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Profession ? Fabricant de polémique !

posté le 30/01/14 par Gérald Hanotiaux Mots-clés  économie  luttes environnementales 

(Une version courte de cet article est paru dans le journal Kairos numéro 5, de Février / Mars 2013)

Profession ? Fabricant de polémique !

Les études alarmantes concernant les dangers des technologies sans fil pour la santé humaine se multiplient depuis des années. Malgré l’énormité de la situation, rien ne change, les engins utilisant ces micro-ondes sont toujours plus nombreux, rendus banals par une publicité omniprésente. Un simple bon sens devrait pourtant dicter en cette matière une extrême prudence, et entraîner une remise en question de leur imposition dans notre environnement. Cela serait compter sans un habitué des salles de conférence et des plateaux télé : le contestataire d’alerte !

Depuis quelques années déjà un néologisme est apparu dans le paysage socio-politique : le ’lanceur d’alerte’. Il désigne un individu dont le but est d’activer une prise de conscience, auprès du grand public, sur un danger particulièrement préoccupant lié à l’environnement ou à la santé publique. Un élément intéressant de la définition précise que cet individu agit de manière désintéressée.

Concernant les technologies sans fil, les lanceurs d’alerte sont également parfois les individus dont le corps lui-même a tiré le signal d’alarme sur l’agression électromagnétique. Capables de témoigner des différents symptômes du ’syndrome des micro-ondes’ (1), aidés par de nombreuses études scientifiques alarmantes, celles et ceux revendiquant aujourd’hui le retour à un air sain sont encore l’objet de tentatives de discrédits. Au sujet de la nocivité, la pensée courante est toujours qu’on ne sait pas. Aidés par une inertie des autorités sanitaires compétentes, couplée au succès des gadgets lancés par les industriels du sans fil, certains arrivent à créer de la polémique, là où il n’y a pourtant que de l’information scientifique sur les effets biologiques des micro-ondes.

’Continuons dans le même sens !’, nous disent les scientifiques et responsables politiques contestataires d’alerte !

Aujourd’hui encore, l’amiante tue quotidiennement.

Le problème sanitaire en développement, lié aux technologies sans fil, est souvent comparé au scandale de l’amiante. Que s’est-il exactement passé avec cette substance tueuse ?

Si aujourd’hui il est impossible de nier la nature du désastre sanitaire de l’amiante, toujours en cours, l’acceptation de cette évidence s’impose après un parcours long et pénible de plusieurs décennies. Les effets de cette matière sur la santé humaine ont en effet été niés pendant quasiment tout le vingtième siècle, durant lequel la firme Eternit dissémina dans l’environnement ce minéral présenté comme formule miracle pour l’isolation des bâtiments.

En février 2012, l’ex-propriétaire belge d’Eternit-Italie, le baron Jean-Louis de Cartier, fut condamné à une peine de 16 ans de prison dans un procès à Turin, qui l’opposait à 2.900 parties civiles. A l’occasion de ce procès, Eric Jonckheere, président de l’Association belge des victimes de l’amiante (Abeva) témoignait du fait que « les descendants d’Alphonse Emsens, qui sont aujourd’hui la quatrième plus grosse fortune du Royaume, ont élaboré une stratégie industrielle et un lobbying criminel ». En effet, par ce procès les tribunaux venaient d’affirmer qu’en toute connaissance de cause ces industriels s’enrichirent en tuant des êtres humains. « Les responsables d’Eternit, par leur cynisme, par les manoeuvres qu’ils ont menées, depuis les années 20, pour ’acheter’ le monde médical, syndical, associatif ou politique, ont eu une attitude qui relève de la faute intentionnelle. Ils avaient clairement connaissance des risques mortels de l’amiante, dès les années 50 et 60, et ils n’ont pas pris les précautions qui s’imposaient, ni pour les travailleurs du secteur, ni pour préserver les citoyens exposés » (2).

