Le tout sécuritaire n’est pas une solution - Campagne Stop Repression

posté le 30/11/17 par ETATpolicierNONMERCI
lieu : place Rouppe
adresse : place Rouppe, Bruxelles
Mots-clés  luttes sociales  répression / contrôle social 

Nous reportons notre rassemblement contre la répression dans le centre de Bruxelles suite à l’interdiction de celui-ci ce 29 Novembre.
Nous maintenons donc notre détermination à faire ce rassemblement et nous le reportons à ce samedi 02 décembre.

Ici suivent l’appel initial à se rassembler et le communiqué de presse suite à l’interdiction du rassemblement

Appel initial pour le rassemblement :

FR
Novembre 2017 à Bruxelles, un mois marqué par la violence...

La violence de la police qui ce 11 novembre alors que le Maroc venait de se qualifier pour la coupe du monde, déploie des moyens totalement disproportionnés pour réprimer la joie des supporters rassemblés à la Bourse. ( Nous rappelons que partout ailleurs où cette victoire a été célébrée aucun fait violent n’a été relevé... )

La violence de ces quelques jeunes qui expriment dans la rue le mal-être de vivre dans une société qui discrimine à tous les niveaux, que ce soit par le manque de perspectives socio-économiques, la répression policière constante, ou le racisme plus ou moins dissimulé voir tout à fait banalisé...

La violence du traitement médiatique qui s’en est suivi, stigmatisant toute une communauté en passant sous silence le comportement de la police qui n’a rien fait pour éviter les faits et qui au contraire les aurait tantôt engendrés, tantôt aggravés...

La violence des discours des politiques surfant sur la vague d’émotion pour faire passer leurs discours racistes et pour tirer des amalgames leur permettant de renforcer la stigmatisation des populations déjà les plus stigmatisées...

Sans chercher à justifier ou a fustiger les évènements qui ont eu lieu les 11 et 16 novembre à Bruxelles, il nous semble important de rappeler que ces faits ont avant tout servi à renforcer des discours racistes et à mettre en place de nouveaux projets sécuritaires basés sur des préjugés, attaquant directement les libertés de tou.te.s. Sur le terrain, on peut constater que des quartiers comme Anneessens sont déjà quadrillés par la police qui effectue de nombreux contrôles au faciès et renforces ses actions d’intimidation contre les populations vivant dans ces quartiers.

A l’heure ou Théo Francken réclame une "police des étrangers", qu’un représentant syndical de la police déclare que "les jeunes doivent à nouveau avoir peur de la police" et que Jambon réclame l’interdiction des rassemblements dans les quartiers où vivent un "certain type de jeunes", il nous semble essentiel de pouvoir affirmer que nous ne voulons pas de ce gouvernement raciste qui préfère diviser la population en investissant dans le tout sécuritaire plutôt que d’offrir des moyens pour s’émanciper et renforcer les liens sociaux.

C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement pacifique ce (mercredi 29 novembre à 18h30)
SAMEDI 2 DECEMBRE 17H, Place Rouppe.

Nous appelons également à signer cet appel (stop.repression.be@gmail.com), participer et mobiliser toute organisation, association, collectif

premiers signataires :

- Campagne Stop Répression
- JOC Bruxelles
- Comité des parents contre les violences policières à Molenbeek.
- COEC (Cellule d’observation et d’écoute citoyenne)
- Bruxelles Panthères
- ESG asbl
- Les Equipes Populaires de Bruxelles
- Jeunes FGTB
- Ecolo J
- Antifa Antwerpen

Dans le contexte actuel, il est essentiel de rappeler que pour la sécurité de tou.te.s il est indispensable que ce rassemblement se déroule dans le respect et sans provocations.
Par ailleurs, nous espérons sincèrement que la police pourra faire de même et respecter notre droit à manifester en se faisant discrets comme ils peuvent le faire lors d’autres événements, cependant, il est fort probable que la police soient au rassemblement, on espère qu’ils ne se montreront pas, car ça représenterait encore une provocation alors même que l’on manifeste notre indignation de l’omniprésence de la police dans les quartiers et son rôle ainsi que son comportement qui sont à la base du problème

NL
November 2017 in Brussel, een maand gekenmerkt door geweld ...
Het politiegeweld dat op 11 november, terwijl Marokko, de kwalificatie voor het WK won, onevenredige middelen inzet om de vreugde van de verzamelde fans op de Beurs te onderdrukken. (We herinneren ons dat overal elders waar deze overwinning werd gevierd geen gewelddadig feit werd opgemerkt ...)
Het geweld van deze weinige jonge mensen die op straat uitdrukking geven aan de onbehagelijke toestand van het leven in een maatschappij die op alle niveaus discrimineert, of het nu gaat om het gebrek aan sociaaleconomische vooruitzichten, voortdurende politie repressie of racisme dat min of meer verborgen is, om het heel banaal te zien ...
Het geweld van de media-behandeling dat daarop volgde, een hele gemeenschap stigmatiseerden door het gedrag van de politie te negeren die niets deed om de feiten te vermijden en die in plaats daarvan soms zou hebben veroorzaakt, soms verergerd.
Het geweld van deze weinige jonge mensen die op straat de onbehagelijke toestand uiten van het leven Het geweld van de speeches van politici die surfen op de golf van emoties om hun racistische toespraken te doorstaan en amalgaam te trekken waardoor ze de stigmatisering van de de meest gestigmatiseerde bevolkingsgroepen kunnen versterken ...
Zonder de gebeurtenissen op 11 en 16 november in Brussel te willen rechtvaardigen of bekritiseren, lijkt het belangrijk om te onthouden dat deze feiten vooral hebben gediend om racistische discoursen te versterken en nieuwe beveiligingsprojecten op te zetten op basis van vooroordelen, die direct de vrijheden van iedereen aanvallen In de straten is te zien dat buurten zoals Anneessens al zijn afgevlakt door de politie die talrijke controles uitvoert met "gezichtsherkenning" en hun intimidatiebevorderende acties tegen de bevolkingsgroepen in deze wijken versterkt.
In een tijd dat Théo Francken oproept voor een "politie van buitenlanders", zegt een vertegenwoordiger van de politiebond dat "jonge mensen opnieuw bang moeten zijn voor de politie" en dat Jambon pleit voor een verbod op bijeenkomsten in buurten waar een "bepaald type jongeren" woont, lijkt het voor ons essentieel om te kunnen zeggen dat we niet willen dat deze racistische regering de bevolking liever verdeelt door te investeren in de "veiligheid’ dan door middelen aan te bieden om de bevolking te emanciperen en te versterken.

Daarom pleiten we voor een vreedzame betoging op (woensdag 29 november om 18.30 uur)
zaterdag 2 december om 17.00 uur, Place Rouppe.

In de huidige context is het essentieel om te onthouden dat het voor de veiligheid van iedereen essentieel is dat deze bijeenkomst met respect en zonder provocatie verloopt.
Aan de andere kant hopen we oprecht dat de politie hetzelfde zal kunnen doen en ons recht om te demonstreren zal respecteren door discreet aanwezig te zijn zoals bij andere evenementen, maar het is waarschijnlijk dat de politie aanwezig is op de bijeenkomst, we hopen dat ze zullen zichzelf niet laten zien, omdat het nog steeds een provocatie zou zijn, ook al zijn we verontwaardigd over de alomtegenwoordigheid van de politie in de wijken en hun rol en gedrag die aan de basis van het probleem liggen.

Voici le COMMUNIQUE DE PRESSE suite à l’interdiction :

Interdiction d’un rassemblement pacifique : La ville de Bruxelles bafoue un droit fondamental.
Ce mardi 28 novembre, la ville de Bruxelles a pris la décision d’interdire un rassemblement pacifique prévu ce mercredi 29 novembre. Par cette décision la ville de Bruxelles bafoue un droit fondamental de notre démocratie.
Nous organisons ce rassemblement pour dénoncer les abus policiers et des autorités, notamment lors des événements des 11 et 15 novembre dans le centre-ville ainsi que la répression intensifiée qui a suivie. Suite à ces événements, dans les quartiers populaires aux alentours, comme Anneessens, des témoignages nous sont arrivés décrivant des contrôles au faciès et prises de photos sur de nombreux jeunes du quartier.
Nous dénonçons fermement l’interdiction de manifester que tente d’instaurer le bourgmestre PS Philippe Close ainsi que la criminalisation de notre campagne dans les médias, qui relayent des propos de policiers, disant que nous poussons à la violence envers la police. Il n’en est rien. Nous organisons des actions pacifiques justement pour dénoncer la violence provoquée par l’état à travers ces services policiers et les mesures liberticides, discriminatoires et stigmatisantes qu’il a instauré ces dernières années. C’est visiblement cela qui fâche les autorités.
Nous constatons que la ville de Bruxelles rejoint l’état fédéral dans sa politique de répression en interdisant un rassemblement pacifique.
Ces autorités, avec la complicité de certains médias, parlant de risque d’émeutes par rapport à notre événement attisent les tensions entre la population et les autorités.
Suite aux violences policières de ces dernières semaines, suite au propos tenu par certains policiers relayé par les médias, suite à la décision de la ville de Bruxelles interdisant le rassemblement et n’étant plus en mesure d’assurer la sécurité des participant.es., nous avons donc décidé de reporter le rassemblement initialement prévu ce mercredi à ce samedi 02 décembre.
Nous espérons que la ville de Bruxelles se rappellera que nous fonctionnons dans un système démocratique et que le droit de manifestation, une conquête du mouvement ouvrier, est un droit garanti. Face à ce climat sécuritaire et liberticide, il est d’autant plus important de faire entendre une autre voix, d’affirmer nos droits, de nous rassembler, d’occuper l’espace public, de dénoncer des choix de société et des agissements injustes, discriminants et/ou violents même quand il s’agit d’actes impliquant des décisions politiques.
Nous maintenons donc notre détermination à faire ce rassemblement et nous le reportons à ce samedi 02 décembre.


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