[Projection] Fukushima, le couvercle du soleil

posté le 04/03/22
lieu : Cinéma Aventure
adresse : 57 Rue des Fripiers, Bruxelles-Ville

02 219 92 02
info@cinema-aventure.be
Mots-clés  projection / débat / concert  nucléaire 

Le Cinéma d’Attac présente

FUKUSHIMA, LE COUVERCLE DU SOLEIL
un film de Futoshi Sato

QUE s’est-il réellement passé au sein du gouvernement japonais le 11 mars 2011 ?
Durant les dix années qui ont suivi la catastrophe de Fukushima..., rapports officiels, émissions, documentaires, écrits sur le sujet n’ont cessé d’entretenir l’impression que tout avait été expliqué. C’est manifestement faux : la vérité sur le cataclysme nucléaire est loin d’avoir été entièrement dévoilée. Courageusement, ce film peut enfin livrer au grand public des révélations sur « ce qui a vraiment eu lieu ce jour-là »...

Fukushima, le couvercle du soleil est une immersion dans la première semaine –terrifiante– qui suivit l’incroyable séisme et le chaos qui déstabilisa toute la région de Fukushima. Le personnage clé : un journaliste qui s’engage à faire toute la lumière sur le drame. Et le déroulement de ses investigations, menées avec lucidité, entre le Cabinet de Naoto Kan alors Premier ministre, des personnalités officielles, des habitants de Tokyo et de Fukushima. A cet égard, ce film est un véritable thriller politique.

Vingt-mille personnes tuées ; cent-dix mille habitants déplacés ; 1.000 kilomètres carré, aux alentours de la centrale, contaminés... Il y a trois histoires. Celle qu’on connaît. Celle qu’on ignore. Celle qui n’est pas arrivée.

Méthodiquement, avec un minimum de moyens narratifs et visuels, le réalisateur Futoshi Sato réussit à la fois à décrire une crise majeure et à convoquer des arrières-plans qui l’excèdent, et lui donnent encore davantage de sens.

L’histoire connue, trop bien connue hélas, est celle de la triple tragédie qu’a subi le Japon en mars 2011 : le tremblement de terre qui frappe toute la région centrale du pays et notamment Tokyo ; le tsunami qui ravage une large zone des côtes orientales de l’île principale de l’archipel ; et la destruction de la centrale nucléaire de Fukushima, entraînant des fuites très graves de matériaux radioactifs dans l’air et dans la mer.

L’important ce sont les trois histoires et leur imbrication. La catastrophe elle-même évidemment. Mais aussi cette histoire méconnue, celle qui se passe au centre d’un pouvoir bien organisé, moderne, doté de ressources technologiques et matérielles élevées, lorsqu’une crise majeure surgit. Le spectacle est édifiant et il est clair qu’il n’incrimine pas spécifiquement cette administration, ni même le Japon. Les États, les administrations ne sont pas, ne seront pas à la hauteur d’événements aussi « hors normes ».

La manière dont le film détaille les enchaînements de prises, et de non-prises de décision, les actes contradictoires, les délais, les blocages, les incertitudes, les mensonges, le déséquilibre entre les capacités de décision des politiques et les puissances industrielles (en l’occurrence la compagnie d’électricité Tepco propriétaire de la centrale qui alimentait la capitale en courant) dessinent un tableau général dantesque, appuyé sur des témoignages de première main, l’ancien Premier ministre et certains de ses collaborateurs ayant participé au scénario.

Si cela était tout le film, film signé d’un réalisateur de séries télévisées, celui-ci serait un docu-drame efficace, et certainement utile pour rendre perceptible à la fois les limites de l’action publique en situation extrême et les multiples dysfonctionnements politiques face au lobby nucléaire. Mais il y a la troisième histoire, celle qui n’est pas arrivée.

Celle qui n’est pas arrivée mais était possible à ce moment-là : un cataclysme inouï, infiniment supérieur à ce qui s’est produit, imposant la destruction totale du Japon. Un concours de circonstances, l’action sur place des ouvriers et des cadres de la centrale, ainsi que beaucoup de chance, ont permis que ce ne soit pas le cas.

Le film sera suivi d’un débat : En finir avec la folie nucléaire

FUKUSHIMA, le couvercle du soleil
Japon 2019 / 90 minutes

Cinéma l’Aventure
Galerie du Centre, 57 rue des Fripiers à Bruxelles
[entre la Monnaie et l’arrière de la Bourse]

Attac-Bruxelles 1
bxl1[chez]attac.be - http://bxl.attac.be - tél : 0495 939 175

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