Ce responsable d’ABEVA évoque les années 1950, mais le début de l’alerte sanitaire est en réalité bien plus ancienne encore ! En effet, les inspecteurs du travail britanniques décrivent les effets de l’amiante sur la santé depuis un moment déjà quand, en France, les premières alertes sont lancées en… 1906, année de découverte des premiers cas de fibrose chez les ouvriers des filatures. « Le Bulletin de l’inspection du travail de 1906 publie un document intitulé ’Note sur l’hygiène et la sécurité des ouvriers dans les filatures et tissages d’amiante, par M. Auribault, inspecteur départemental du travail à Caen’. Denis Auribault notait ainsi : ’En 1890, une usine de filature et de tissage d’amiante s’établissait dans le voisinage de Condé-sur-Noireau (Calvados). Au cours des cinq premières années de marche, aucune ventilation artificielle n’assurait d’évacuation directe des poussières siliceuses produites par les divers métiers ; cette inobservation totale des règles de l’hygiène occasionna de nombreux décès dans le personnel : une cinquantaine d’ouvriers et d’ouvrières moururent dans l’intervalle précité » (3).

Dans les décennies suivantes, ces premières observations furent confirmées régulièrement, avec une étape importante en 1930, année où le lien est établit avec le cancer du poumon. Cependant, « la fibre tueuse n’est pas interdite et son usage est même encouragé. [Un documentaire] retrace la manipulation orchestrée par les industriels : pour contrer les rapports qui établissent la dangerosité du minéral, ils musellent la presse, s’annexent des scientifiques et promeuvent ’l’usage raisonné de l’amiante’. Vaste fumisterie » (4). Il faudra attendre 1997 pour connaître enfin l’interdiction de la substance ! Entre ces deux moments et durant des décennies, ce fut étouffement, mensonge et lobbying intense.

Pour la période proche précédant l’interdiction de la substance, dès 1982, une machine de guerre fut mise en place, le ’Comité permanent amiante’ (CPA), regroupant des représentants de l’État, des scientifiques et des syndicalistes, détenant une totale délégation pour la gestion du dossier. L’année de l’interdiction, l’académie de médecine minimisait encore les risques ! « Mais le drame ne s’est pas achevé avec l’interdiction de l’usage de l’amiante sur le territoire français, en 1997. D’abord parce que les maladies, horriblement douloureuses, peuvent se déclarer vingt à trente ans après l’exposition ; ensuite parce que de l’amiante, il y en a encore ; la production et le commerce se poursuivent dans les pays du Sud » (5).

Aujourd’hui, nous sommes face à de semblables mécanismes industriels et politiques. Un intense lobbying vise à nier ou minimiser les dégâts humains dus à l’exposition aux technologies sans-fil, et à discréditer les études scientifiques parues. Face aux méfaits de l’amiante la réalité fut niée, directement observable, de l’état de santé des ouvriers de l’amiante ; de la même manière est aujourd’hui niée la réalité quotidienne des victimes des industriels du sans-fil. Par ailleurs, d’un point de vue sociétal le problème des micro-ondes est pire encore, car pour l’amiante les responsables sont une poignée d’industriels, pour les technologies sans fil, une poignée a réussi à partager la responsabilité des radiations par le nombre d’utilisateurs des produits.

Une technique rodée : l’exemple de l’industrie du tabac.

Il fut un temps, béni pour les industriels du tabac, où leurs publicités garnissaient nos murs, vantant le charme distingué du fumeur. On pouvait même parfois y voir des médecins, choisissant la marque de cigarette la plus seyante pour accompagner les blouses blanches hospitalières. Si la conviction existait depuis bien plus longtemps, les informations médicales établissant les liens entre cancer et tabagisme s’accumulèrent dès les années 1950. Le 15 décembre 1953 fut un jour décisif, celui de la publication d’un article intitulé ’Le cancer de la cartouche’, exposant l’apparition de cancers mortels sur des souris après l’application de goudron de cigarette sur leur peau (6).

