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Les idiots utiles de l’islamisme conquérant

posté le 22/04/16 par  Brice Couturier - Les Idées claires - France culture Mots-clés  luttes sociales  histoire / archive  antifa 

Deux auteurs dénoncent les lâches complaisances de nos classes dirigeantes et de certains intellectuels.

Oui, alors que la très chic Ecole Libre des Sciences Politiques est le théâtre d’une manifestation d’accoutumance à l’imposition de la loi islamique, le « Hijab Day », laissez-moi vous présenter deux résistantes. Attention, je ne sais pas ce que pensent respectivement Céline Pina et Brigitte Stora du Hijab Day, même si je le devine, mais en attendant la burqa pride qui ne manquera pas de suivre, les écervelés qui se prêtent à cette mascarade devraient lire et méditer les livres dont elles sont les auteurs.

Céline Pina, élue locale en rupture avec le PS, s’est fait connaître en s’opposant physiquement aux barbus du Salon islamiste de Pontoise. Cette jeune femme fluette sait tenir tête à qui la menace. Dans Silence coupable, un livre remarquable, qui vient de paraître, elle montre l’inquiétante cohérence du projet de domination islamiste. Mais surtout, la terrifiante faiblesse des réactions qui lui sont opposées par nos classes dirigeantes.

L’islamisme politique utilise avec habileté les rouages de la démocratie pour pousser ses pions, noyautant ici des sections syndicales, obtenant là le contrôle d’un quartier, mobilisant ailleurs les « idiots utiles » de l’islamo-gauchisme. Il mine sciemment les trois piliers de notre République : la séparation du politique et du religieux, l’Etat de droit, le statut de l’individu. Il refuse l’idée républicaine d’un monde commun à bâtir et renvoie les individus à une « appartenance collective ».

Son projet est de se faire passer pour le représentant attitré des Français musulmans, afin d’en prendre le contrôle. Cette assignation identitaire interdit non seulement toute émancipation personnelle, mais elle l’assimile à une « trahison de la communauté ».

En face, nos élus ne font plus de politique : ils gèrent. Aussi ont-ils constamment un coup de retard sur nos adversaires. Ne comprenant pas les attentes du pays, dont ils ne partagent pas les préoccupations, ils n’ont pas pris la mesure de la portée des manifestations de défense de la République, de janvier 2015. Incapables de défendre la laïcité, ils en ont fait, paradoxalement, cadeau au Front national. Celui-ci exploite ainsi les failles d’une élite politique aveugle et sourde.

A la première personne, Brigitte Stora retrace la genèse d’un étrange et improbable alliage, l’islamo-gauchisme. Dans un très beau livre-témoignage, Que sont mes amis devenus… elle raconte l’histoire d’un abandon. Celui des Juifs de France, trahis par une gauche radicale à laquelle, comme elle-même, venue du trotskysme, ils avaient pourtant beaucoup donné.

Comment est-on passé, en une génération, du mythe de Che Guevara, figure romantique, au culte d’un Hugo Chavez, l’homme du slogan « Qu’Israël soit maudit ! » C’est qu’entre le Che et le commandante, la gauche radicale s’est inventé un nouvel ennemi absolu, un Etat minuscule, Israël, devenu le dernier Grand Satan. L’Etat des Juifs passe dorénavant pour « l’axe du mal de l’univers », la cause de tous les malheurs du monde. Et de rappeler comment certains propos honteux sont passés comme lettre à la poste. Ainsi, Stéphane Hessel, déclarant dans un journal allemand (!) « J’affirme ceci : l’occupation allemande était, si on la compare à celle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement inoffensive. »

C’est aussi cette institutrice qui refuse de défendre un enfant juif, persécuté par ses condisciples, au nom de la souffrance des Palestiniens. Ce sont ces anciens camarades qui défilent au coude-à-coude avec des hommes pleins de haine, le visage caché du keffieh, criant : « mort aux Juifs ! » Lorsqu’Ilan Halimi est séquestré, torturé, assassiné, le caractère antisémite du crime est longtemps nié. Lorsque Mohamed Merah assassine des enfants juifs dans une cour d’école, il est présenté mensongèrement comme un loup solitaire, un inadapté social. Alors même qu’il filme ses crimes, afin d’envoyer la preuve de ses exploits à Al Jazeera… Comment les victimes de ces crimes, inimaginables dans notre pays il y a 25 ans, ne seraient-elles pas un peu coupables, parce qu’elles sont juives, et leurs bourreaux, un peu innocents, dans le contexte idéologique actuel ?

De leur côté, en effet, nombre de médias intellectuels ne se contentent plus de relayer avec gourmandise tout ce qui est susceptible de nuire à Israël - les livres déments d’un Shlomo Sand, par exemple ; ils font la promotion d’un Badiou – pour qui « le nom Juif devrait disparaître ». Ils dissimulent la vraie nature d’un mouvement clairement antisémite, comme le Hamas. Des intellectuels réputés progressistes pactisent avec des bigots fanatiques, partisans de l’enfermement des femmes et de l’assassinat des homosexuels.


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