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Les fossoyeurs de gôche et leurs porteurs d’eau

posté le 10/04/17 par Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires Mots-clés  antimilitarisme 

Le bulletin no 162, avril 2017 du petit journal mobile recto-verso A4

du réseau Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires

est sorti. Pour lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf :

http://resistons.lautre.net/spip.php?article572

Les fossoyeurs de gôche et leurs porteurs d’eau

Alors que l’état d’urgence court depuis plus d’un an, la loi sur « la sécurité publique », assouplissant l’usage des armes à feu pour les forces de l’ordre, vient d’être promulguée le 1er mars. Un mois après, ça fonctionne déjà : 2 morts par balle en quatre jours. Angelo Garand, un « déserteur », abattu par les super gendarmes du GIGN dans Loir-et-Cher. Il a été désigné comme « gitan » par les médias pour que ça « passe » mieux sans doute. (voir l’appel de sa sœur p. 4). L’autre assassiné, c’est M. Liu, abattu par les BAC d’une balle à bout portant chez lui, devant sa famille. Remarquez, il était en train de découpeR du poisson avec des ciseaux, c’est grave.

Un autre signe de cette montée en grade répressive est visible dans le traitement réservé aux lycéens mobilisés autour de Théo. À Saint-Denis (93) la police tabasse, matraque, gaze, humilie avec une violence rare des centaines d’élèves du lycée Suger (voir P. 4).

Voilà l’héritage que laisse ce pouvoir de « gôche » à l’agonie. Avec la caution de la nouvelle loi et l’état d’urgence maintenu, la police a les mains libres. Face à leur désastre électoral prévisible, les partis de « gôche » parlementaire commencent à se repositionner. Tout d’un coup, ici et là on entend leurs critiques des violences policières, critiques softs bien sûr, qui ne mettent pas en cause les corps répressifs, mais leurs soi-disant « brebis galeuses ».

Ce qui est grave c’est qu’au lieu de démasquer ces manœuvres, il y en a qui les couvrent.

La tentative de manipulation de la manifestation du 19 mars 2017 en est une illustration.

Cela fait plusieurs années qu’une mobilisation est organisée à la mi-mars cristallisant la lutte contre la violence d’État - d’ailleurs ce combat a toute une histoire. Cette année encore des milliers de personnes ont marché à Paris contre les violences policières, derrières plusieurs familles qui ont perdu un fils, un frère. Or leur colère et leur détermination pour avoir « vérité et justice » ont été détournées. Les organisateurs de la marche, en premier le Parti des Indigènes de la République (PIR), ont instrumentalisé les familles et les marcheur-euse-s. Au profit de qui ? Le PCF, le Parti de Gauche de Mélenchon… ont ainsi pu marcher à la tête de cette manifestation.

L’embauche des vigiles privés avec l’argent collecté est déjà une première dangereuse et détestable.

Mais c’est en éliminant la lutte contre l’islamophobie des revendications de la mobilisation que le PIR et ses compagnons de route se sont couchés devant la « gauche » islamophobe. Alors que l’islamophobie est un des outils de tous les pouvoirs, de gauche comme de droite. Pour diviser les pauvres, pour humilier et réprimer ceux et celles que les pouvoirs désignent comme musulmans. Un exemple ? Encore fin X mars, les CRS ont envahi la mosquée de Clichy (92), victime d’une belle promesse électoraliste, pour la fermer et la transformer en une… médiathèque !

Il faut être vigilant. La « gôche » parlementaire commence à se repositionner en vue de sa défaite électorale prévisible. Pour se refaire une virginité elle n’hésitera pas à protester, faux cul, contre l’application de ses propres lois « sécuritaires » par les vainqueurs. Nous ne serons pas dupes, nous ne marcherons pas derrière les fossoyeurs de « gôche » des libertés. Même s’ils sont dans l’opposition.

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