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Macron et l’islamisme - contre les fachos musulman-e-s qui travaillent avec Macron - Ceci n’est pas une révélation : « L’islam français » d’Hakim El-Karoui est « En Marche » dans les coulisses du pouvoir.

posté le 03/10/18 par http://mohamedlouizi.eu/2018/07/14/ceci-nest-pas-une-revelation-lislam-francais-dhakim-el-karoui-est-en-marche-dans-les-coulisses-du-pouvoir/ Mots-clés  antifa 

A l’automne, on saura à quel point l’Institut Montaigne a pu influencer (ou pas) le plan de l’Élysée concernant le dossier « islam ».

En attendant, le banquier franco-tunisien Hakim El-Karoui, l’ami du président, s’agite en France et à l’Étranger, y compris en Arabie Saoudite (!) — lire « Boîte noire » ci-dessous — pour orienter cette marche « inclusive », fidèle à une logique jupitérienne, connue désormais sous le slogan de : « et en même temps ».

Au sens qu’elle inclut ce qui doit être exclu par la force des choses.

Ou comment l’islamisme comme problème et perçu aussi comme solution.

Ou comment vouloir combattre le discours islamiste en proposant pas moins que de nommer un « grand imam de France » issu, corps et âme, loi et foi, de l’islamisme et de son réseau.

Difficile pour un cerveau reptilien, le mien par exemple, de comprendre cette supposée « complexité » qui, sans rougir, dit la chose et son contraire et voudrait faire cohabiter au sein d’une même organisation imposée d’en haut, le chat et la souris, le feu et l’essence, le défenseur de la charia islamiste et le républicain laïque, pourvu que la manne financière, quelques dizaines de milliards d’euros par an, soient sous-contrôle effectif d’un « islam », en particulier, qui n’est pas forcément compatible avec la République, sa Constitution et ses valeurs, mais qui est compatible avec une certaine idée du marché financier et des flux des capitaux. Comme si la réforme de l’objet « islam » était, d’abord, une question d’argent et non une question d’idées, une question de courage clairvoyant appelant un chat un chat.

En attendant ce moment « solennel ». On tâtonne. On « avance » pour reculer. On recule pour reculer. On lance une concertation marathonienne dans les Départements, entre le 25 juin et le 15 septembre, en pleine vacances d’été[1]. On organise de semblants de fuites vers une certaine presse, tels des ballons d’essai, pour tester la réaction de ceux que certains macaronistes appellent « laïcards » ou pour faire durer un faux-suspens, durant l’été, alors qu’il suffit, à celui qui veut saisir la trame de fond de ce qui se trame, réellement, depuis plus de deux ans, de lire l’essai de l’Institut Montaigne, signé par le même Hakim El-Karoui : L’islam, une religion française (Gallimard-2018). Tout y est, ou presque. Ceux qui ne l’ont pas encore lu découvriront que ce que le Monde appelle « des propositions-chocs pour réguler le culte musulman »[2] y sont déjà annoncées, par l’analyse, les chiffres et le menu.

Mieux encore, il suffit de lire les 26 pages synthétiques de ce document que je publie ici, en ce jour du 14 juillet 2018. Il date du mois de juillet 2016. Intitulé : « L’islam français : le connaître, l’organiser – Présentation des recommandations au Comité directeur de l’Institut Montaigne », il ne semble pas être un document public. D’où son intérêt dans ce débat public où le flou est maître. L’illusion est pratique courante. Il circule entre quelques « initiés ». Concis, il présente des chiffres, des statistiques, des schémas et surtout propose des orientations pour le moins inquiétantes. Peut-être, l’on dira, dans un langage de duperie assumée, que ladite concertation départementale a accouché de ces « orientations ». Peut-être pas. A suivre …

Proposant un « nouveau discours politique » que résume ce passage : « les Musulmans sont français, l’islam de France ne l’est pas. Il faut un nouveau contrat pour construire enfin l’islam français. En mobilisant la majorité silencieuse » dit la note. Ce discours « doit donner naissance à une palette de politiques publiques », par exemple, « un nouveau contrat politique entre la République et les musulmans. » Cela passerait, dans l’esprit des rédacteurs, par la création d’une nouvelle fondation : la FOIF — qui résonne étrangement comme l’UOIF — et qui doit jouir d’une « centralité dans la nouvelle gestion de l’islam français ». On parle désormais de l’AMIF ! (Association citée dans l’essai de l’IM et dans l’article du Monde) Ce document interne propose de « Financer le culte en taxant la consommation islamique » et il énumère une série de « recommandations de politiques publiques » qui seraient « compatibles avec la loi de 1905 ». Le document va encore plus loin en proposant à la page 26 : « l’abrogation de la loi 1905 » !

En vrac, voici ces recommandations : « Étendre le concordat à l’Islam en Alsace-Moselle afin d’assurer la formation des cadres religieux musulmans en France » ; « Permettre le financement du culte musulman pour que la Fondation des œuvres de l’islam centralise le produit d’une contribution volontaire obligatoire sur la consommation halal » ; « Créer une École nationale d’aumônerie pour former et recruter des aumôniers-fonctionnaires » ; « Outiller les collectivités locales pour favoriser l’émergence d’un islam local intégré » ; « Enseigner l’arabe classique à l’école publique pour réduire l’attractivité des cours d’arabe dans les mosquées » ; « Suivre la situation par les statistiques religieuses » ; « Interroger notre politique étrangère pour endiguer la lame de fond wahhabite et rédiger un manuel d’Histoire équitable avec les pays tenants du rite malékite du juste milieu. » ; « Création d’un Secrétariat aux Affaires religieuses et à la Laïcité sous la tutelle du Premier Ministre et lui rattacher le Bureau central des cultes. » ; « Encourager le développement d’aumôneries dans les Grandes Écoles et universités afin de faire émerger une nouvelle génération de leaders musulmans » ; « Homologuer les imams et les aumôniers via le TIF » ; …

A la question : « Faut-il aller plus loin ? », ce document interne formule cette orientation : « Aggiornamento de la loi de 1905 », qui signifie, selon ses rédacteurs : « abrogation de la loi de 1905 et révision en profondeur de la Constitution. Création d’une politique publique religieuse prenant en charge les nouveaux cultes (notamment islam et évangélisme). La puissance publique finance, organise et contrôle ces cultes. » … ça promet !

Prochainement, un nouveau papier sur les profils de ces frérosalafistes notoires promis par Hakim El-Karoui. Son « islam français » — qui n’est pas si « français » que ça — en a besoin pour s’assurer et assurer son ancrage dans la durée. Sa vision atlantiste est conforme à une orientation globale et géostratégique dépassant les frontières de la France et de l’Europe. Cette vision paradigmatique ne voit pas « l’islam politique » comme menace mais plutôt comme partenaire. Le pouvoir de Barack Obama (le démocrate) avait donné accès libre aux frérosalafistes au cœur de la Maison Blanche (Lire et télécharger mon article sur Hillary Clinton et sa conseillère Huma Abedin, proche des islamistes : fichier pdf Conseillère-Hillary-Clinton-Frères-musulmans). Le pouvoir d’Emmanuel Macron va-t-il permettre aux islamistes, costume italien trois pièces, un accès « officiel » au cœur même de la République par l’entremise hyperactive du conseiller « officieux » Hakim El-Karoui ? L’on peut craindre le pire. A moins que …


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