"J’ai tout piqué, je n’ai rien inventé, j’ai pas le temps, dans les bistrots, avec les chauffeurs de taxi."
Michel Audiard ( 1920 - 1985 )
Le tempo pamphlétaire
Est plus que jamais, nécessaire
En 2013, meurt du diabète
Toutes les 8 secondes, une personne, comme c’est bête
En 1455, même les canonistes
Et donc aussi les civilistes
Ne condamnaient les pratiques abortives
Qu’après une période de 56 à 70 jours
En 2013, les fascismes crient au four
Pour faire revenir les fleurs
Du coït de toutes les peurs
Tant qu’il y aura des images
Elles seront forcément blessées
Toute image de soi, est un orage
Toute image de l’autre, est une cage
Nous sommes
Ce que sont les autres
Les autres
Sont, ce que nous sommes
L’autorité
Sous toutes ses formes
L’autorité
Sous toutes ses normes
L’autorité
Sous toutes ses rivalités
Le gauchiste ennemi du gauchiste
L’anarchiste ennemi de l’anarchiste
Le fasciste ennemi du fasciste
Le capitaliste ennemi du capitaliste
La censure ennemie de la censure
La révolte individuelle
Est la plus belle, la plus sensuelle
Car, elle ne veut dominer personne
La révolte qui se réalise en groupe
Débouche sur une structure de domination
Avec une nouvelle troupe
Son chef et sa hiérarchisation
Cela est très visible
Cela est très risible
Dans toutes les organisations
Gauchistes, libertaires, ô prétention !
Comme à Nantes et à Paris, surtout en France
Où le dogmatisme de l’idéologie
Est l’idéologie du dogmatisme
Et toujours le même conformisme
Rouge ou brun, le fascisme !
Ils nous tordront le coup
Nous, les en dehors des clous
Ils veulent tout, sauf une révolution
Des hiérarchies, ils veulent la conservation !
Ils sont au patronat
Ce que sont les syndicats
A la classe ouvrière, qui se bat !
La belle amitié que voilà
Toujours, tu trahiras !
Si le militant
Est rarement un révolutionnaire
Le révolutionnaire
N’est jamais un militant
Et un jour
Il y aura une guerre
Entre les militants et les révolutionnaires
Et le bilan en sera lourd
Tout est de la misère
Tout est de la guerre
Comme le milieu hippique
De l’alcool, cocaïne et diurétiques
Du jockey, obsédé par son poids
Où seul le propriétaire du cheval, est le roi
Comme le milieu des mannequins
Et ses jolies modèles anorexiques
Manger peu, malgré tout, dormir bien
Vie superficielle, régime tyrannique
Habitus, cultus, ornatus
Propre à chaque milieu
Propre à chaque profession
Propre à chaque aliénation
Propre à chaque séparation
Tout ceci, sans vergogne
Sur la subtilité, on cogne !
Comme la femme virago
Qui veut singer le macho
Jamais réellement ribaud
Tout le monde s’habille pareil
L’originalité est en sommeil
Il faut mettre son costume
Il faut mettre son uniforme
Le costume idéologique
L’uniforme religieux
Il faut être aux normes !
A chaque époque
Et même si l’on s’en moque
Pour chaque pays, ses propres mots
Qui sont les patois et les maux
Taburer, mateculer, herdiver
Prendre la femme, jadis, en France
Des mots, aujourd’hui, rances
Les mots passent, oubliés
Et toute l’histoire trépassée
Et toute l’histoire interprétée
Un peu, par les vaincus
Beaucoup, par les vainqueurs
De tout ce qui fut
Et de nos paroles d’honneur !
Le cerveau est programmé
Par les jugements de valeur
Le cerveau est programmé
Par les préjugés
Le cerveau est programmé
Par les lieux communs
De toutes les dominations
De toutes les aliénations
De toutes les séparations
C’est ce que nous nommons
La personnalité humaine
Si semblable, partout, dans ses différences mêmes !
Chaque temps historique, en fait, sa répétition
Tout être humain
Est héritier réservataire
De la planète Terre
Mais ce sont des gangsters
Qui en font le partage, comme feu la nazie (1925-2013) Margaret Thatcher
Le gangstérisme politique
Le gangstérisme artistique
Le gangstérisme économique
Le gangstérisme scientifique
La gangstérisme technologique
Le gangstérisme des grandes surfaces
Vol manifeste, à nos faces
Molière, feu (1622-1673) Jean-Baptiste Poquelin
Piètre tragédien, mais excellent comédien
Aurait ridiculisé dans son jeu audacieux
Toute cette faquinerie, en bègue fameux
Mais les gens votent
Au lieu de s’abstenir
Tant ils sont habitués à la misère
Comme je le disais, à ma mère
Au lieu de fuir
Toute la politique, qui à leurs têtes, rote !
Beaucoup s’identifiant au tyran
Ce que fait le tyran, ils le feraient
Simplement, ils n’ont pas les moyens
De prouver, qu’ils sont aussi des crétins !
Les vêtements que nous portons
Sont ternes et sans esprit
A l’image de ce que nous pensons
Bourgeoisies pauvres, bourgeoisies riches
C’est la même illusion
Vêtement unique
Pensée unique
Partout la même tunique
Extrême gauche, gauche, du capital
Du capital de l’aliénation
De l’aliénation du capital
Extrême droite, droite, du capital
Du capital de l’aliénation
De l’aliénation du capital
C’est le même carcan qui fait mal
D’un lavage de cerveau général !
Les hommes et femmes d’Etat
Ont tous les droits
De voler, de tuer, de mentir, d’affamer
Ce sont des 007
Et à tous les coups, ils remportent le set !
Et pour qu’enfin, vienne la fête
Il faudra tout oublier
Il faudra tout recommencer
Patrice Faubert (2013) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "