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Les cadeaux de Soral ; Résistons Ensemble, n° 129, avril 2014

posté le 16/04/14 Mots-clés  sans-papiers  antifa 

Les cadeaux de Soral – Résistons ensemble no 129, avril 2014

Le bulletin no 129, avril 2014 du petit journal mobile recto-verso A4 du réseau Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Pour lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf : http://resistons.lautre.net/.

Les cadeaux de Soral

Voudriez-vous d’une plaque de la Direction centrale de la police judiciaire avec votre nom inscrit dessus ? D’un polo du Groupe d’opération spéciale de l’armée ou du Groupe d’appui opérationnel du DCRI, dont l’emblème montre avec délicatesse un groupe de policiers armés de fusils en train d’enfoncer une porte ? Ou encore d’un tee shirt de la police municipale, de l’« OCRTIS », de la police anti-drogue, ou encore du « SPHP », le Groupe de sécurité du premier ministre ? Eh ben, vous ne les aurez pas car vous, vous n’êtes pas Alain Soral : les membres des corps d’élite de l’armée et de la police ne vous envoient pas leur signes d’amitié et d’estime. Vous ne voudriez pas être soutenus par « des corps constitués qui sont les vrais armatures, de la république légale », vous n’êtes pas d’accord pour affirmer que « ces gens marcheront avec nous et nous marcherons avec eux », ni que la police municipale, c’est « la police de proximité, eux nous soutenant, nous on les soutient ». Donc vous n’aurez rien à exhiber comme le fait Soral dans ses vidéos publiées sur le site de son parti « égalité et réconciliation ». Rien ? Mais si. Vous aurez bien quelque chose de leur part : les coups de matraque, les jets de gaz lacrymo, les grenades de désencerclement, les flashballs, les expulsions. Ceux qui sont pauvres et/ou pas blancs, ceux qui bougent, résistent dans la rue, dans les quartiers, dans les squats, dans les prisons, ne les connaissent que trop ces « vraies armatures de la république légale ».

C’est justement à vous que Soral tend un piège. Sous couvert d’un discours « antisystème » radical et nationaliste, comme son pote Dieudonné. Pourtant comme tous les autres partis, Soral prône aussi, à sa manière, la légitimité de l’État des capitalistes mais il vise, lui, ceux qui rejettent, à juste titre, tous les politicards qui les ont abandonnés : les jeunes des quartiers populaires, les révoltés de tous bords. Que vous soyez Arabe, Noir, Musulman… peu importe pour moi, je ne suis pas raciste leur dit-il, je vous demande juste une bricole, au nom de la « révolution national-socialiste » prenez le chemin de votre « intégration » en acceptant le système capitaliste « bien de chez nous ».

Les Sorals font leur cuisine dans une situation d’enfumage général. Une preuve ? Pendant la campagne électorale des municipales, ont fleuri des prises de position d’associations se réclamant de l’Islam qui, pour une promesse de mosquée, soutenaient qui la gôche, qui la droite. Des candidats émanant de partis qui, avaient initié et/ou voté des lois antivoile, islamophobes, liberticides, ont chargé pour diffuser leur propagande électorale, devinez qui ?des femmes voilées et des « grands frères » des cités.

Vous direz, franchement on n’est pas sorti de l’auberge. Droite, gôche, extrême-droite, nationaux-socialistes… grattez un peu, vous verrez que tous ont la même idole : l’État de tous les capitalistes, dont Marx disait il y a 150 ans qu’il n’était qu’« une bande d’hommes en armes et ses annexes ».





Au sommaire

- Les cadeaux de Soral

- [ A N T I F A ]

- [ R I P O S T E dans les quartiers populaires ]

- [ LA P R I S O N T U E ]

- [ C H R O N I Q U E D E L ’ A R B I T R A I R E ]

15 mars, journée internationale contre les violences policières

« Contre les violences policières et les crimes policiers »

Dernière minute : le procès d’Amal Bentounsi,

Hommage à Makomé

« Homicides, accidents, “malaises”, légitime défense : 50 ans de morts par la police »

« C’est nous les victimes ! C’est ça la justice française ? »

La répression par mutilation

Nantes, la répression se poursuit dans les tribunaux

C’était un carnaval de quartier…

Condamné à rester en France



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