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"No pasarán !" tagué devant la vitrine du journal le soir pour rappeler à la rédaction le sens des mots

posté le 04/03/20 par No pasaran Mots-clés  antifa 

Le Soir a en effet utilisé ce slogan comme titre pour un article qui raconte le destin tragique de milliers de migrants venus se heurter aux portes de l’Europe forteresse. "No pasarán !" c’est pourtant bien le cri de ralliement de l’Espagne anti-franquiste devenu, depuis, le symbole de la résistance antifasciste. Et les symboles ont un poids.

Utiliser ce slogan historique de manière aussi maladroite, à contresens de l’histoire, c’est participer à construire et à entretenir les conditions du fascisme. Un journal comme Le Soir a une responsabilité et devrait plutôt se scandaliser du non-respect par l’Union Européenne du droit international. En laissant des journalistes ; comme Lorraine Kihl et Philippe Regnier ; utiliser un tel slogan pour relayer - par paresse ou par lâcheté - la rhétorique de la guerre contre les migrants de l’Union Européenne, cela participe au processus progressif de construction du fascisme.


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Commentaires
  • L’infâme et l’odieux dans ce titre du Soir va au delà d’une simple "maladresse" à l’encontre d’un slogan antifasciste. Il s’agit de continuer l’histoire de la création d’un ennemi à deux faces, interne et externe, se trouvant déjà dans le corps et, d’Autres mais les mêmes, voulant s’y insérer. En cela, dans la continuité de nos pratiques racistes, ce langage renforce, dans un champ de vocabulaire à la fois guerrier et hygiéniste, les perceptions des victimes des conséquences de nos guerres comme une nuisance, une invasion de criquets. Transformé en homo sacer, la personne sans-papiers, le musulman, est donc indigne d’une quelconque dignité, ne fut-ce que celle de la vie humaine. C’est pourquoi, dans ce langage guerrier de défense du "bouclier" grec, la non-reconnaissance de ces personnes comme réfugiés de guerre ne signifie qu’une chose : ces surnuméraires sont à tuer. Au moins les journalistes du Soir ont ce sinistre mérite de mettre de "vrais" mots sur les opérations en cours.
    A mon sens, cette phrase ne participe pas au processus progressif de construction du fascisme, elle nous dit plutôt que les années 30, ne sont pas devant nous dit comme le disent Michael Foessel et Gérard Granel, mais déjà là.

  • "¡No Pasarán ! - Dolores Ibárruri"
    https://www.arte.tv/fr/videos/074567-001-A/les-grands-discours/

    Dolores Ibárruri = staliniste.

    "En décembre 1919, elle suit les Jeunesses socialistes qui se séparent du PSOE pour se rapprocher de l’Internationale communiste. En avril 1920, elle participe à la fondation du Parti communiste espagnol, devenant la même année membre du comité provincial de Biscaye, puis à celle du Parti communiste d’Espagne6 en novembre 1921.

    Elle joue un rôle important dans le parti au niveau provincial : elle est déléguée au Ier congrès du PCE (Madrid) en mars 1922, et de nouveau en 1927 pour le IIIe ; ce congrès devant avoir lieu en France, elle ne peut cependant y assister.

    Populaire et respectée, elle est élue au Comité central du PCE en 1930."
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dolores_Ibárruri

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