Synthèse du rapport d’audit de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque

rapport complet : http://cadtm.org/Quelques-verites-sur-la-dette

1. La dette publique grecque ne provient pas de dépenses publiques excessives

Les dépenses publiques de l’État grec n’étaient pas plus grandes qu’ailleurs. En fait, elles étaient inférieures à la moyenne de la zone euro (48 % du PIB, contre 48,4 % en moyenne (2)).
Le gouvernement Papandréou de 2009 a alors présenté comme une crise de la dette publique ce qui était en réalité une crise bancaire.

2. Toutes les prévisions de la Troïka étaient fausses

En fait, comme le montre noir sur blanc un document interne du FMI (17) l’institution était consciente que ces plans de « sauvetage » allaient augmenter la dette, détruire l’économie du pays et provoquer une crise humanitaire.

3. La Grèce n’a aucunement profité des prêts

Le premier objectif réel était de sauver les plus grandes banques européennes.
Lors de la restructuration de la dette de 2012, des pertes considérables ont été imposées aux petits porteurs grecs et aux fonds de pension (14,5 Mds € prélevés sur leurs 21 Mds € de réserves).
Les Grec.que.s n’ont pas vu la couleur de l’argent « prêté » par la Troïka (+- 240 Mds €).

4. Ces prêts ont été utilisés comme outil de domination

C’était le deuxième objectif réel des plans de « sauvetage » : détruire les conquêtes sociales de la population grecque et brader un maximum de ressources du pays.

5. Ces prêts, et leurs conditionnalités, étaient illégaux

Le Fonds a retardé une restructuration qui était reconnue comme inévitable dès le départ.
L’accord de prêt du 8 mai 2010 n’a même pas été communiqué aux parlementaires.
La BCE a exercé une pression illégale sur le gouvernement grec.

6. BONUS INFOS

La BCE n’a rien prêté à l’État grec. Elle a racheté des titres grecs sur les marchés secondaires et lui réclame aujourd’hui à leur valeur nominale plus les intérêts (comme un fonds vautour).