans, il n’y avait pas de capitalisme, donc pas de bourgeoisie, et encore moins de bourgeoisie bohème.
Analysons ensemble son slogan « je veux rester Français en France ». La question de rester Français renvoie inexorablement à l’idée de la France éternelle, mais aussi à la question de la nationalité. La théorie défendue par l’extrême-droite est que la nationalité s’acquiert comme le fruit de l’héritage culturel, la jus sanguinis c’est-à-dire le droit du sang. De nombreux élus dont des députés européens, sénateurs frontistes n’auraient pas eu la nationalité française en question. La seconde partie « rester en France » renvoie d’une part à la question de l’immigration, mais aussi de l’émigration, c’est-à-dire de l’input/output du pays. Le choix de la vie en autarcie permet de renforcer l’idée de rester en France.
Le choix de l’autarcie serait une manière de refuser la bourgeoisie. Sauf que cela renforce toujours l’identitarisme et la bourgeoisie … donc le mouvement « bobo », dont Marine Le Pen est à la tête.
« Je n’en veux pas à ces immigrés, j’en veux à ceux qui les font venir, à nos dirigeants politiques. » #TeamToussaint
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 31 Août 2015
Marine Le Pen déclare « je n’en veut pas à ces immigrés ». Pourtant tout le monde sait qu’il s’agit d’un mensonge. Le 3 Septembre 2016, le cumulard Steeve Briois affirmait dans un communiqué de presse que :
ainsi que des Calaisiens désabusés et livrés aux attaques de bandes de migrants devenus de plus en plus violents. […]
En effet, le démantèlement de la jungle de Calais ne doit pas masquer une politique de dissémination des migrants dans les régions de France mais bien être l’occasion d’un changement radical de politique migratoire.
Steeve Briois utilisa dans son argumentation, les mots « violents » et « dissémination ». Le dernier terme selon le dictionnaire de l’Académie Française vient du verbe « disséminer » signifiant « Éparpiller des semences » ou encore « disperser, répandre en plusieurs endroits ». Dans le premier cas, Steeve Briois a voulu faire sortir de l’Humanité les réfugiés, dans le second cas Steeve Briois croit massivement que les réfugiés sont éparpillés dans l’ensemble de la France (en sous-entendant le grand-remplacement).
Pour continuer sa lancée, le maire d’Hénin-Beaumont à créer une association « ma ville sans migrants ». Dans le communiqué du 16 septembre 2016, il affirme que
Cette association, intitulée « ma ville sans migrants », fait suite à l’annonce par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, d’un plan de dissémination de 12 000 migrants dans les villages et villes de France à la suite du démantèlement de la jungle de calais. Cette politique folle aurait pour conséquence de multiplier les mini Calais sur l’ensemble du territoire national, sans consulter préalablement les populations et les élus locaux. […]
Cette charte énonce huit points attestant devant les Français, que tous les moyens légaux en la possession des maires, seront mis en œuvre pour s’opposer à l’accueil des migrants.
En d’autres termes, il s’agit d’une association de ralliement aux thèses et idéologies meurtrières, génocidaires de Bachar Al Assad et Abou Bakr al-Baghdadi.
Le « changement radical de politique migratoire » passe dans la doctrine frontiste par la sortie de l’espace Schengen. Pourtant, la situation à Calais n’interroge pas le cumulard populiste sur les origines de celle-ci. En effet, le Royaume-Uni n’a pas ratifié les accords de Schengen. Ces accords comptent 26 états dont 4 hors zone-UE : Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein. La libre-circulation des personnes permet aux personnes de cette zone de se déplacer librement sans avoir à faire à des contrôles de sécurité (sauf cas exceptionnel concernant l’ordre public). En effet, les réfugiés souhaitent passer dans le Royaume-Uni pour différentes raisons, mais se retrouvent entasser dans une zone précise faute de libre-circulation. On peut dès lors considérer que les partisans du Front National dans une position entièrement opportuniste pensent que finalement, ils ont intérêt de vouloir sortir de Schengen puisque les situations comme celle de Calais se multiplieront. En se réjouissant de la misère humaine, sociale et sanitaire permet de faire une sacrée opération : renforcer la situation sur place et bénéficier de cette situation dans les urnes. Autant dire que la politique du Front National risque de créer un autre camp hors du commun. Ensuite, le Front National a pour objectif d’expulser tous les étrangers en situation régulière ou irrégulière. Selon les différents chiffres et statistiques cela fait entre 5 à 10 Millions de personnes à expulser, soit un investissement de près de 150 à 300 Mds (l’équivalent du budget de l’état) sur cinq ans. Donc il s’agit d’une augmentation du budget de l’état de 30 à 60 Mds d’euros par an. Les conséquences, une population en baisse (certains quartiers seraient vides), une baisse des recettes fiscales, une dette qui augmente, mais aussi une baisse du PIB. Autant dire que d’un point de vue économique, c’est le zéro absolu.
