Cet après-midi des activistes du camp NoBorder ont fait une manifestation silencieuse à l’entrée de la bibliothèque au centre de Rotterdam pour demander l’attention au cas de la géorgienne Vasetila et de ses deux enfants, qui ont été expulsées ce matin à 08:20 vers l’Italie. La mère est dans une chaise roulante depuis 2009 après une opération à la hanche et doit tenir la responsabilité d’une fille qui a 5 ans et un fils de 4 mois. Les trois ont été expulsées ce matin avec un vol KLM ; le mari de Vaselita reste au Pays-Bas.

Il paraît qu’il y aurait un acceuil pour Vaselita et ses enfants à Milan, comme avait promis le "Immigratie- en Naturalisatiedienst" (service de l’immigration et de la naturalisation). Mais à l’arrivée il n’en n’était pas question. Les circonstances pour les migrant.e.s en Italie sont très mauvaises : il y a à peine un acceuil convenable et pleins de gens sont juste mis en prison, comme au Pays-Bas.

Avec leur action les NoBorder essaient de mettre en évidence l’impacte sur une famille d’être déchirée par le système. Les NoBorder veulent aussi démontrer qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. Récemment il y avait toute une tollée sur le fait qu’une fille géorgienne au bord de la mort avait été déportée vers la Pologne. La déportation de ce matin et de deux Guinéens la semaine passée prouvent que ce n’est pas juste un incident. Le service des étrangers au Pays-Bas expulse régulièrement des gens malades, sans se faire des soucis sur leur sort. Cela démontre clairement l’aspect raciste de la politique migratoire : enfermer et déporter sont à la base de la politique sur la migration.