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Nous rejetons l’ingérence de la droite continentale et du gouvernement anti-ouvrier et anti-populaire de Nicolás Maduro

posté le 12/01/19 par Partido Socialismo y Libertard Mots-clés  luttes sociales 

Dans la capitale péruvienne, le 4 janvier, les ministres des Affaires étrangères de treize États d’Amérique latine, organisés sous le nom du Groupe de Lima, ont signé et publié une déclaration interventionniste sur l’ordre du gouvernement américain, où ils ont assumé de droit politique de qualifier la légitimité du gouvernement vénézuélien et diriger un changement de gouvernement au Venezuela. Puis, le 10 janvier, dix-neuf États du continent ont approuvé à l’Organisation des États Américains (OEA) une résolution interventionniste visant à déclarer illégitime le nouveau mandat présidentiel de Nicolás Maduro.

Dans ce contexte, la majorité de l’opposition patronale de l’Assemblée nationale ont déclaré que Nicolás Maduro, à partir du 10 janvier, usurpait les fonctions de président de la République. C’est pourquoi il a été invité à démissionner et à accorder une transition gouvernementale. Mais, en outre, ils ont demandé l’intervention des militaires dans le conflit institutionnel, parce qu’ils sont censés être les garants de l’application de la Constitution nationale et des lois.

Les deux mesures diplomatiques interventionnistes, mises en place par les États-Unis et les gouvernements pro-impérialistes de la région, ainsi que les actions de l’opposition patronale de l’Assemblée nationale, font partie des pressions étrangères et locales pour obtenir la sortie du gouvernement de Nicolás Maduro par moyen d’une transition négociée et ordonnée. Cette transition aurait pour objectif la constitution d’un gouvernement appelé d’unité nationale, avec des groupes dissidents de chavisme, des secteurs patronaux et les partis du MUD / Frente Amplio, de manière à éviter la mobilisation autonome du peuple et des travailleurs, et qui incluent l’impunité des crimes commis par les militaires et les civils en pleine période de restriction des libertés démocratiques, protéger richesses acquises par la corruption perpétrée des hauts fonctionnaires et des hommes d’affaires du gouvernement et continuer à appliquer l’ensemble de mesures économiques favorisant capital transnational et local au détriment des conditions de vie des travailleurs vénézuéliens.

Le Parti Socialisme et Liberté (PSL) s’oppose catégoriquement au gouvernement de Nicolás Maduro, mais il répudie également l’ingérence des États-Unis et des chefs et gouvernements pro-impérialistes de la région dans les affaires intérieures du Venezuela et dénonce que l’opposition patronale de l’Assemblée National a pour seul objectif de créer les conditions politiques nécessaires pour le début d’une nouvelle négociation avec le gouvernement de Nicolás Maduro.

Le PSL estime que seules des luttes unitaires, organisées et indépendantes de la classe ouvrière garantiront la défaite du gouvernement autoritaire de Nicolás Maduro, qui, par des fraudes électorales telles que celle du 20 mai 2018 et la répression permanente, il est maintenu à Miraflores en appliquant un paquet anti-ouvrier et capitaliste, qui favorise ouvertement les intérêts des sociétés transnationales et de la bourgeoisie locale.

Nous devons suivre l’exemple des travailleurs de l’Hôpital Universitaire de Caracas qui, avec leur mobilisation massive et unitaire, ont divisé des secteurs du chavisme qui ont rejoint la lutte contre la direction corrompue de l’hôpital, pour la récupération des ressources volés et pour un salaire égal au panier de consommation.

Il est nécessaire que les travailleurs continuent la lutte engagée l’année dernière pour des salaires décents indexés tous les mois, pour la défense des conventions collectives et contre les barèmes de salaires imposés par le gouvernement dans le secteur public. Que de plus en plus de secteurs se joignent à la lutte, comme le font déjà les enseignants dans tous les États du pays, et que la mobilisation des travailleurs se rallie à la lutte que, dans les communautés, commencent à développer les secteurs populaires pour la nourriture et les services publics, en diffusant et généralisant les protestations dans la rue contre le gouvernement et son ensemble d’ajustement anti-ouvrier et anti-populaire.

Le Parti Socialisme et Liberté (PSL) et son courant syndical C-cura, issu de l’Intersectoriel des Travailleurs du Venezuela, et d’autres instances unitaires dans différentes régions, continueront de promouvoir la mobilisation ouvrière et populaire pour la conquête d’un plan économique qui doit permettre la réalisation des objectifs suivants : un salaire égal au panier de consommation indexé mensuellement, un plan d’importation de produits alimentaires et de médicaments, le non-paiement de la dette extérieure, un pétrole à 100% sans sociétés mixtes ou transnationales, la confiscation des propriétés des importateurs corrompus et frauduleux et que toutes ces ressources soient utilisées pour les services sanitaires, l’éducation, les salaires, la retraite, le logement, la récupération de PDVSA et des entreprises de base, ainsi que pour la promotion d’une réforme agraire accordant des terres, des intrants agricoles et un soutien technique aux paysans pauvres avec la perspective qu’il faut un gouvernement de la classe ouvrière.

Non à l’ingérence impérialiste des États-Unis et de leurs alliés en Amérique la tine !

Nous vaincrons le gouvernement de Nicolás Maduro avec la mobilisation des travailleurs et de la population !

Non à la droite officielle et à la droite le droit d’opposition ! Les travailleurs qui doivent gouverner !

11 janvier 2019

Parti Socialisme et Liberté (PSL), section vénézuélienne de l’UIT-QI

http://laclase.info/content/rechazamos-la-injerencia-de-la-derecha-continental-y-al-gobierno-antiobrero-y-antipopular-de-nicolas-maduro/


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