Chez les industriels du tabac, ce fut la panique ! La grande presse, relatant cette étude, évoquait l’avancée de la connaissance au sujet des facteurs cancérogènes, mais également la nécessité de mettre en place des mécanismes de prévention du cancer. Les présidents des quatre plus grandes compagnies américaines -American Tobacco, Benson and Hedges, Philip Morris et U.S. Tobacco- se réunirent et décidèrent de faire appel à des entreprises de relations publiques pour contrer les preuves scientifiques. « Ils travailleraient ensemble pour convaincre le public qu’il n’y avait aucun ’fondement scientifique sérieux aux accusations’ et que les récents rapports n’étaient que des ’accusations à but sensationnel’, proférées par des scientifiques cherchant à faire du bruit pour recueillir davantage de financement pour leur recherche » (7). Les industriels s’ingénièrent donc à discréditer les informations médicales et scientifiques, aidés en outre par différentes réalités médicales, notamment le fait que les affections sont multi-factorielles, tous les individus n’étant pas touchés par le tabac de la même façon, ou que les pathologies se développent des décennies après l’ingestion du produit toxique. « Une découverte scientifique n’est pas un événement ; c’est un processus, et il faut souvent du temps avant que les choses ne s’éclaircissent » (8).

Mobiliser des ressources en relations publiques ne suffit cependant pas. A la fin des années 1970, en employant un scientifique ’de renom’ fraîchement retraité, Frederick Seitz (9), les industriels allaient s’assurer une caution scientifique à leur stratégie, et financer à hauteur de dizaines de millions de dollars des recherches dans les principales universités des Etats-Unis. De cette manière, l’industrie du tabac allait non seulement, en plus du discrédit, fournir des arguments contestant les alertes de santé publique, mais également fournir des experts prêts à témoigner en justice lors de procès de particuliers contre l’industrie ! Le témoignage d’un scientifique était d’autant plus convaincant s’il s’agissait de sa recherche personnelle.

Parallèlement, l’industrie affirma l’image du ’journaliste responsable’, une notion omniprésente aujourd’hui encore, comme celui qui obligatoirement présente les arguments ’pour’ et les arguments ’contre’ le produit !

Une réelle prise en compte de ce grave problème de santé publique ne fut d’actualité que des décennies plus tard, notamment lorsque les coûts devinrent faramineux pour les finances publiques dans le secteur des soins de santé, dépassant peut-être les revenus obtenus par les taxes appliquées au produit. Nous connaissons la réalité aujourd’hui, « le tabagisme est la deuxième cause de décès dans le monde, avec près de 6.000.000 de décès par an » (10) et « le tabagisme est la cause de décès la plus importante en Belgique et la première cause de décès évitable (...), le nombre de décès annuels attribuables au tabac est passé de 8.000 en 1955 à 19.400 en 1995 » (11).

La défense du sans fil.

Pour présenter les contestataires d’alerte de notre 21ème siècle débutant, nous pourrions évoquer différents sujets, dont la question des technologies sans fil est certainement parmi les plus emblématiques de notre époque (12). La situation est pourtant claire : d’innombrables études scientifiques exposent aujourd’hui les effets biologiques des micro-ondes et leurs méfaits sur la santé humaine, ces études sont passées par les procédures de vérifications et de publications en usage dans le secteur scientifique, c’est un fait (13). Cependant, que représente une étude scientifique non saisie par un pouvoir politique pour la transformer en mesure sanitaire ? Pour le grand public pas grand chose, si l’on excepte la prise de conscience personnelle qu’elle pourrait entraîner, accompagnée d’un éventuel changement des pratiques d’achats et d’utilisation des produits. C’est ici qu’arrivent nos spécialistes du floutage des pistes, dont le but est de repousser le message à tirer des informations scientifiques.

Les mécanismes à l’œuvre sont semblables à ceux présentés pour les questions de l’amiante et du tabac, procédons dès lors à l’exemplification par la présentation de quelques individus actifs dans le domaine. Un monsieur bien connu des médias est le français Bernard Veyret, dont le Curriculum Vitae est particulièrement chargé. Membre de l’ICNIRP, les initiales anglaises désignant la ’Commission Internationale sur la Protection des Radiations Non-Ionisantes’ -organisme conseiller de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière de normes-, monsieur Veyret est également directeur de recherche au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), mais également membre du conseil scientifique de… Bouygues Telecom ! Malgré ce parcours, cet individu se retrouve systématiquement dans les processus de réflexion sanitaires sur les nouvelles technologies, en France et au niveau européen.

