L’ « œuvre positive » de la colonisation : Que du bonheur !
Mon attention a été attirée par une contribution d’un auteur français qui sévit depuis quelque temps et s’est fait une réputation de négationniste s’agissant des horreurs de la colonisation. Pour lui et pour ceux qui sont encore nostalgériques dans leur fuite en avant, la colonisation y a bon. Ce qui m’a fait bondir outre mesure c’est le nouveau concept de la colonisation, outre sa « positivité », celui du bonheur, l’auteur parle de colonisation heureuse !! Par honnêteté intellectuelle je rapporte les propos essentiels d’une contribution de Bernard Lugan colonialiste engagé.
Lisons cette logorrhée : « Lorsque, à la fin du XIXe siècle, l’Europe entreprend la colonisation de l’Afrique noire, la situation de ce continent est catastrophique. (...) Or, en quelques années, administrateurs, officiers et missionnaires apportent aux Africains la notion jusque-là inconnue de sécurité quotidienne. Comment ils ont apporté, et pourquoi sont-ils venus Médecins et infirmiers font reculer le paludisme, la tuberculose, la bilharziose, la maladie du sommeil, le trachome et les diverses parasitoses qui achevaient de tuer des millions de malheureux sous-alimentés. Outre les soins, les Africains mangent alors partout à leur faim et l’essor démographique devient considérable (...). » (1)
« Pourtant, l’Europe a appris à avoir honte de cette oeuvre humanitaire, tant les esprits ont été imprégnés par les slogans culpabilisateurs. (...) Durant trente années au moins, l’idée sans cesse répétée, pour ne pas dire martelée, selon laquelle le Nord s’était enrichi en exploitant le Sud a acquis force de loi. » (1) […]
Bernard Lugan conclut : « La colonisation fut une parenthèse brève mais positive - et pourquoi pas heureuse ? - pour les populations d’Afrique : le gendarme assurait la paix ; le médecin soignait les corps ; l’instituteur transmettait son savoir ; le colon fournissait du travail ; le juge protégeait de l’arbitraire. ». « Certains penseront peut-être que ce tableau est trop résolument favorable à la colonisation. Qu’ils lui opposent alors la situation qui prévaut actuellement dans des pays comme l’Ethiopie, l’Angola, le Mozambique, le Zimbabwe, l’Uganda, l Tanzanie, le Nigéria, le Ghana, le Tchad, Madagascar, etc., où famines, épidémies, massacres inter-ethniques, gabegie, concussion, arbitraire sont le lot quotidien des malheureuses populations. » (1)
Son postulat de base est que les races blanches ont reçu d’une façon immanente le droit de civiliser les races inférieures et tout doit être fait pour les présenter aux concitoyens comme des peuplades préhistoriques s’exterminant les unes les autres ; sans unité - oubliant à titre d’exemple que quand l’Europe était « gouvernée- le mot est fort, de « rois fainéants », de « seigneurs, en fait d’Astérix plus frustes les uns que les autres il y avait à titre d’exemple un empire au Mali et même une charte des droits de l’homme vers 1200 bien avant l’Habéas corpus anglais, qui fut copiée par les révolutionnaires en France et par la suite l’Occident qui les codifie sous le vocable de déclaration des droits de l’homme que naturellement la France s’attribue au point de vouloir, d’une façon incantatoire en se souvenant que pour Jules Ferry déjà, la fin du XIXe siècle les droits de l’homme ne sont pas valables dans les colonies.
Pire encore il martèle il y a un devoir pour les races supérieures de civiliser les races inférieures. Ce concept de droit sera mis au gout du jour un siècle par Bernard Kouchner avec son fameux et triste devoir d’ingérence, avec des conséquences qui sont passées à la trappe, à savoir le million de morts au Burundi,, et quelques années plus tard, ce même devoir d’ingérence sera invoqué par Bush en Afghanistan en Irak en Libye et en Syrie, se permettant même en commandeur de tracer des lignes rouges que les peuples barbares ne doivent pas dépasser…. […]
Semcheddine