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Récit de l’expulsion de l’Orme

posté le 04/10/17 par des squatteur.euses Mots-clés  action  luttes sociales  répression / contrôle social  alternatives  logement / squats / urbanisme 

Suite à l’expulsion de L’Orme, 37 rue de l’Orme à Etterbeek

Vers 14h30 une personne s’apprêtait à rentrer dans la maison occupée depuis 3 semaines quand une dizaine de policier.es le plaquèrent contre le mur pour le fouiller et lui prendre les clefs de la maison. La fille de la propriétaire ainsi que son mari, présents avec les policier.es, sont ainsi rentrés dans la propriété. Une personne se trouvait au rez-de-chaussée et une autre au 2eme étage, toutes les deux furent priées de donner leur identité ainsi que de plier bagage et de déguerpir immédiatement de la maison. Heureusement, beaucoup de soutiens arrivèrent rapidement et ils/elles purent sortir une partie des affaires . Dans l’heure qui suivait, les policiers galéraient à remettre une nouvelle serrure pour les propriétaire et tout le monde était toujours sur le trottoir avec les affaires sans pouvoir récupérer le reste pourtant réclamé pour le coup par leurs propriétaires. Apparemment la propriété privée défendue héroïquement par les agents ne sont légitimes que pour les bourgeois. Cette expulsion totalement illégale et arbitraire intervient à peine une demi-heure après une autre expulsion similaire, celui de la « Pelouse ».

Nous voulions rappeler que plusieurs habitations squattées ont subies le même sort récemment. A coup de pied de biche dans la porte ou de fourberie, les flics rentrent dans les occupations sans plus aucune procédure judiciaire, sans aucun avertissement et foutent les gens à la rue. Nous ne voulons pas ici nous étendre sur la parfaite illégalité de ces gestes car le peu de lois qui protégeaient les pauvres et les précaires passent à la trappe les unes après les autres, notamment la désormais connue loi anti-squat qui sera votée demain midi à la chambre des représentants. Nous sommes également en parfaite connaissance que la police, quand ce n’est pas la justice, ne s’occupe plus de respecter la loi quand il s’agit des intérêts égoïstes des propriétaires. Une chose est sûre, ils/elles avaient connaissance de leur illégalité et évitaient avec grand soin le sujet. L’un d’eux osa même affirmer ces mots : « Ceci n’est pas une expulsion, nous n’avons pas utilisé la force... ».

Ce communiqué a pour but de mettre l’accent sur le fait que le temps des procédures judiciaires et des squats pérennisés semble presque révolu. Dans ce cas de figure, une fois que le propriétaire (en l’occurrence le beau-fils qui attends que belle maman meure pour revendre la maison) et la police réussissent à rentrer dans une maison occupée, il n’est plus possible de les en faire partir. Ici un simple loquet à l’intérieur du bâtiment aurait suffit à empêcher l’intrusion. Confort et manque de discipline ne riment pas avec sécurité.

Nous mettre à la porte de cette maison n’a résolu aucun problème, le squat est notre seul moyen de nous loger et d’ici quelques jours nous serons dans un autre des 30. 000 bâtiments vides de Bruxelles. Nous retenons de cette expérience que les barricades restent de mises en tout temps, même si à terme elles sont contraignantes voir même peut-être bientôt « répréhensible », nous savions déjà que nous ne pouvions nous fier aux procédures judiciaires ni à la police pour respecter nos soi-disant droits.

Rendez-vous demain à 18H au 123, pour une AG urgente pour la situation du mouvement squat à l’heure actuelle. Nous avons besoin dans ces moments là d’être fort-es, nombreuses et uni-es.

Squatteurs, squatteuses du monde entier, ne baisser pas les bras car la bonne maison arrivera.

Stop aux expulsions !

Soyons uni.e.s et solidarisé.e.s avec les personnes précaires et squatteur.euses !


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