Un autre nom bien connu dans le domaine est celui de Michaël Repacholi, qui fut à la tête du département champs électromagnétiques (CEM) de l’OMS durant les dix années cruciales d’imposition de la téléphonie mobile (1996-2006). Durant cette période, il disqualifia les études sanitaires alarmantes, au sein d’un département dont il ne cache nullement le financement par des fonds provenant de l’Industrie. Il fut également témoin en justice pour la défense de l’industrie électrique australienne en 1990, puis pour le compte de l’opérateur de téléphonie mobile néo-zélandais BellSouth en 1995 (14). Enfin, Michaël Repacholi est également membre fondateur de l’ICNIRP, ce qui permet de boucler la boucle.

Notre pays connait également ses contestataires d’alerte, où plusieurs personnages apparaissent régulièrement dans les médias ou les colloques afin de discréditer les alertes sanitaires sur les radiations des technologies sans fil. Prenons l’un des exemples les plus récents : la médiatisation des effets observés en Belgique par Marie-Claire Cammaerts-Tricot sur les sociétés de fourmis (15). Cette étude, dont la publication s’est faite selon la procédure conforme aux règles en vigueur, fut de suite contestée par Luc Verschaeve, biologiste et chercheur à l’Institut scientifique de santé publique (ISSP). Dans une interview croisée dans la presse -présentant des arguments ’pour’ et des arguments ’contre’-, au sujet des difficultés exprimées par la chercheuse pour publier son travail dans notre pays, il soupire face à l’argument du lobbying : « c’est toujours le prétexte utilisé lorsqu’un chercheur ne parvient pas à publier son étude. En réalité, la revue américaine qui a diffusé l’expérience de l’ULB est sans doute simplement moins exigeante que les autres" sur la précision du compte rendu et la méthodologie employée » (16). Et hop !

Ne pouvant bien entendu trancher la question, que fera le lecteur ? Il se détournera sans doute du sujet, s’en retournant vers ses engins sans fil sans s’inquiéter, un résultat prévisible du jeu du créateur de polémique. Lors d’un moment représentatif de ses interventions, nous avons vu monsieur Verschaeve balayer les études sur les nuisances des micro-ondes et déclarer à des étudiants, futurs professionnels de la santé, que « ceux qui disent qu’il y a un souci pour la santé n’y connaissent souvent pas grand’chose, en résumé il n’y a rien, vous pouvez continuer comme avant !(17) » Tel quel ! Depuis quelques années pourtant, la situation évolue quelque peu, et ceux évoquant des risques sanitaires ont pour nom ’OMS’, ’Conseil de l’Europe’,... sans aucun doute des micro-organisations marginales aux yeux de monsieur Verschaeve.

Si l’on se penche sur son Curriculum Vitae, le chercheur au service fédéral ISSP -à ce titre l’un des scientifiques de référence pour le Ministère fédéral de la Santé Publique-, nous constatons qu’il est également Président du BBEMG (Belgian BioElectroMagnetic Group). Cet organisme regroupe différents laboratoires de recherche impliqués dans l’étude des effets biomédicaux des rayonnements électromagnétiques, dont les travaux et les positionnements ne sont habituellement guère dérangeants pour les industriels. Par ailleurs, si dans les colloques monsieur Verschaeve se permet d’exprimer des avis définitifs sur les technologies sans fil utilisant les très hautes fréquences, le BBEMG travaille sur les effets du courant électrique 50Hz, utilisé par l’éclairage et les appareils domestiques. Lors de sa création en 1995, le BBEMG fut financé par Electrabel et l’est aujourd’hui par Elia, gestionnaire du réseau électrique. Un parfait exemple de financement par l’Industrie de la recherche scientifique pour la Santé Publique !

Le désastre est en marche, confirmé parfois par un accès de franchise d’une représentante de la firme Belgacom, déclarant un jour funeste de 2008 qu’« on a supprimé des épidémies dans l’histoire, de nouvelles choses apparaissent, c’est ainsi ! Que voulez-vous… Par ailleurs, il y a une énorme demande du public pour nos produits (18) ».