Cela démontre finalement que le jeu politique de l’extrême-droite se base uniquement sur le fait que des réfugiés soient présents en France, mais aussi en Europe. Pourtant, Marine Le Pen affirme qu’elle « en veut à ceux qui les font venir, à nos dirigeants politiques ». Nous sommes dans la rhétorique du poujadisme, mais aussi soulève des interrogations sur la stratégie internationale du Front National.
Lorsque Marine Le Pen affirme sur une chaîne du service public « Bachar Al-Assad est un dirigeant autoritaire » mais pas un « barbare » et « aussi contestable soit-il, l’Etat tenu par Bachar Al-Assad est un Etat, et en cela, il protège de la barbarie de l’Etat islamique ». Autant dire que Marine Le Pen soutient le dictateur en Syrie, puisqu’il serait un rempart contre la barbarie. En effet, Marine Le Pen considère que près de 250 000 morts tombés sur les balles de Bachar Al-Assad font de lui une personne non-barbare c’est-à-dire que la civilisation au sens de la Présidente du Front National serait les exécutions de masse, les bombardements, les destructions de villes, la libération des islamistes, etc. Autant dire que l’idée de la civilisation de Marine Le Pen peut soulever des questions.
De même, selon la chaîne Sky News, il existe un accord commercial et militaire entre le régime Syrien et l’organisation terroriste de Daesh, il serait similaire à celui en place entre l’état profond turc et Daesh. Ainsi, la cité de Palmyr a été libérée sans affrontement massif, puisqu’il s’agit avant tout d’un accord de coopération.
Les horreurs de la prison de Saidnaya commencent à être étudiées, des modélisations de ce lieu de détention et de torture commencent à faire leur apparition. Une prison où la mort est omniprésente, où les jeunes nationalistes soutiennent l’élimination quotidienne de l’opposition ou des personnes suspectées comme y appartenant. Le modèle de société permet
La question de l’immigration est liée à Bachar Al-Assad. Soutenir l’un, c’est soutenir les conséquences de sa politique mortifère. À un moment donné, il faut assumer que les personnes fuient son régime, émigre pour avoir un avenir meilleur. Mais aussi admettre que l’extrême-droite est partie prenante dans cette vision.
Dans un communiqué sur son blog daté du 23 septembre 2016, la député européenne Marie Christine Arnautu déclare que :
Alors que le gouvernement syrien, avec l’appui de la Russie et de l’Iran, est à l’offensive pour reprendre les positions occupées par des groupes rebelles et djihadistes, en particulier les quartiers d’Alep, ces sanctions européennes demeurent incompréhensibles.
Elle se déclare favorable pour travailler avec la République Islamique d’Iran pour combattre les « groupes rebelles et djihadistes ». Autrement dit, elle est favorable de soutenir un pays qui applique la Charia pour lutter contre la Charia. On remarquera que les rebelles sont assimilés aux islamistes. En Iran, les personnes sont exécutées au nom de la religion.
On constatera son humour très noir :
Par ailleurs, la guerre ayant provoqué l’effondrement de l’économie syrienne, des relations plus apaisées avec les autorités légitimes de ce pays auraient incontestablement des répercussions bénéfiques pour les populations.
Qui a détruit la Syrie et bombarde en ce moment (23/09/2016) Alep ? Bachar Al-Assad et ses alliés russe et iraniens.
« Il faut les renvoyer chez eux, même dans des pays en guerre. Je suis pour renforcer les critères du droit d’asile. » Marine Le Pen #Calais — Lucie Soullier (@LucieSoullier) 24 Octobre 2014
La guerre réelle contre l’état islamique
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Un combattant kurde regarde la ville détruite de Kobané BULENT KILIC / AFP
Les populistes savent pertinemment que des villes comme Kobanê, Karakoch ou Mossoul sont entièrement détruite. Cette vision du monde appelle toujours un peu plus la chef de l’extrême d’extrême à travailler avec la branche la plus radicale des Frères Musulmans.
Or, la tentation d’un travail commun entre les zones contrôlées par l’Etat Islamique et le Front National, ne peut se faire qu’avec la reconnaissance de l’organisation comme officielle (sic)
Le Front National admet donc qu’il est prêt à travailler avec le terrorisme international. Le lien de collusion n’est point étonnant, puisqu’au sein du Front National, les frères musulmans ont toujours eu accès au parti politique. La figure d’Omar Djellil n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Dans les pays en guerre où il n’y a que des ruines, le retour d’une famille est impossible. Si ces familles retournent dans leur pays respectif, elles seront exécutés à l’arrivé de l’avion en tant qu’opposante politique.
