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Opposition antifasciste à un meeting du Vlaams Belang...

posté le 06/04/14 par Gérald Mots-clés  action  luttes sociales  antifa 

... et ceci n’est pas un poisson !

Ayant participé à une AG suite à la manifestation antifasciste de jeudi, et aux affrontements qui ont suivis, tant avec les fascistes de Nation que la police, j’ai cherché vainement le lendemain le Communiqué de Presse évoqué en fin d’AG, qui s’est tenue dans les locaux de la JOC.

Pas un mot dans la presse, mais bon, ça... Mais impossible de le trouver sur internet... Finalement on me dira qu’il était sur... Facebook !

Que poster sur ce site soit un réflexe est déjà inquiétant, mais que ceux qui refusent de participer aux publications rémunératrices de cette multinationale n’aient même plus accès aux info est carrément fou.

Inutile de rappeler ce qu’est Facebook, je présume (quoique...), par contre on peut éventuellement réaffirmer l’existence d’Indymedia, dont le rôle est justement d’informer par des canaux autonomes.

Cette petite anecdote à elle seule confirme la pertinence du poisson d’avril de l’équipe d’Indymedia.

Ci-dessous vous trouverez ledit Communiqué de presse, ainsi que quelques liens de la grande presse et de photographes présents sur place.

http://www.collectif-krasnyi.be/?p=17243

http://frederiksadones.wordpress.com/2014/04/03/actie-tegen-meeting-fn-en-vlaams-belang/

http://www.telebruxelles.net/portail/info/bruxelles-ville/31044-echauffourees-entre-manifestants-autour-du-meetin-du-vlaams-belang

http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_bruxelles-l-interdiction-du-meeting-du-vlaams-belang-pourrait-etre-remise-en-question?id=8238351

http://www.brusselnieuws.be/nl/video/tvbrussel/zware-onlusten-tijdens-meeting-vlaams-belang

Communiqué de presse :

Ce jeudi 3 avril le Vlaams Belang organisait un meeting dans le centre ville de Bruxelles avec le soutien du FN français. Afin d’empêcher ce parti fasciste de propager, sans résistance, ses idées, environ 150 personnes se sont réunies à l’appel de plusieurs organisations. Ils ont repoussé les attaques des fascistes. Peu après le Vlaams Belang a quitté les lieux pour se confiner au deuxième
étage d’un café.

Les militants antifascistes se sont rassemblés pour s’opposer à l’instrumentalisation par l’extrême droite, de la crise et du désespoir engendré par les politiques d’austérités imposées par le gouvernement. En effet, l’extrême droite se présente comme une alternative mais en réalité elle ne fait que nous diviser en répandant le racisme et la haine.

Les groupes d’extrême droite sont de plus en plus présents dans nos villes. Pas plus tard que dimanche dernier, ils manifestaient contre le droit à l’avortement à Bruxelles. Pour les manifestants antifascistes, il est essentiel d’être présent dans les rues pour s’opposer à leurs idées inacceptables et dangereuses. La manifestation portait un message de solidarité et d’unité.

Alors que les manifestants étaient rassemblés devant le lieu du meeting, une poignée de membres d’un groupuscule d’extrême droite, sont arrivés. Après quelques provocations, ils s’en sont pris violemment et physiquement aux manifestants qui n’ont pas eu d’autre choix que de se défendre. La police qui était sur place depuis le début, a utilisé cet affrontement comme prétexte pour charger les
manifestants antifascistes, permettant par la même occasion de laisser passer les membres du
Vlaams Belang qui se rendaient au meeting.

Il est intolérable de voir les actions antifascistes réprimées par les forces de l’ordre. Malgré l’arrêté d’Yvan Mayeur visant à interdire ce meeting, il n’a pas hésité à donner l’ordre d’attaquer les militants antifascistes. La police a ensuite raccompagné le groupuscule fasciste à la gare.

L’intervention de la police et les attaques des fascistes se sont soldées par plusieurs blessés. L’extrême droite révèle son vrai visage : violent et dangereux. Les manifestants, réunis en assemblée suite à la manifestation, dénoncent l’arrestation d’un manifestant âgé de 62 ans, président d’un centre culturel arabe. Ils appellent à la solidarité avec ce militant injustement criminalisé.

Les manifestants ne se sont pas laissés intimider par les fascistes et ont réussi à obliger le Vlaams Belang à déplacer son meeting. La mobilisation a donc bien démontré que ces partis ne sont pas des formations comme les autres et qu’elles ne sont pas les bienvenues.

Forte de cette première victoire, l’assemblée, considère cette mobilisation comme un premier pas dans la construction d’une lutte unitaire contre la montée du fascisme. Les militants appellent à rejoindre la manifestation antiraciste et antifasciste du 1 mai qui s’opposera à la tentative de l’extrême droite de s’approprier la journée de toutes les travailleuses et de tous travailleurs


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Commentaires
  • Question : les JOC sont-ils au courant que la décision du bourgmestre de Bruxelles d’interdire le meeting électoral du Vlaams Belang a été cassée par le Conseil d’Etat et que, donc, empêcher le déroulement de ce meeting était un acte anti-démocratique ?