Lorsque le scandale éclatera enfin, qui sera jugé, qui paiera ? Les industriels, fabricants des machines ? Les opérateurs ? Les pouvoirs publics, pour leur complicité plus qu’active dans la propagation et l’extension du problème sanitaire ? Après combien de victimes ? L’avenir le dira.

Gérald Hanotiaux

’Mauvaises Ondes’

Au sujet du lobbying industriel, nous vous proposons de visionner l’émission ’Mauvaises ondes’, un reportage de Sophie Le Gall diffusé sur France 3 le 16 mai 2011.

La journaliste y mène un remarquable travail d’investigation. Etienne Cendrier, président de l’association française Robin des Toits, y exhibe le compte-rendu d’une réunion stratégique tenue le 14 octobre 1994 par les industriels, réunis au sein de la Fédération des Industries Electriques et Electroniques (FIEE). On y constate que ces derniers anticipent avant même l’explosion du téléphone portable les problèmes de santé publique à venir. Le but du jeu est alors de lancer la technologie, réaliser les profits faramineux projetés à l’époque, tout en évitant les alertes sur le plan sanitaire. Extrait du compte-rendu, sous l’en-tête ’FIEE. Direction des affaires techniques et normalisation (AP/MJL 4649/94), sous le titre ’memorandum’ : « aux rumeurs, dommageables sur le plan commercial, doit être opposée une information destinée à sensibiliser le consommateur et montrer que ces rayonnements électromagnétiques (REM) n’ont pas d’effets nocifs ».

La désinformation démarre et les actions « ne doivent pas se limiter au plan technique mais doivent intégrer une dimension politique, à l’adresse des hommes politiques et des journalistes. Il faut veiller à ce que le discours tenu par tous soit le même ». La journaliste rencontre l’un des scientifiques participants à cette réunion stratégique, dont une phrase a retenu l’attention au sein du compte-rendu de la FIEE : « le cancer est une affection multi-facteurs, il est impossible d’isoler le seul effet des REM ». Le visage flouté, il révèle la tenue d’une vingtaine de réunions de ce type, durant trois ans, rassemblant des scientifiques et des industriels, et évoque l’allié bien connu, le temps : « le marché a été plus vite que la recherche. La recherche c’est long. Quand vous mettez une recherche en marche, vous en avez pour trois ans. En trois ans, le téléphone portable a été multiplié par dix ».

Le reportage est visible à cette adresse :
http://videos.next-up.org/France3/Hors_Serie_Mauvaises_Ondes/16_05_2011.html

(1) Pour une description précise du syndrome des micro-ondes, nous renvoyons au dossier ’Ondes de choc’ publié par le journal d’Inter-Environnement Bruxelles (IEB), ’Bruxelles en Mouvement’ n°249 disponible à cette adresse : http://www.ieb.be/-BEM-249-, ainsi qu’au témoignage ’L’air est chargé d’électricité’, sur le site d’IEB, à cette adresse : http://www.ieb.be/-L-air-est-charge-d-electricite-

(2)Procès Eternit : « 16 ans, ce n’est rien, face à tant de morts »’, Ricardo Gutierrez, Le Soir, lundi 13 février 2012.

(3)Le drame de l’amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l’avenir’, Gérard Dériot et Jean-Pierre Godefroy, Rapport sénatorial d’information n°37, fait au nom de la mission commune d’information, déposé le 26 octobre 2005.

(4) et (5)Amiante, le scandale le plus long. Documentaire sur France 2, un siècle d’intoxication et de manipulation décrypté’, Eliane Patriarca, Libération, 10 janvier 2010.

(6) Information extraite du premier chapitre ’Notre produit, c’est le doute’ de l’ouvrage de Naomi Oreskes et Erik M.Conway, ’Les marchands de doute’, Editions Le Pommier pour l’édition française, 2012.

(7) et (8)Les marchands de doute’, Naomi Oreskes et Erik M.Conway, respectivement p.32 et p.34, Editions Le Pommier, 2012.

