Intro
Neuf ans après la décision de construire la plus grande prison de Belgique à Haren et après autant d’années de résistances contre ce projet, le gouvernement a finalement réussi à forcer et obtenir un permis de construction le 24 décembre 2016 dernier. Sans avis de la Commission de concertation de Bruxelles, une commission qui doit rendre ses avis sur l’aménagement du territoire communal, et qui a ainsi mis les 299 objections contre la prison, introduites par des citoyens, à la poubelle. Dans cet article, j’aborde deux questions posées par la construction des nouvelles prisons et par Haren en particulier. D’abord, ces prisons modernes réalisent certes un face lift des façades des prisons vétustes, mais en quoi ces cages en or apportent-elles une réponse aux problèmes posés par l’incarcération ? Ensuite, quand il s’agit de Bruxelles, les discours sur cette nouvelle prison ne cachent-t-ils pas la véritable question : pourquoi enferme-t-on la pauvreté à Bruxelles au lieu de la résoudre ?