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Paraphysique de la manifestation

gepost op 07/05/13 door Patrice Faubert Trefwoorden  art 

"La liberté consiste à dire aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre."

George Orwell ( 1903-1950 )

Toutes les manifestations
Qui participent de la fausse contestation
De l’extrême gauche à l’extrême droite du capital
Sont les aliments du capital
C’est comme un combustible
Une longue chaîne de fusibles
Les mêmes aspirations à gérer le désastre
Les mêmes prétentions
Pour un même cadastre
Les différentes bourgeoisies
Avancent leurs pions
Et pour éviter le corps à corps
La maîtrise de la dispersion
Comme dans toute manifestation
Stratégie, pour éviter des blessés et des morts
Et en décembre 1944, les CRS sont officialisés
Pour affiner feu les groupes mobiles de réserve, de 1941, à Vichy
Puis déjà en 1947, CRS=SS, est colporté par les grévistes
Car beaucoup d’anciens CRS furent en uniforme allemand
Les malgré nous, chez les nazis
Autrefois, la répression
Se montrait sans pitié, était féroce
De nos jours, il suffit juste de la canaliser !
Car, surtout, tout peut-être télévisé
Plus rien n’est insurrectionnel
De tous bords, tout est aux mains des officiels
Et toujours les maîtres à penser
Les mandarins, de ce qu’il faut répéter
Qui savent si finement tout castrer
Et qui sont infiltrés dans toutes les classes
Qui parlent et écrivent à notre place
Pour que vraiment rien ne change
Pour que la misère reste dans ses langes
Et indéfiniment nous mettre dans la fange !
Les bourgeoisies du gauchisme au fascisme
Sont subtilement très mobiles, comme en finance
Comme en 1921, la gendarmerie de France
De moins en moins immobile, moins rance
Toute la racaille politicienne, de la députation
Et la pire, la plus démente
Celle qui aux inégalités, se dit clémente
Aux arbres, la pendre, sans exception
Ce que dit dame révolution
Qui sait que les faux frères
Sont les pires des réactionnaires
Et partout les langues de bois
Car vous exterminez les gens comme moi !
Les gens doivent s’organiser
Entre eux, sans aucune politique aliénée
Sans parti, sans organisation, sans roi
Sans police, sans armée, sans célébrité
La révolution de l’organisation
Est l’organisation de la révolution
Pour empêcher toute bureaucratisation
La nouvelle vie de la poésie
Est la vie de la nouvelle poésie
C’est à dire, enfin la vie !
Partout sur la planète Terre
Tout s’organise, pour nous taire
Pour qu’on ne puisse rien y faire
Juste passer et regarder en l’air
La soumission aime se soumettre
Elle sait arborer tous les paraître !
Tout étant absolument abominable
Nous sommes contre tout
Est-ce si blâmable?
Surtout, si tout est complètement fou !
Mais les propriétaires du monde
Ont dans ce tout, des sondes
Pour ainsi, ce tout, pouvoir contrôler
Et à le comprendre, nous sommes une minorité
Et même l’anarchie est polluée
Par le gauchiste de pouvoir, infiltré
Il faut être hors-la-loi
A toutes les fois
A toutes les pensées conditionnées
A tout ce qui est organisé
De tout ce qui est dit, se méfier
De tout ce qui s’écrit, se distancier
De tout ce qui se fait, se détacher
Toute manifestation
Est une soupape de sécurité
Qui permet à l’oppression, de souffler, de se stabiliser
Qui permet à la fausse contestation
D’être l’opposition, pour un jour, la tyrannie remplacée !
L’opinion publique est fabriquée
La voix de son maître, à décerveler
Intellectuels de gauche et de droite
Aux paroles hypocrites, aux mains moites
Femmes et hommes députés
Sénatrices et sénateurs, ô clique de malhonnêteté
Qui partout massacre les vies
Et ce, dans tous les pays !
Tant et tant, à travers les temps
De manifestations, et jamais le vrai changement !
Car jamais l’individu
Ne change intérieurement, du déjà vu
Manifester spectaculairement
Pour éviter l’ulcère de l’estomac
Manifester spectaculairement
Pour faire comme papa
