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Oui, le racialisme est un racisme ..................

posté le 14/07/18 par https://christineld75.wordpress.com/2017/05/29/oui-anne-hidalgo-le-racialisme-est-un-racisme/ Mots-clés  antifa  féminisme 

Cette mouvance de l’entre soi se revendique de l’intersectionnalité des luttes, concept intéressant s’il ne servait surtout à détourner les femmes des luttes féministes au profit d’autres agendas politiques.

- Cette mouvance passe plus de temps à accuser le seul colonialisme européen qu’à lutter contre les périls immédiats de l’islam politique et autres régimes totalitaires ; plus de temps à critiquer un « féminisme blanc » que d’exprimer préoccupation et solidarité envers les femmes qui subissent les diktats de la charia ici et ailleurs ou les féminicides en Amérique du sud ou encore les reculs en matière d’avortement comme en Pologne, ….

- Cette mouvance divise le mouvement féministe, oublie ses fondamentaux : lutter pour que cesse l’appropriation du corps et des vies des femmes dans la sexualité et la reproduction et lutter pour parvenir à l’émancipation des femmes et de tous par la suppression des rapports de domination genrés et autres, qu’ils viennent d’une culture, d’une autorité supérieure culturelle ou religieuse ou de l’entourage (fils, frère, père, mari, communauté). (*2)

- Ce féminisme se dilue dans le système patriarcal car non seulement, il prend en compte des spécificités communautaires, et donc s’adapte à l’oppresseur, mais en plus il se trompe d’adversaire, assimilant globalement les femmes qualifiées de « blanches » à l’oppresseur. Il se complet dans une haine raciste de l’autre, « la blanche » qui ne peut plus être la soeur, la complice, la camarade de lutte, mais l’ennemie de race ! Au 21ème siècle, c’est une bien étrange manière de lutter contre le racisme, on ne s’attendait certainement pas à ce qu’une telle déviance se développe au sein des mouvements féministes !

- Alertée par la LICRA, soutenue par SOS Racisme, Anne Hidalgo souhaite interdire un tel festival, on ne peut que l’en féliciter même si plutôt que de l’interdire, il faudrait peut-être et surtout commencer par empêcher qu’il puisse se tenir dans des locaux appartenant à la Ville de Paris ou à une quelconque institution financée par les pouvoirs publics.

- Dans Libération, un article sur le sujet fait référence à Christine Delphy qui en mai 2006, rappelait « l’importance de ce mode d’organisation dans le mouvement féministe des années 70 » et expliquait : « La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’autoémancipation. » (*3)
Certes, mais ce que la sociologue féministe (jadis matérialiste, défendant désormais des thèses différentialistes, essentialistes, racialistes), oublie de dire, c’est que racisme et sexisme ne sont pas assimilables.
Que des journalistes confondent et établissent un parallèle qui n’a pas lieu d’être entre les luttes féministes et l’anti-racisme, peut être compréhensible, mais de la part de Christine Delphy, c’est impardonnable.
Cette universitaire le sait parfaitement la non-mixité basée sur une prétendue race n’est en rien comparable avec la non-mixité du mouvement féministe :
–* les luttes féministes concernent la moitié de l’humanité alors que les couleurs de peau, les origines, les religions et croyances sont aussi diverses qu’innombrables,
–* les luttes féministes sont universelles et non fondées sur l’origine, l’éthnie, la « race » ou la couleur de peau car les femmes sont sur toute la planète discriminées et agressées par un socle commun de discriminations et de violences sexistes et sexuelles ; pour autant, personne ne nie que des violences spécifiques touchent certaines femmes fonction du pays dans lequel elles vivent ou de leur communauté d’origine et/ou religieuse.

D’ailleurs, il existe nombre de passerelles, groupes et évènements mondiaux organisant un travail en commun et des solidarités. Mais la mouvance ségrégationniste dont nous parlons s’acharne à effacer ces liens qui l’incommodent car les féministes qui vivent dans le monde musulman s’organisent le plus souvent contre les interdits religieux tels que le voile et autres vêtements islamiques, l’excision, le mariage forcé, … sujets dont elles ne souhaitent pas parler par crainte de stigmatiser leurs communautés.

Une fois de plus le relativisme culturel fait la démonstration de sa condescendance, l’émancipation ne serait pas souhaitable pour toutes les femmes, tout dépendrait de ce que leur couleur de peau, origine, culture ou religion, en fait de ce que leur communauté, décide pour elles ; communautarisme versus universalisme.

Je parie que défendre ce festival va beaucoup motiver l’anti-racisme dévoyé (dit antiracisme politique), les féministes qui surfent sur l’ambiguïté intersectionnelle, les islamos-gauchistes *(4), les catho-alter mondialistes… qui occupent le devant de la scène universitaire et médiatique ; en revanche, les féministes universalistes, les laïques et tous les progressistes qui ont soupé jusqu’à l’indigestion de ce gloubi-boulga mortifère sont satisfaits de voir enfin des responsables politiques prendre leurs responsabilités.


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