(9) Frédéric Seitz connut une riche carrière dans les hautes sphères de la science américaine : construction de la bombe atomique, conseiller scientifique de l’OTAN dans les années 1950, président de l’académie nationale des sciences dans les années 1960 et président de l’université Rockefeller, institution de recherche biomédicale de premier plan, dans les années 1970.

(10)Le tabac cause la mort de 18 600 personnes chaque année, rien qu’en Belgique’, agence Belga, 29 mai 2012.

(11) Information extraite de la ’Proposition de loi modifiant la loi du 24 janvier 1977 relative à la protection de la santé des consommateurs en ce qui concerne les denrées alimentaires et autres produits afin d’interdire la vente de tabac et de produits similaires à des mineurs’, déposée par M. René Thissen et consorts, Document législatif n° 3-599/1, 29 mars 2004.

(12) La question des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) l’est également, présente à l’actualité en Belgique en ce début 2013. Le mardi 15 janvier un procès débutait à Termonde, intervenant suite à une action d’arrachage de plans de pommes de terre OGM organisée à Wetteren en 2011. Pour la directrice d’un laboratoire de l’Université Libre de Bruxelles invitée sur le plateau du JT de la RTBF, Nathalie Verbruggen, les accusés sont ’des opposants idéologiques à cette technologie’. Par ailleurs, les études sur la toxicité des OGM sont évidemment non valables à ses yeux. Le discours, caricatural, recèle sans doute hélas un effet anesthésiant, et maintient au minimum la confusion auprès du grand public.
Interview visible à cette adresse : http://www.rtbf.be/video/detail_jt-13h?id=1791398

(13) Le rapport ’Bioinitiative’ effectue une synthèse de 1.800 d’entre-elles, une version actualisée du Rapport est parue en janvier 2013, elle est présentée sur le site de l’association Robin des Toits à cette adresse :
http://www.robindestoits.org/Rapport-BioInitiative-2012-1800-nouvelles-etudes-renforcent-la-certitude-de-la-nocivite-des-ondes-et-de-l-urgence-des_a1870.html

(14)Téléphonie mobile : trafic d’influence à l’OMS ?’, David Leloup, Médiattitudes, janvier 2007.

(15) Des images des effets sur les sociétés de fourmis en laboratoire sont visibles sur le site de l’association Teslabel, en date du 12 juillet 2012 :
http://www.teslabel.be/antennes/255-etudes-a-lulb-effets-nocifs-des-ondes-gsm-mis-en-evidence-sur-des-fourmis-et-des-protozoaires

(16)Pas sur la même longueur d’onde’, Agathe Mahuet, La Libre, 18 juillet 2012. Marie-Claire Cammaets Tricot explique comment cela s’est déroulé dans son interview dans le numéro 5 du journal Kairos. Contrairement aux règles en vigueur son travail, accepté au sein de la procédure réglementaire, fut ensuite envoyé à une personne dite ’spécialiste des ondes’, qui a disqualifié le tout sans argumenter. Dans une revue européenne, il lui fut déclaré avec plus de franchise qu’ils ne voulait rien publier sur les ondes électromagnétiques.

(17) Colloque multidisciplinaire ’Impacts des ondes électromagnétiques sur la santé humaine : Etat des lieux des recherches’, le jeudi 20 octobre 2011, organisé par l’Association des Masters en Sciences de la Santé Publique de l’Université de Liège.

(18) Le 8 octobre 2008, sous l’impulsion du ministre wallon de l’aménagement du territoire de l’époque, André Antoine, Inter-Environnement-Wallonie organisa au Palais des Congrès de Namur une « Journée d’étude et de réflexion » pour la « Définition de recommandations pour l’implantation des antennes de téléphonie mobile en Région wallonne ». L’invitation précisait une mise au point des connaissances avec tous les acteurs concernés. Les opérateurs de téléphonie mobile, leurs victimes, des médecins, des scientifiques, des élus locaux, des représentants associatifs, etc... discutèrent de ce sujet, dans un calme relatif en regard du microcosme inédit créé, et du niveau de scandale discuté.


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