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Plainte contre l'ONEM

posté le 29/10/13 par Riposte.Cte Mots-clés  luttes sociales  répression / contrôle social 

Voici comment s’est passé il y a quelques semaines un contrôle Onem pour le moins sournoisement violent. Ceux qui, dans les medias, sur les réseaux sociaux ou aux tribunes électorales fustigent quotidiennement les chômeurs, les pointent du doigt comme les « malades à désigner » responsables de tous nos maux sociaux et économiques, portent une lourde responsabilité dans ce genre de « faits divers » et dans le risque qu’ils se multiplient... sans gêne et sans limite.

Sous le régime nazi déjà, les personnes qui « avaient refusé deux emplois », que l’administration estimait convenable, étaient contraintes de porter un triangle noir au même titre que les petits délinquants ou les prostituées par exemple. Même si nous, chômeurs de longue durée, nous ne portons pas encore obligatoirement un signe notoire comme celui-là, réservé aux « asociaux », c’est le même phénomène qui se développe, ouvrant aux administrations et à leur personnel le droit d’exprimer impunément toute leur arrogance et le fond nazillon jusque-là retenu qui parfois la sous-tend.

On n’ose imaginer dans un tel contexte comment serait reçu, jugé, humilié et en tout cas humiliable pour le moins, le chômeur qui dans une administration ou une entreprise, viendrait faire sa journée de travail "bénévole" comme le réclament déjà quasi tous les partis de droite et du centre et même certains que l’on nomme encore de gauche (comme le SP et sa sinistre ministre Monica De Conynck, fière du travail forcé et gratuit auquel elle soumettait les minimexés lorsqu’elle était échevine à Anvers).

Restent pour l’instant le PS silencieux sur le sujet et Ecolo qui monte timidement au créneau. Pour eux défendre l’honneur d’une personne dès lors qu’elle est sans emploi n’est pas plus électoralement porteur, alors...

Une fois encore, il ne nous reste qu’à faire le boulot nous-mêmes, et faire entendre notre indignation, notre insoumission à leur jugement et à leur mépris.

Partagez auprès de vos réseaux sociaux et mails ce témoignage révoltant !


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Commentaires
  • 29 octobre 2013 21:36, par mireille

    Au delà des faits reprochés à l’Onem (et on a déjà entendu pire -même si ça n’excuse rien évidemment), ce qui est assez révoltant c’est -je trouve- le ton paternaliste du mari qui porte plainte pour sa femme et qui "ne donnera pas sa carte d’identité quand il accompagnera sa femme la prochaine fois, pour veiller à ce que tout se passe bien."
    ...
    Est-ce que je délire ou est-ce qu’on est bien là dans un cas de figure machiste ?

  • 1er novembre 2013 08:35

    Tu délires... et au mauvais endroit. La situation décrite est un racisme de classe. Une femme en situation de sans emploi humiliée par l’administration raconte ce qui lui est arrivée à son mari, lequel blessé dans son orgueil, décide de témoigner pour elle. Tu n’as pas à juger, par l’ouverture que te laisse sur leur vie privée leur choix de faire valoir leur droit, de la répartition des rôles en termes d’expression politique au sein de leur foyer. Sans compter que tu ne sais rien des raisons concrètes pour lesquelles il s’exprime en son nom.

    Ou alors tu fais à peu pès la même chose que l’administration, appliquer sur un cas individuel un jugement issu d’une généralité qui n’a en l’occurrence rien à voir avec la question qui est posée. Dérrière ce mari et ses façons que tu juges paternalistes (et aussi tôt dit aussi tôt fait "machistes") qui prend la parole pour (c’est-à-dire "à sa place" mais aussi "en sa faveur") il y a le silence de toutes celles qui n’auraient même pas osé raconter l’entretien, de celles dont le mari aurait simplement haussé les épaules... etc... Moi ce silence me révolte aussi. Et je suis d’accord que des maris s’exprimant à la place des femmes n’est pas une panacée, qu’il faudrait plus de collectifs de chômeuses et de chômeurs pour s’exprimer et se défendre où chacune et chacun retrouve sa dignité dans la lutte. Mais c’est un long chemin.

  • 14 novembre 2013 10:16

    mireille
    Ne faite vous pas partie du personnel de ONEM ?
    ci "non" postuler, vous répondez parfaitement aux critères

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