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RADIO CAMPUS Lille « Un corps malade attire les asticots »

posté le 26/05/14 Mots-clés  répression / contrôle social  réflexion / analyse 

CE MERCREDI 28 MAI 2014

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

(Suite de l’épisode précédent, où il était convenu que nous étions trop cons)

« Un corps malade attire les asticots » (euro-proverbe)

Trop cons, oui… Effectivement, ce lundi, c’est le message principal adressé à ce peuple ingrat, qui ne sait pas à quel point l’Europe lui est profitable. Mais, comme toujours dans ces cas-là (pensez à 2005), ceux d’en haut (aussi d’à côté et d’ailleurs, manifestement) admettent leur erreur : ils nous ont pas bien expliqué.

A défaut, ils ont bien essayé de nous mettre en garde, de jouer sur la corde sensible. Si l’on ne votait pas, ou mal, nous risquions gros. La vilaine Le Pen était en embuscade. Et de nous convaincre que pour combattre l’effet, il fallait s’en remettre à la cause. (Relire doucement, c’est pas mal…).

Abattus, déconsidérés, vomis, les candidats éplorés se réfugièrent sur les plateaux de télévision, où, réfrénant leur mépris pour ce peuple si con, ils firent leur mea culpa. La religion de l’Europe (capitaliste et otanesque) ne pouvant être mise en cause, et l’électeur ne pouvant être qualifié de crétin publiquement, il ne pouvait s’agir que d’un problème de pédagogie.

Maître de sa classe, l’euro-centriste, euro-vert, euro-socialiste, euro-uhèmepiste (rayez les inutiles. C’est fait ?), attend des résultats satisfaisants au moment des examens. Depuis des années, il s’acharne contre les mauvais élèves, les repousse au fond de la classe, leur met des bâtons dans les roues, les handicape, les exclut (chômage, précarité, destruction des conquêtes sociales). En concluant chaque vacherie par un « Europe sociale ! » plein d’espoir.

Pour le premier rang, pour les fayots, les bons élèves, une avalanche de bons points, de petits cadeaux, d’avantages divers (privatisations, baisses d’impôts, mise en concurrence des travailleurs). Résultat à la fin de l’année : les capitalistes passent haut la main, mention « très bien l’Europe », et les prolétaires sont recalés. Ils n’ont pas, ou ont mal voté.

Alors, problème de pédagogie ou choix délibéré de servir les intérêts des capitalistes ? Si l’on se convainc que la deuxième option est la bonne, alors, chers électeurs, bonne nouvelle : nous ne serions pas trop cons, mais juste un peu insolents. Des cancres. En nous réunissant, en nous organisant, nous pourrions faire une bonne classe.

(Ce mercredi nous ferons notre propre tour d’Europe, avant de vous proposer notre « ¼ d’heure en Palestine » et la Semaine à Cuba. Pour vous consoler d’avoir oublié de voter dimanche, vous pouvez toujours écouter l’émission de la semaine passée, qui donnera un sens politique à votre distraction : http://www.campuslille.com/index.php/entry/on-est-trop-cons-c-est-l-heure-de-l-mettre)

"l’heure de l’mettre"
radio campus lille 106,6
en direct sur www.campuslille.com


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