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Obama et l’Intifada mondiale

gepost op 23/09/13 door Mazin Qumsiyeh Trefwoorden  antimilitarisme  réflexion / analyse 

La lutte de pouvoir qui se joue en Syrie n’est pas difficile à comprendre et la décence commande à tout être humain de se sentir concerné par ce conflit qui va modeler le futur de notre humanité. L’Intifada mondiale (soulèvement) se propage et rejette la guerre hégémonique, avec une telle force que même le président Obama recule devant la pression. Il s’agit d’un tremblement de terre qui ébranle jusqu’aux fondations de l’ordre mondial établi après la 2ème guerre mondiale (qui a été nommé par erreur le « siècle américain » alors que c’était en fait le siècle sioniste). Les populations britanniques, françaises et étasuniennes, longtemps soumises à la propagande sioniste, sont en train de rejoindre le camp de la révolution. Les politiciens commencent à paniquer, surtout depuis que le parlement britannique a voté contre la guerre. Ce vote a constitué la première grande défaite dévastatrice de l’hégémonie « USraélienne » en Grande Bretagne depuis la 2° guerre mondiale.

Le président US Obama a été scotché par le vote britannique ainsi que la position claire et solide adoptée par le Liban, la Syrie, l’Iran, la Russie, la Chine et même une énorme opposition populaire à l’intérieur de son propre pays, en dépit des tentatives pour fouetter l’opinion des laquais médiatiques d’Israël, comme Wolf Blitzer de CNN.

Obama a aussi été abasourdi par les compte-rendus de ses propres services d’espionnage qui lui ont décrit les répercussions potentielles d’une frappe militaire en Syrie, surtout sans mandat de l’ONU ni soutien de sa propre population. Ces répercussions viennent aussi de la présence de fortes capacités défensives et offensives en Syrie. Il y a eu des fuites à propos d’incursions « test » ratées. Ces répercussions comprenaient aussi le renforcement plutôt que l’affaiblissement de l’Iran (c’est d’ailleurs ce qui s’est produit après la guerre en Irak). Le président Obama a passé des heures innombrables à discuter avec ses conseillers (sionistes et non sionistes) ainsi qu’avec les principaux membres de son gouvernement (il n’y a pas d’antisioniste dans son groupe). Ne voyant aucune possibilité de maintenir l’hégémonie USraélienne, Obama a décidé de ne rien décider et il a refilé le débat au Congrès pour gagner du temps. C’est maintenant au tour du peuple étazunien, très majoritairement contre la guerre en Syrie, de se lever et forcer le congrès US (« occupé » par Israël) à faire ce qui est bon pour le citoyen US et non ce qu’il estime bon pour le sionisme.

Le président russe a donné une série de points cruciaux qu’il dit tenir du « bon sens » tandis qu’Obama n’a fait que mentir. La Russie et les USA étaient d’accord sur les termes d’une conférence politique à laquelle toutes les parties étaient invitées. La Russie a convaincu le gouvernement syrien de participer à cette conférence de Genève (même si la majorité des Syriens étaient opposés au dialogue avec des bandits et des mercenaires appuyés par l’Occident). Sous la pression israélienne, le gouvernement étasunien a renié son accord et ses laquais ont annoncé qu’il ne pouvait négocier avec ses ennemis à moins que ceux-ci ne soient battus et ne se soient rendus ! Le gouvernement syrien a ensuite enregistré de nombreuses victoires contre les rebelles extrémistes soutenus par l’Occident et Israël, les réduisant à quelques petites poches de combattants. La Syrie s’ouvrait pour accueillir les inspecteurs internationaux. Poutine fait justement remarquer que dans de telles conditions, à qui peut profiter l’usage d’armes chimiques ? Le gouvernement syrien ou les rebelles tentant de fournir un prétexte à l’Occident pour qu’il abatte un gouvernement qu’ils n’ont pas pu abattre eux-mêmes ? C’est une question de bon sens. La Syrie, la Russie, la Chine et toute l’humanité demandent logiquement : si les USA ont la preuve que le gouvernement syrien a utilisé des armes chimiques pour attaquer son propre peuple (y compris ses propres soldats), alors qu’ils nous donnent ces preuves. Ils demandent, très justement, pourquoi le mandat des inspecteurs de l’ONU se limitait à savoir si ces armes avaient été utilisées mais ne surtout pas chercher à savoir qui les avait utilisées. Après les mensonges concoctés par l’espionnage israélien et US pour attaquer l’Irak, ils semblent, de nos jours, moins enclins à fabriquer de nouvelles preuves.

Obama a menti sur d’innombrables sujets et ne s’est peut-être approché de la réalité qu’à un seul moment : quand il a admis qu’il faisait partie d’un système et qu’il ne pouvait pas prendre une décision à lui seul. Le complexe militaro-industriel est maintenant trop bien établi dans la politique étasunienne pour qu’un président, quel qu’il soit, puisse se permettre de le défier. En fait, si un individu avait la moindre chance potentielle de le défier, il ne serait jamais autorisé à devenir président. Obama dit donc : je suis avec la machine qui était en place avant que je vienne au pouvoir et je serai toujours avec cette machine. Il montre ainsi que sa campagne rhétorique à propos du « changement » n’était rien d’autre que ce que les étauniens appellent « bullshit » (littéralement bouse, de la merde, quoi ! ndt). Voilà pourquoi Obama est coincé. Quand le président Obama a rendu hommage à Martin Luther King Jr, la semaine dernière, il était hypocrite. King a dit, comme chacun sait, que les USA étaient le plus grand pourvoyeur de violence sur terre. Le peuple étasunien peut et doit pousser Obama et le congrès à changer de politique tout comme ils ont poussé d’autres politiciens à imposer les droits civiques (contre le racisme, ndt), le droit de vote pour les femmes, à arrêter la guerre au Vietnam et le soutien à l’apartheid en Afrique du Sud, etc.

