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Quand le concept d’islamophobie défendait des terroristes

posté le 29/10/16 par I Kersimon Mots-clés  médias  antifa  veiligheids / terrorisme 

Le concept d’islamophobie, je l’ai souligné et démontré (1), est une arme politique. Ce pourquoi je préconise depuis des années d’employer le terme d’actes ou propos antimusulmans. Outre les usages dévoyés de l’antiracisme, ce terme a été employé, dès le début des années 2000 et sous la plume du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), en défense de personnalités tenant des propos antisémites, anti-occidentaux, et appelant au djihad. Des personnalités liées à des entreprises terroristes.

Ainsi pouvait-on lire les déplorations suivantes dans le rapport 2004 du CCIF… Sous chacune, je publie les résultats de mes enquêtes.


Orhan Arslan, Omer Oztürk

« Orhan Arslan expulsé car il aurait tenu « des propos antisémites et anti-occidentaux » d’après le Ministère. »
« Omer Oztürk était sous le coup d’un arrêté d’expulsion à la demande du Ministère alors qu’il était en Turquie. Il n’a donc plus le droit d’entrer en France. Il est présenté comme « l’émir » du mouvement extrémiste turc Kaplan. »

Conclusion de mon enquête : les personnes visées par ces arrêtés d’expulsion font partie du mouvement Kaplan (également appelé « califat de Cologne ») qui prône le recours à la violence et au terrorisme, et est interdit en Allemagne depuis le 12 décembre 2001. Son cofondateur, Metin Kaplan, a été condamné en 2000 par le tribunal de Dussëldorf à quatre ans de prison pour « incitation au meurtre » et expulsé vers la Turquie en octobre 2004.

A.Y. Cherif, A. Bouziane

« Abdelkader Yahia Cherif, imam de Brest, a été expulsé car le Ministère lui reproche « son prosélytisme en faveur d’un islam radical » et « ses relations actives avec la mouvance islamiste prônant des actes terroristes ». »

Conclusion de mon enquête : D’après les Renseignements généraux, Abdelkader Yahia Cherif aurait notamment appelé au djihad et invité les fidèles à se réjouir des attentats de Madrid lors d’un prêche le 19 mars 2004. Aussi le ministère de l’Intérieur a réclamé son expulsion pour les motifs suivants : « prosélytisme en faveur d’un islam radical en direction de la jeunesse locale, un appel à la violence et à la haine contre les personnes du fait de leur origine ou de leur religion avec de fortes connotations antisémites, et l’entretien de relations actives avec la mouvance islamiste nationale ou internationale en relation avec des organisations prônant des actes terroristes ».
L’intéressé contestera les faits devant la justice administrative, sans succès. Il faut dire que, indépendamment des accusations portées par les Renseignements généraux, l’interview accordée par A. Yahia Cherif au Télégramme de Brest ne laissait guère de doute quant à sa complaisance vis-à-vis du terrorisme islamiste. « Quant aux attentats américains et espagnols, déclarait-il au journaliste, il n’y a pas de preuve absolue de l’implication d’islamistes. Cette version a été contestée. Et si c’était eux, s’ils ont fait ça, chacun ses convictions… »

« Abdelkader Bouziane est interpellé et expulsé vers l’Algérie après les propos tenus dans le magazine Lyon Mag. »
Conclusion de mon enquête : Suspecté par les Renseignement généraux d’être un « acteur dans la filière de recrutement de djihadistes », A. Bouziane a été condamné en première instance pour « complicité d’apologie de crime et provocation directe non suivie d’effet à porter atteinte à l’intégrité d’une personne » pour avoir justifié les actes de violences contre les femmes adultères dans une interview accordée à Lyon Mag.
Après que la régularité de son expulsion a été confirmée par le Conseil d’Etat dans une décision du 5 octobre 2004, la cour d’appel de Lyon a confirmé le 14 octobre 2005 sa condamnation définitive à 6 mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende.


Association Iqra

« Mosquée fermée par la municipalité à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine. »

Conclusion de mon enquête : La fermeture fait suite à l’arrestation de l’imam et de 11 autres personnes (membres de l’association Iqra), tous suspectés de trafic de faux-papiers et d’implication dans une entreprise terroriste (appel au jihad). La DST s’appuie sur un SMS envoyé d’Irak par Redouane El Hakim à un membre de l’association Iqra : « Le groupe est bien arrivé. Je vous contacterai si j’ai besoin d’aide. »
Selon la police, la mosquée fermée aurait servi de « centre de recrutement » pour l’envoi de djihadistes en Irak, dont Redouane El Hakim et Abdelhakim Badjoudj. Aucun des mis en cause ne fera l’objet d’une mise en examen, le juge d’instruction ayant estimé que les éléments de l’enquête étaient insuffisants pour démontrer l’implication dans une entreprise terroriste, et ce malgré la découverte chez des membres de l’association Iqra « d’une procuration de l’International Islamic Relief Organization (IIRO, fondée en 1992 par Oussama Ben Laden) pour collecter des fonds en France et les « remettre à un émissaire », de matériel de faussaire, de deux armes à feu, de cassettes du prédicateur Abou Qoutada et de tracts d’appel à la guerre sainte ».
En effet, les juges antiterroristes ont estimé que le parquet aurait gagné à laisser « mûrir l’affaire »… Les faits ont pourtant confirmé le bien fondé des soupçons du parquet : R. El Hakim sera tué le 17 juillet 2004 lors de combats à Fallouja, et Abdelhalim Badjoudj mourra dans un attentat suicide en Irak à la même époque.


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