Depuis les attentats, on voit déferler un « retour » de la haine raciale la plus décomplexé caché sous les apparats de la beauferie et de la bonne morale : liberté d’expression, défense de la culture moderne, rejet de la barbarie. Depuis des années un virage intellectuel s’opérait. Riposte laïque incarne un paroxysme de cette nouvelle manière d’être un raciste respectable, un raciste qui rejette l’obscurantisme et le communautarisme des autres. PS, LR et FN défendent en effet la laïcité et les valeurs universelles contre les ténèbres. Mélenchon se déclare ouvertement « islamophobe ». Bref la mode est au racisme et on n’hésite plus à se mettre au goût du jour même dans des milieux ou jusque là c’était plutôt mal vu… Rien d’étonnant à ce que cette vague pénètre l’extrême-gauche et les milieux anarchistes et autonomes. Bien heureusement, cette vague reste presque anecdotique, même si le peu de surfers quel charrie restent tous assez affligeant
Racisme anarcho gauchiste : panorama d’un micro-monde burlesque
Au départ curiosité presque risible ce courant aussi étonnant que marginal tente aujourd’hui d’exister. Déjà des intellectuels de supermarché pseudo libertaires comme Onfray ou Michéa ont servi de caution nanar au racisme mainstream. Il y a bien sûr des franchouillards à la FA qui dès le « bal tragique cher Charlie » s’étaient mis du coté des tirailleurs xénophobes armés de crayon, au garde-à-vous, en vociférant à qui voulait l’entendre leur soutien sans faille. On voit aussi des groupes paillards de la CGA (le groupe Albert Camu, ca ne s’invente pas) qui prennent le même revers. Ils ont décidé de créer l’Organisation Anarchiste sans doute en référence à une organisation homonyme d’antan connu pour son antisémitisme et son rejet de la franc-maçonnerie. Autre époque, autre mœurs l’OA est désormais l’organisation officielle des nanarchistes islamophobes et qui s’assument comme tel. C’est donc dans cette atmosphère d’apéro saucisson pinard que nos explorateurs des théories farfelues entendent se lancer dans l’ultime croisade. Mais, bien que moins nombreux, les plus braillards et de loin les plus amusants, se sont les fantaisistes qui prétende émerger de « l’autonomie radicale » : non fides et discordia pour les anarcho identitaire et vostanite, garap et racialisateur go home (scission pro colonial du rca) pour les ultra rouge brun. Ravage édition, qui avait déjà affligé pour sa xénophobie, s’est fait virer d’infokiosque et leur sert de maison d’édition. Des ruines est leur journal. Même si ils multiplient les publications et les coquille vide pour se donner les apparats d’être autre chose qu’un microcosme groupusculaire, personne n’est dupe… ils sont 4 pelés à se ronger l’os nerveusement. Personne ne pourra nous accuser de jouer les « journaflic » pour avoir ouvertement dépeint ce micro monde tant leur inactivité (hors obsession raciste) désabuse jusque aux policiers les plus zélés.
On pourrait évoquer les cautions intellectuel de la démarche tel que les dépouilles du situationnisme tendance réactionnaire chiant, le florilège de blog culturalo-libertaire ou autres « écrivains libertaire » à la réputation sulfureuse (pro pédophile et négationniste repentit), tous aime à se rouler dans la haine ethnocentriste dés qu’ils peuvent en avoir l’occasion.
Il existe bien sur certaines divergences entre les micros sectes, et les gourous ne sont pas unanimes. Certains condamnent l’islam au nom de la défense du féminisme (comme il est convenu de le faire a la télé) certains, plus populistes encore, condamnent le féminisme. Il en est de même avec l’antisémitisme : les plus avisés feront ce qu’il est d’usage cher les colons bien pensant : utiliser la lutte contre l’antisémitisme pour développer l’islamophobie, les plus archaïques (mais plus conséquent dans leur logique) considéreront la notion d’antisémitisme comme « racialiste » (ils sont heureusement peu nombreux). Ces deux factions ont d’ailleurs déjà commencé à se taper entre eux (tant mieux !).
Mais qu’est ce qu’il leur a pris ? Comment ces micro-sectes qui jusque la n’avait que la réputation d’apathiques asociaux ont pu dériver vers le populisme ? C est que l’anti anti-islamophobie, l’anti anti-fachisme, l’anti anti-impérialisme voir pour les plus illuminés l’anti-féminisme est devenu pour eux les ultimes apparats d’une posture propre aux errements d’une radicalité imaginaire et sans cause. La posture et la radicalité verbale leur servent de démarcation presque aristocratique. La misanthropie constituait le minimum de la panoplie des anarcho-tristes et autres gaucho-chiants (bien au delà de ce petit groupe malheureusement). Ce nouveau style verse maintenant dans le populisme crasse. On espère que la mode va tourner et qu’on verra les singes savants et leurs perroquets adopter de nouveau déguisements moins nauséabonds.
Des arguments Massu : les arguments d Aussares ?