C’est comme être
Gendarme comme son père
Dermatologue comme sa mère
C’est comme être
L’inconscience qui fait des gosses
La maltraitance qui fait des rosses
C’est comme vouloir
Cinq coups de fouet
Au lieu de dix coups de fouet
C’est comme pouvoir
Se suicider ou se castrer
L’organisation du monde est haineuse
Toutes ses paroles sont mielleuses
Toute la vie sociale est peureuse !
Chaque être humain
Se croit quelque chose
Et de fait, prend toutes les poses
A quand, un mouvement du rien ?
Pour ne plus faire de mal, à défaut du bien
Sans aucun drapeau, sans aucune étiquette
Avec nos airs bêtes, aux fausses fêtes
Mais, il faut être quelque chose
Mais, il faut faire quelque chose
Mais, il faut vouloir quelque chose
Aux belles, offrir des roses
Et plus, pour ceux qui osent
Toujours s’agiter, se manifester
Sa vie dans le travail salarié
Ou autre galère, dans le travail chômé
Nous mourrions dans l’immédiateté
Si nous pouvions nous voir, avec nos idées
Toute idée est une guillotine
Une fois figée, de partout, elle dégouline !
Les industriels, criminels de l’économie
Veulent la désuétude planifiée
Veulent l’obsolescence programmée
Pour le profit, pour l’or accumulé
Le court terme est leur religion
De la camelote, ils aiment à faire fabriquer
A peine utilisée et déjà usée
En somme, c’est du prêt à jeter !
Et contre cela, aucune manifestation
Sur nos figures, se lit, la résignation
Une façon de vivre, pour les nouvelles générations
Les pauvres sont les esclaves des riches
Ils nous mangent, c’est du gibier, de la biche
La machine tourne toute seule
Elle est impitoyable et veule
Tout le monde s’en fiche
Tous et toutes, nous sommes ses rouages
Une huile à tous les mirages
Des cadavres s’échouent sur ses rivages
La gastronomie moléculaire
Pour la survie sur la Terre
L’industrialisation
De la rencontre tarifée
Tant pour la richesse, que pour la pauvreté
Sur nous, nos prix sont affichés
Nous offrons tant, nous valons tant !
Ce que nous pouvons faire
Ce que nous pouvons acheter
Car quoi qu’on en dise
Nous sommes des marchandises
Tout peut se vendre
Comme notre force de travail salarié
Tout peut s’acheter
Comme toute chose réifiée
Cependant, si le patron, a besoin de son ouvrier
L’ouvrier n’a pas besoin de son patron
De même, si le syndicat a besoin du syndiqué
Le syndiqué n’a pas besoin du syndicat
Ainsi, si l’anarchiste a besoin de l’anarchie
L’anarchie n’a pas besoin de l’anarchiste
La solution du problème
Est le problème de la solution
Palindrome dans chaque home
Tapi au creux de notre idiome
Ne pas avoir peur de la peur
Est encore une peur
De même que la démocratie tyrannique
Avec ses nombreuses et variées répliques
A besoin de la manifestation
Pour se régénérer, c’est son alimentation
C’est le chat de Schrödinger
C’est le balai de la sorcière
Des millions d’espèces animales et végétales
Et encore plus d’insectes, c’est phénoménal
Tout a une durée de vie
Tout naît et tout meurt
Il faut partir, c’est l’heure
Dans la sérénité ou l’ignominie
Tout individu est rempli de l’univers
Minéral, végétal, animal, matière animée
Insecte, oiseau, eau, matière inanimée
Feu, glace, molécules, cellules, individu, société
Tout est dans l’individu
Le passé, le présent, le futur
Des autres, il est la mesure
Nous sommes nos miroirs
Que nous ne voulons pas croire
Si avec vos yeux, je me voyais
Tout de suite, je mourrais
Si avec vos oreilles, je m’entendais
A l’instant, je me tairais
Et tout est je, car je est tout
Et tout est nous, car nous est tout
Des tas de je, des tas de nous
Une seule personne à des milliards d’exemplaires
Dans les rivalités affinitaires ou guerrières
D’une identique culture, éducation, programmation
Uniformément, dans toutes les nations
Les femmes sont folles, les hommes sont fous

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur "hiway.fr"


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