  • Albert, déjà je tiens à préciser que cet évenement était organisé par les JOC mais aussi par d’autres organisations ! Mais là n’est pas la question ... C’est un droit fondamental de pouvoir manifester. Nous avons manifesté notre mécontement contre la tenue d’un meeting d’extreme-droite car nous trouvons ces idées dangereuses et surtout inefficaces pour sortir nos sociétés de la merde dans laquelle nous sommes et nous avançons. Nous n’avons pas empeché le déroulement de ce meeting. Ou est le probleme ? Il n’y en a pas. Nous avons le DROIT de manifester contre ce que nous voulons ! La plupart des manifestants étaient au courant que l’évènement était autorisé mais ça ne les a pas empeché de venir faire comprendre à d’autres que l’extreme-droite n’est pas une solution mais avant tout un problème. Et y’a qu’a voir le petit parti d’extreme droite qui est aussi venu manifester ... Les nazions ne sont jamais loin de l’extreme droite.

  • Exactement, ce ne sont pas des décisions prises par en-haut qui doivent combattre l’extrême droite, la xénophobie et le racisme mais au contraire par la voix/voie populaire

  • Si je m’en tiens à la presse (RTBF et RTL), les antifascistes étaient une centaine et les membres de Nation une quinzaine. Vous (au pluriel) craigniez quelque chose à vous obliger de venir à cent pour "faire comprendre à d’autres que l’extreme-droite n’est pas une solution mais avant tout un problème" ? Une délégation aurait suffit pour faire entendre votre voix puisque, j’imagine, c’est votre droit à dire tout haut ce que vous pensez que vous êtes venu faire entendre ce jour-là. Mais pourquoi à 100 au moins, alors que ce que vous pointez du patronyme avillissant d’extrême-droite ne parvient même pas à rassembler une vingtaine de personnes ? Je ne remuerai pas le couteau dans la plaie en rappelant que même à 10 contre 1 vous parvenez encore à déplorer un blessé, mais pourquoi ce déploiement de force alors que, selon votre réponse, vous n’êtes venu que pour faire entendre démocratiquement votre voix ? Si vous craigniez des incidents, pas très démocratiques, n’auriez-vous pas mieux fait d’organiser votre manifestation hors de portée des éléments venus soutenir Filip Dewinter de façon à éviter tout risque de provocation ?

    "Ces gens-là n’ont rien à faire dans nos quartiers" a déclaré l’un de vos représentants à la RTBF. Il a oublié de mentionner le refrain complet que vous (pluriel) chantez lors de vos actions antifascistes : "pas de quartier pour les faschos". Ceci expliquant peut-être pourquoi vous (pluriel) avez tenu à manifester à l’endroit même où devait se réunir le Vlaams Belang avec Filp Dewinter en tête, donc au contact des membres de Nation, pour leur faire aucun quartier ? Je ne suis pas certain que les parents de ces jeunes, s’ils devaient savoir qu’ils sont venus affronter des membres de Nation, auraient approuvé leur geste compte tenu du risque qui pèse sur ce genre de rencontre

  • 10 avril 2014 11:02, par ph

    Moi, ce qui me paraît troublant, c’est qu’au départ le théâtre du Vaudeville a accepté d’accueillir une réunion du VB. Si les portes se sont finalement fermées, j’imagine que le propriétaire des lieux avait peur que la bagarre se passe à l’intérieur… Ha oui, c’est les Galeries Royales Saint Hubert SA qui possède le théâtre, enfin il me semble. Et qui est derrière les Galeries ? Entre autre la société Finasucre, holding des frères Lippens… Bref, là j’ai pas le temps d’enquêter, mais si un journaliste pouvait nous éclairer ou infirmer ces soupçons de complaisance de certains patrons industriels et financiers vis-à-vis d’idéologues nauséeux, ce serait d’une grande utilité ! Pour le reste, on sait depuis longtemps que très peu de progressistes se trouvent dans les rangs de la police… Bonne journée

  • y a que je suis la mam de deux "jeunes" qui étaient là et que je suis fier d’eux
    Il n’est pas question de démocratie, ni de droit, ni de loi.
    La peste brune arrive dans toute l’Europe. Il est plus que temps de agir par tous les moyens. Après ce sera trop tard !

  • S’il suffit de lancer l’anathème de "peste brune" pour faire sauter les verrous de la démocratie et du droit, pourquoi s’en priver ? C’est comme la guerre préventive, on a pas de preuves mais on bombarde quand même des innocents. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour sauver la démocratie ? Certains sont même prêts à la bafouer ... au nom de la démocratie.