Comment peuvent t’ils distorsionner une pensée anarchiste ou communiste plutôt connu pour son ouverture aux autres en une arme de xénophobie ? Il fallait en effets des argumentaire solide à leur saillis littéraire abondante.
Être contre l’islamophobie c’est soutenir l’Islam des ayatollahs des frères musulmans et du CCIF, la culturalisassions du débat politique, c’est faire le jeu du « retour du religieux » et de son obscurantisme, c’est encourager Daesh. C’est se faire l’ennemi des communistes et anarchistes ou autres critiques vis-à-vis de l’islam dans des pays de culture musulmane. C’est une hérésie a l’orthodoxie athéiste a la quelle il faut croire…
Entre contre le racisme c’est reconnaitre l’existence des races, c’est être « racialiste » c est soutenir le PIR, c’est abandonner la lutte de classe au profit d’une posture victimaire et acritique qui n’existe pas en vrai car les races n’existe pas… C’est être l’idiot utile de SOS racisme. C’est abandonner la critique de l’exploitation au profit de la critique intégrationniste de la discrimination, c’est sombrer dans l’essentialisme des heures les plus sombres.
Être contre l’impérialisme c’est soutenir les Khmer Rouge, Poutine et Bokassa c’est abandonner la lutte de classe au profit d’une posture victimaire et a critique du « colonisé » qui n’existe pas en vrai car l’impérialisme n’existe pas… la division internationale du travail non plus… C’est soutenir les états, les partis et les chefs de guerre du tiers monde.
C’est donc fort de ces trois argument que nos identitaires se lance à l’assaut de leur ennemi imaginaire les « racialistes » et autres « religieux ».
Que dire ? Il est évidant que ce qui est profondément nié, ce qui leur est impossible à accepter c’est de se voir comme des bouches nourries de l’impérialisme (comme nous tous ici, les migrants ne viennent ils pas ici pour prendre leur part du gâteaux que « nous » consommateurs moyens, nos états et son RSA, son SMIC, ses lois sociales et son armée, pillons chez eux ?), des privilégiés, des xénophobes ras du front (ca c’est pas tout le monde ici , c’est un choix qu’ ils ont fait), des évangélisateurs laiquards, des modernistes conquérants. Ce qui est étonnant c’est que la nature des fantasmes qu’ils projettent sur le milieu est similaire à celle que les pires théoriciens du grand remplacement ou de la menace djihadiste projettent sur les classes populaires. Leur source d’inspiration est somme toute assez vulgaire.
Pour ce qui est de leur littérature abondante, souvent caustique, il faut le reconnaître. Ce qui est peut-être le plus tumultueux c est l’esthétique populo clouscardienne face à la « post modernité universitaire ». L’anti intellectualisme est toujours salutaire, nous savons pourtant qu’il faut le manier avec précaution. Enfin alors que le milieu radical a su éviter les illusions d une « post » modernité culturaliste et libéral à la sauce « cultural studdy » ou « Foucault markéting », leur velléité à toute attaque de la modernité ne reflète en réalité que leur propre « ethnocentrisme qui s’ignore » sous les apparats de « l’universalisme abstrait ». Ils défendent, en somme, l’identité européenne et universelle du progrès conquérant. Rien de bien nouveau sous le soleil de fRance, il suffit d allumer la télé pour regarder Luc Férry , Soral ou Zémour porté ce genre de sous analyse. Leur seule « critique », leur unique différence d’avec la pensée dominante ce serait que les frontières et catégories des états, cultures ou religions divisent la sacro-sainte humanité universelle. Des modernistes de gauche en somme. Ce qui est surprenant c’est que leur peur de « l’identité comme essentialisation » les rattache a cette post modernité qu’ils détestent tant… le paradoxe n’effraie pas les con.
Nous autres, somme du coté du négatif, pas besoin d’idéologie du progrès pour attaquer l’ennemi. La haine qu’expriment les opprimé-e-s à l’encontre des profiteurs, des complices et des tièdes ne nous fait pas peur, elle nous stimule. Voila ce qui nous différencie à coup sûr de ces citoyennetés qui s’ignorent, comme qui dirait « Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux. »
Les hauts faits d’arme des « chasseurs de racisé·e·s »
Il faut rendre justice au courage de nos explorateurs de la radicalité fictive, ils pratiquent l’action directe.
Ils ont osé se dissocier de la marche de la dignité. Ils ont eu le courage de dire « tout haut ce que tout le mode pence toux bas ». Ceux qui marchaient contre le racisme et les violences d’Etat serait du coté de la « lutte des races contre la lutte des classes ». Les chiens de garde insultent à grand renfort d’affiche a la con en papier glacé, heureusement arraché ou recouverte par des hommages à Zied et Bouna. Ils auraient pu aller au fond de leur propos et affirmer que la marche de la dignité était une marche de « raciste anti blanc » comme il est de bon ton de la définir un peu partout …
Ils ont osé en plein mouvement (chacun ses priorités) s’attaquer (tags, intimidation, « blague » raciste) au groupe non-mixte de l’université P8 Saint Denis déjà décrié par la Licra, l’assemblée nationale et l’extrême-droite.