Marine Le Pen est certes favorable au retour de la peine de mort, mais des exécutions de masse suppose des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité surtout quand elles sont aléatoires. Une nouvelle collusion se met en évidence. Marine Le Pen est la seule à ce jour à vouloir travailler avec Daesh.
Mais si personne ne revendique l’alliance implicite et tacite entre l’extrême droite et l’état islamique, c’est pour mieux contrôler les arguments de la propagande populiste. Le beurre et l’argent du beurre sont devenus sont la devise des marchands de la haine. Le tout se fait dans la création d’un climat artificiel concernant l’insécurité et l’incivilité. À Calais, Natacha Bouchart est allé jusqu’à travailler avec les néonazis de « Sauvons Calais« .
Toutefois, devant la Scène lorsque Marine Le Pen est allé rencontré le cheikh El Tayeb pour avoir un entretien. Ce dernier a dénoncé les Frères Musulmans, mais aussi averti Marine Le Pen de la montée du sentiment anti-musulman qui régnant au sein de son Parti Politique. Quant à la sortie de l’entretient avec Ibrahim Mahlab, le Premier Ministre égyptien, cette dernière a lors déclaré que le Marechal Al Sissi est « Un homme courageux qui est en train de faire de l’Égypte l’un de nos remparts les plus solides contre les Frères musulmans ».
L’image devant les caméras entrent dans une parfaite stratégie communication. Cette dernière tend à bannir tout ce que nous avons affirmé plus haut.
La situation des réfugiés est devenus l’un des sujets de l’extrême droite contemporaine. En effet, pour s’opposer à la fuite des réfugiés des territoires, certains hommes politiques comme Viktor Orbàn justifie que » Dans leur majorité, ce ne sont pas des chrétiens mais des musulmans. C’est une question importante, car l’Europe et l’identité européenne ont des racines chrétiennes « . Les croisades sont toujours présentes, pour justifier l’expulsion vers les zones contrôlées par l’État Islamique.
Les migrations et les exodes font partie de l’Histoire de l’Humanité
Les migrations sont un phénomène très ancien. Et pour cause, depuis des centaines de millions d’années, les animaux migrent d’un point A à un point B. L’Homme est d’ailleurs le fruit de cette migration. L’Homo Sapiens a migré pour contrôler l’ensemble du Continent. Que cela soit les hirondelles, les Bernaches nonnettes, les grues cendrées, chaque année, elles font le voyage entre deux lieux.
© CICR - Exode des populations civiles durant la seconde guerre mondiale
© CICR – Exode des populations civiles durant la seconde guerre mondiale
Ensuite, le phénomène migratoire doit être compris comme un phénomène naturel. Dans la fuite et l’exile, il y a des besoins élémentaires qui motivent les réfugiés dont le droit à la Sécurité. Ce dernier fait partie des 14 besoins de Virginia Henderson.
En France, les 500 000 Républicains espagnoles ont fui l’Espagne Franquiste en 1939 pour se réfugier en France, durant la Seconde Guerre Mondiale des millions de personnes ont fuit du Nord vers le Sud de la France (nous utilisons un mot très fort de sens : l’exode)., en Hongrie des centaines de millions de personnes ont fuit en 1956 à cause de la dictature Stalinienne, pareil pour les bateaux Vietnamiens et Cambodgiens, etc. Dans l’histoire, l’accueil des réfugiés ressort avant tout de décisions politiques courageuses.
Le terme exode est issus du Grec ancien ex (ἐξ) : au-dehors et hodos (ὁδός) : la route, autrement dit faire sa route en dehors. Ce mouvement est très ancien puisque l’un des livres de l’ancien testament se nomme Exode. Dans le Pentateuque, il se nomme Noms (שְׁמוֹת). Les termes sont différents, mais le sens de la migration est aussi présent. En effet, lorsque Moïse fuit les pharaons d’Égypte en séparant la mer, il migre avec son peuple pour retourner sur sa terre d’origine.
Enfin, la photo prise de la dépouille d’Alyan Kurdi sur une plage de Turquie a suscité l’émoi aux quatre coins du monde. Ce rescapé de Kobanê est mort dans la mer méditerranée pour fuir la barbarie. Il avait 3 ans. Ce que veulent les réactionnaires, c’est une hécatombe des réfugiés à nos frontières. Ce mouvement est en train d’avoir lieu en ce moment même depuis des années par différents points au niveau de la méditerranée. Cette mort a provoqué une conscience collective au point que sa dépouille sur la plage devienne un symbole. Une manifestation a d’ailleurs été organisé de manière individuelle sans coordination à Paris. Le compassionnel et le sentimental ont des limites.