  • 11 avril 2014 07:28

    l’une des ruses de l’extrême droite est de se poser comme exception des principes de l’adversaire pour discréditer ses valeurs. "Vous m’interdisez donc vous n’êtes pas vraiment les démocrates que vous prétendez être !"

    Et c’est vrai que souvent les antifascistes sont plus autoritaires, plus sectaires encore que les fascistes. L’affaire Méric l’a tristement démontré. Au passage, un site Indymedia y a perdu toute crédibilité (ça peut toujours faire réflechir les petits malins qui ont retiré cette nuit un autre article au même sujet que celui-ci qui n’allait nullement à l’encontre de la charte d’IndymediaBxl... on a visiblement toujours aussi peur du débat ici)

    Quoi qu’il en soit, dans cette affaire, ni les droits de l’homme, ni la liberté d’expression, ni la démocratie ne sont en cause. Ce qui est en cause c’est la notion de "réunion politique privée", qui est fallacieuse. Si la réunion du VB était publique, on pourrait à la limite, dire qu’on est allé à l’encontre de la liberté d’expression. Mais il ne s’agit que d’une réunion privée. Donc pas d’un meeting. Mais comme par ailleurs, le VB est un parti politique, sa réunion privée provoque un trouble à l’ordre public sur l’évaluation duquel le conseil d’Etat et le bourgmestre sont visiblement en désaccord. Quoi qu’il en soit, les faits ont a posteriori plutôt plaidé pour le bourgmestre.

    Provoquer un trouble à l’ordre public n’est pas difficile vu la conception de plus en plus étroite que l’on s’en fait dans cette société. Et c’est encore la meilleure façon de contrer la propagation des idées de l’extrême droite que de le faire partout où elle se réunit.

  • Puisque les volontés d’en découdre de la part des deux parties, extrême-gauche et extrême-droite, sur base des messages que s’envoyaient l’un et l’autre sur les réseaux sociaux, et que l’OCAM avait évalué le risque d’incidents pour cet événement au niveau 3 sur une échelle qui en compte 4, le 4 étant le risque terroriste et le 3 celui de violences urbaines, pourquoi le bourgmestre Yvan Mayeur n’a-t-il pas interdit les deux manifestations prévues par les deux camps dont, je le répète, les intentions étaient connues de tous, Yvan Mayeur y compris puisque c’est nommément le risque d’affrontements lors de cet événement "privé" du VB qui a motivé son interdiction ?

    En suivant votre raisonnement, Yvan Mayeur, en tant que bourgmestre, n’a nullement failli à ses obligations en tant que gardien de la paix publique. Depuis la Loi du 7 décembre 1998, "en cas d’émeutes, d’attroupements hostiles ou de menaces graves et imminentes contre l’ordre public, le bourgmestre peut requérir la force armée aux fins de maintenir et de rétablir la tranquillité publique". La présence de l’armée lors de cet événement "privé" ne requérait nullement la présence de l’armée, j’en conviens. Mais un bourgmestre n’est nullement tenu de faire valoir un motif politique pour interdire toute action qui risque de porter atteinte à l’ordre public. Le Conseil d’Etat s’est prononcé sur la légalité de l’interdiction qu’elle a interprétée comme une mesure de censure politique anti-démocratique. Il revenait au bourgmestre de se prononcer sur les mesures à prendre pour maintenir la paix publique lors de cet événement "privé". Il n’avait pas à prendre un caractètre politique, même contesté, pour être accompagné de mesures de police suffisantes pour garantir l’existence et la pérennité de la paix publique.

    Mais donc, selon vous, le laissez-faire du bourmestre était au contraire "la meilleure façon de contrer la propagation des idées de l’extrême droite". Pourquoi ? on ne le saura pas puisque la guerre est surtout médiatique aujourd’hui, entre l’extrême-gauche et l’extrême-droite. En 68 l’extrême-gauche est contestataire du pouvoir et réclame sa place dans les médias, alors qu’elle se pose aujourd’hui en gardienne de la démocratie en tant qu’acteur à part entière des médias belges puisque les journalistes, a contrario du porte-parole des antifas, n’ont interviewé aucun membre de Nation. Ce qui est un comble si on reconnaît que les méthodes de l’extrême-gauche sont souvent "plus autoritaires, plus sectaires encore que les fascistes".

    Ceci dit, en sachant que "les faits ont a posteriori plutôt plaidé pour le bourgmestre", peut-être qu’Yvan Mayeur attend l’annonce d’un décès pour sauvegarder l’ordre et la paix publics ? Le jeu auquel jouent les responsables de ces antifas et le bourgmestre Yvan Mayeur est malsain parce qu’il coûtera tôt ou tard la vie à un innocent, pas parce qu’il serait de l’extrême-gauche, mais parce même de l’extrême-droite celui ou celle qui tombera sera mort pour rien. A moins que leur martyr à la Clément Méric, ils le veulent vraiment les antifas ?

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