WOUAW !!!
Que peut-on dire de leur acte dans le concret ? On ne peut que constater leur rejet de l’auto organisation / autonomie des prolétaires immigrés qui devraient être, selon eux, encadré par des civilisateurs anarcho-gauchiste sans origine ni identité car universels.
Pour beaucoup, il est très difficile de ne pas voir leur fait de guerre comme de simples « agressions » soft, d’analyser leur geste comme l’appendice libertaire d’un racisme larvé et somme toute banal.
Paranoïa, calomnie et victimisation
Le milieu « autonome » serait selon ses détracteurs identitaires, remplis de religieux, de post modernes et de racialistes. Il est évident que la nature obsessionnelle de l’accusation les pousse à combattre des fantômes qui n’existe que dans leur tète. Ils sont inquiets, font des scandales dans des squats, des réunions ou des fêtes, obséder par le moyen de provoquer un conflit, de dépister et de condamner… Ils font des procès en sorcellerie a toutes et tous. C est une inquisition sans les moyens de l’être…
Pourtant, personne dans nos milieux ne prétend abandonner la lutte de classe au profil de la race, personne ne défend l’obscurantisme religieux… Ils se marginalisent donc tout seul en calomniant à tour de texte long ou se ridiculisent à coup de tractation malhabile.
En s’attaquant à tout le milieu autonome, ils ne s’y sont pas fait des amis. Le fait est que tout le monde déteste ces anarcho-identitaires. Tout le milieu a mis, spontanément, un peu partout, comme un cordon sanitaire autour d’eux, ils sont ostracisé, ou essuient les railleries, les moqueries. On les voit se séparer peu à peu d’amis de longue date. Leurs coups d’éclats et leur comportement ne les ont pas aidés. Bien sur il y a eu quelque soutien en province, mais ceux qui ont fait allégeance, peut être par chantage affectif, souvent ne connaissent pas l’embrouille et beaucoup se repentent déjà de s’être mis à défendre des racistes.
Personne ne sait qui a attaquer leur librairie a la con où personne ne va jamais, a part visiblement pour casser soit des vitrines, soit du sucre sur le dos des musulmans. Ce non lieu est une sorte de nouvelle Vielle Taupe (on retrouve dans ce micro monde pas mal d’ancien plus ou moins repentit) qui a troqué l’antisémitisme pour l’islamophobie. ils sont cramé et le resteront pour longtemps
On comprendra toutefois que les réactions officielles doivent laisser place à une certaine solidarité de façade (sans mauvais jeux de mots) « on ne peut pas casser comme ca des vitrines d’une libraire anarcho-identitaire ». On remerciera toutefois les « mutus » de nous avoir épargné le flot de bassesses qui accompagne chacune de leur déclaration pour ne publier, discrètement, que ce que « la neutralité » impose : le strict minimum. Toutefois, s’il y a une critique à faire de ce cocasse bris de vitrine c’est qu’il a servis à faire un coup de pub. L’audience des ces zigotos a été démultiplié depuis qu’ils ont su s’adonner au racisme le plus immonde… il suffit de versé dans le populisme pour faire du buzz mais la posture de victime en plus … ca c’est tip top… Bien sur personne ne participe a leurs débats « ouvert », a leur tentative de « médiation » par peur d être assimilé a eux voir même d’apparaitre comme trop complaisant. En somme ils se brouillent tout les jours un peu plus avec le peu de gens qui les considèrent autrement que comme de simple raciste a éviter.
Le plus amusant est aujourd’hui de les voir se diviser : même un des fondateur de la Discordia a quitter le groupe de quatre personne qui l’animaient, tant l’obsession de ses camarades lui semblait insupportable.
Mais qu’est ce que on va faire avec ces vieux coqs et jeunes oies édifiantes ?
L’heure n’est pas à une escalade de violence, ni à essayer de tuer les cadavres. A quoi servirais de renforcer un ostracisme déjà presque unanime ? On ne pourrait que les renvoyer à leurs propres obsessions. Non, il faut les aider !
Oui, on a tous dans notre famille ou au travail des personnes qui dérivent, qui croient au illuminatis ou aux reptiliens. Et bien non, on ne pourra pas abandonner ces personnes à la merci de la haine raciste et du confusionnisme abscons. Comme qui dirait : « On vous aidera avec bienveillance, on ne vous laissera pas tout seul face à votre bêtise ». Avec le temps de l’eau passera sous les ponts peut être nous oublierons, peu être même nous pardonnerons…
Des personnes sans couleurs car universelles, universitaires bourgeoises, hooliganisés, qui fantasment sur les banlieues et veulent se convertir a l’islam, car victimes de « la haine de soi » propre au post moderne illusionnés par une fausse critique compatible avec les idéologies de l’état du capital.