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Le sionisme dans toute sa splendeur

posté le 24/09/13 par Michèle Sibony Mots-clés  réflexion / analyse  solidarité  Peuples natifs 

Le Grand Israël bord à bord

DE LA MER...

Dans la cité radieuse et blanche de Tel Aviv, lundi dernier 16 septembre, un maçon qui travaille dans le quartier sud de la ville, a eu un malaise. Le patron avec l’aide d’un autre homme déplace l’homme inconscient hors du chantier et le « pose » sur le trottoir, avant de quitter les lieux. Les passants et habitants du quartier l’ont interpellé lui signifiant qu’ils le voyaient abandonner l’homme sur place. Quelques heures plus tard les secours, appelés par des anonymes, interviennent et l’homme décède sans doute d’un arrêt cardiaque en arrivant à l’hôpital. Le premier policier qui arrive sur les lieux rejettera toutes les tentatives de témoignages des personnes qui avaient vu la scène.

Ahsan Abu Srur avait 57 ans, il venait du camp de réfugiés d’Askar près de Naplouse en Cisjordanie, et cela faisait 20 ans qu’il travaillait sur les chantiers israéliens, pour nourrir sa famille de six enfants. Illégalement bien sûr, comme des milliers d’autres aujourd’hui.

AU JOURDAIN

Début de la semaine dernière aussi, Dans la vallée du Jourdain, au Far East, là où finit la conquête, là où sera la Frontière (au sens américain du terme) là où tout est permis, le hameau (khirbet) de Mak’hul a été détruit par l’armée sous les yeux de ses habitants (une centaine) en état de choc. Les secours ont été interdits d’approcher depuis cette date et jusqu’à présent, les abris provisoires en tôle ou les tentes que des volontaires ont tenté de monter ont été détruits immédiatement par l’armée, tous les intervenants ont été violemment pris à partie y inclus la diplomate française responsable de l’action humanitaire au consulat de Jérusalem. Des grenades incapacitantes (ou dites à saturation sensorielle) ont été lancées contre les femmes de Machsom Watch. Cela fait plus de 8 jours que les habitants de Mak’hul vivent sans abri du soleil ou du froid, sur les ruines de leurs maisons et toute aide extérieure est empêchée par l’armée. On ne les tuera pas, mais ils doivent partir à tout prix ; c’est le programme et nous le savons tous bien : épuration ethnique et colonisation.

Comme en ce moment même dans le Néguev au sud du « petit Israël » s’applique déjà le Plan Prawer qui prévoit la destruction (déjà commencée) de dizaines de villages et le déplacement forcé de milliers de ses habitants bédouins dans des zones déterminées. C’est la judaïsation du Néguev après celle de la Galilée réalisée dans les années 70. Les méthodes sont un peu plus brutales dans le far East, que sur la côte ouest, mais moins qu’en 1948 ... La variable est spatio-temporelle.
Tout comme au même moment, on ne se comportait pas de la même manière à Philadelphie côte Est conquise dans la violence depuis des lustres, et dans le Far West californien. Mais la conquête et la colonisation, les invariants, passaient par les mêmes moyens : destruction, épuration ethnique et réserves-mouroirs pour les survivants.

La vallée du Jourdain (considérée comme le grenier de la Palestine) est située dans les territoires occupés de Cisjordanie en zone C c’est à dire sous contrôle israélien : 9 500 colons israéliens y contrôlent 86 % de la vallée, et 66 000 Palestiniens doivent en être chassés.

http://www.ujfp.org/spip.php?article2889


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