Force est de constater que l’État le plus déstabilisateur au Moyen-Orient est celui qui reçoit inconditionnellement des milliards fournis par les contribuables étasuniens. C’est l’État qui a produit des millions de réfugiés et qui a introduit au Moyen-Orient des armes de destruction massive, y compris les armes nucléaires. C’est l’État qui a utilisé du phosphore blanc et de l’uranium appauvri pour bombarder des populations civiles. C’est l’État qui a lancé cinq guerres et dont les lobbies ont amené les USA à faire des guerres comme celles d’Irak et d’Afghanistan, qui ont causé la perte de millions de vies humaines et la dépense de milliards de $ du contribuable US. C’est l’État qui présente toutes les caractéristiques énoncées par la convention internationale contre les crimes d’apartheid et de discrimination raciale.

Le fait est que ce conflit récent, inspiré par Israël, n’a rien à voir avec la forme de gouvernance en Syrie. Les dictateurs soutenus par les USA et Israël dans une douzaine de pays arabes sont pires, mais alors bien pires que Bashar el Assad de Syrie. C’est plutôt, de la part des USA, à travers l’action de leur secrétaire d’Etat, sous l’influence du lobby sioniste et avec le soutien de chefs d’Etat fantoches dans le monde arabe, une tentative évidente de liquider la cause palestinienne. Les modalités en sont claires : liquider les droits des Palestiniens comme le droit des réfugiés de retourner dans leurs maisons et sur leurs terres. Une autonomie palestinienne limitée, que les pantins palestiniens pourront appeler un Etat, sur des zones de la Cisjordanie occupée, en confédération avec la Jordanie. Ceci assurerait la « judaïté » de l’Etat d’apartheid israélien. Gaza serait relégué aux soins de l’administration égyptienne ou bien continuerait d’être victime du blocus et ses habitants seraient, comme l’a dit un dirigeant israélien, « maintenus au régime ». Pour réaliser ce programme, il faut affaiblir la résistance au point qu’elle semble inutile. Israël a dit aux USA que l’axe Hezbollah-Syrie-Iran doit être détruit. Les pays arabes avec un potentiel de développement seront brisés par des conflits religieux, sectaires et autres (diviser pour régner) en commençant par l’Irak. Ils ont pensé que la Syrie était le maillon faible suivant la Libye dans la séquence de ceux qui doivent disparaître. Ils ont sous-estimé le niveau de rejet de leur application démoniaque de la fameuse tactique du diviser pour régner.

Ce qui se passe en réalité est exactement le contraire. Un bloc s’est formé et consolidé, à partir de l’Iran, l’Irak et la Palestine, qui s’est étendu globalement. Les efforts contre-révolutionnaires sont vains et, dans certains cas, ils provoquent l’effet contraire à celui escompté, en unifiant et renforçant la résistance. Les tentatives de certains pour démarrer des luttes fratricides au Liban ont lamentablement échoué. La position de la Chine, la Russie, le Venezuela et d’autres gouvernements reflète le consensus international pour résister à l’hégémonie USraélienne. Aucun être humain ni aucun gouvernement ne peut se prétendre neutre. La neutralité n’a aucun sens devant une telle tentative diabolique de dominer le monde pour le profit de quelques-uns aux dépens de millions de gens. L’immense majorité dans tous les pays (Palestine, USA, Royaume Uni, France, Russie, Chine, etc.) rejoint la lutte contre la tentative sioniste d’entraîner le monde dans un conflit généralisé toujours plus destructeur. Clairement, la victoire doit être celle de la Palestine et de toute la population mondiale.

Avant de parler de démocratie en Syrie, il faut respecter le fait que l’immense majorité des peuples du monde exigent que les gouvernements occidentaux respectent la volonté de leurs propres citoyens au lieu de tenter de l’étouffer ou de la modeler avec la propagande, ou encore l’ignorer et obéir au lobby israélien. Avant de parler de démocratie en Syrie, il faut en finir avec l’apartheid israélien ainsi que les régimes répressifs soutenus par les USA, en particulier dans les pays arabes producteurs de pétrole. Ceci est peut-être la raison pour laquelle les Etats du golfe déversent des milliards pour financer les assassins appelés « rebelles syriens » (la plupart se révèlant être des mercenaires). C’est pour la même raison que Netanyahu et Obama sont aussi nerveux l’un que l’autre. Quand le programme USraélien de liquidation de la cause palestinienne et de destruction de la Syrie aura échoué (et il va échouer), tout sera possible. Les peuples se lèvent contre la tyrannie et pour défendre les droits humains. C’est pour cela que les gouvernements (US, israélien, Saoudien, Turc, etc.) commencent à paniquer. Ils ont absolument raison de s’inquiéter car le pouvoir populaire approche et chacun de nous doit y participer. Nous vous demandons de rejoindre l’Intifada mondiale qui va libérer aussi bien les oppresseurs que les opprimés et va créer un monde meilleur pour tous.

http://www.ism-france.org/analyses/Obama-et-l-Intifada-mondiale-article-18372#


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