RSS articles
Français  |  Nederlands

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10

Mère de trois enfants, Marie-France est exclue du chômage : "Je n’aurai plus rien, même pas un centime"

posté le 20/01/15 Mots-clés  luttes sociales  économie  féminisme 

Depuis le 1er janvier, Marie-France ne perçoit plus d’allocations d’insertion, car elle n’a pas trouvé d’emploi en trois ans. Mère de trois enfants, elle est pourtant trilingue et a suivi de nombreuses formations.

Le 3 novembre dernier, Marie-France a reçu un courrier de l’Office national de l’Emploi. "L’Onem a notifié votre fin de droit aux allocations d’insertion à partir du 1er janvier 2015", pouvait-elle lire dans cette lettre. Le motif ? Marie-France n’a pas trouvé d’emploi en trois ans.

Sans aucun revenu avec trois enfants à charge
Cette mère de trois enfants va se retrouver seule, sans revenus et sans allocations. "Après le nouvel an, j’ai dit à mes enfants que je n’aurai plus rien, même pas un centime. Je suis exclue du système, je suis hors des chiffres. Le taux de chômage va diminuer, mais je n’aurai pas d’emploi", explique la mère de famille.

Pour éviter de perdre ses allocations d’insertion, l’Onem a proposé à Marie-France de suivre une formation. Mais elle dispose déjà de plusieurs diplômes en bureautique, dactylographie, ou en langues. "J’ai 19 attestations de réussite qui prouvent que j’ai les compétences pour exercer le métier de secrétaire trilingue", explique-t-elle. "Maintenant, c’est vrai que suivre une formation de plombier-zingueur ne me conviendrait pas du tout. Et je n’ai pas envie de faire cela pour garder mes allocations de chômage", ajoute-t-elle.

Exclus du chômage : surtout des femmes de 30 à 40 ans
Le nombre d’exclus du chômage varie de 16.900 à 31.000 allocataires. Il s’agit principalement de femmes de 30 à 40 ans. Sans allocations de chômage, la plupart de ces personnes se tourneront vers les CPAS communaux. "C’est un transfert de solidarité, d’une entité fédérale très grande vers des entités toutes petites", explique Marc Barvais, président du CPAS de Mons. "Donc ça déforce les grandes villes, qui ont un taux de non-emploi plus important", ajoute-t-il.

A Mons, par exemple, le CPAS estime le surcoût lié à ce transfert de solidarité à environ un million d’euros. Une charge financière supplémentaire pour les pouvoirs communaux.


posté le Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article

Commentaires

Les commentaires de la rubrique ont été suspendus.