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Réflexions à propos de la Psychiatrie

posté le 04/03/14 par Thierry Rhodane Mots-clés  répression / contrôle social 

Réflexions à propos de la Psychiatrie
Thierry ( Un regard extérieur).
1. Présentation
Rien ne me préparait à affronter le monde de la « psychiatrie » dont je n’avais qu’une image cinématographique digne du célèbre film « Vol au-dessus d’un nid de coucou » ( 1075), somme toute une image très négative, qui induit un sentiment de crainte, de peur. C’est un sujet qui doit être bien dérangeant et très stéréotypé. Je suis donc une personne relativement « neutre ». En réalité je suis enseignant au sein de l’enseignement spécial ( notre enfance handicapée). Par circonstances, j’ai été placé face à ce « système », qui n’a pas manqué de soulever bien des questions. Bien entendu, je soumets mes réflexions, probablement subjectives, aux vôtres. Peu importe votre « statut » ( Educateur, médecin, psychiatre ou autres).

2. La société « normative »
La première question qui m’est venue à l’esprit est celle de la normalité. Quel comportement est acceptable ou non-acceptable aux yeux des autres, et des professionnels de la psychiatrie ?
Constatons de fait, que notre société « belge » est terriblement normative, quasi à l’accès.
Bien des gestes, parfois quotidiens de notre société du 21 ème siècle paraîtraient incohérents aux yeux d’autres sociétés, déplacées dans l’ espace et dans le temps. Aussi en quoi un groupe d’individus a-t-il le droit d’imposer aux autres son mode de vie. De fait, à présent certains professionnels de la santé ne réfléchissent plus en terme de « statistiques » : ce comportement est normal car tel pourcentage de la société se comporte ainsi ; mais en terme de « bien-être » .
Bref, la personne est-elle en souffrance : oui ou non ?
Au moindre comportement, l’autre a tendance à nier ses propres problèmes et renvoie le problème à autrui avec force de jugements.
Tout ceci renvoie à l’immaturité de notre société, qui manque de regard sur elle-même.
3. Le mode de communication
J’ai dû constater, que les Institutions Psychiatriques s’auto-protègent, s’enferment sur elles-mêmes, sont « hermétiques », imperméables au monde extérieur. Avec une grande tendance d’imposer son point de vue. Comme s’ils détenaient la vérité. Se protégeant derrière le secret médical. Bien que ce secret médical soit aussi normal. J’ai souvent eu l’impression de me trouver face à un « mur ». Par exemple, difficultés téléphoniques, des attentes à leurs convenances.
4. Le mode de nouvelle hospitalisation

Mon amie a souvent été ramenée au sein de l’hôpital par « surprises ». Ce qui me semble anormal, c’est que cette mission est confiée aux « forces de l’ordre », avec menottes aux poings. Au détriment de l’image du considéré « malade », songeons à l’impact auprès du voisinage ( confusion avec la criminalité). Le policier est-il formé à ce genre de mission ? Il semble que non, avec des signes d’agressivités constatés. Avec absence de personnel médical.
Avec l’ impossibilité, donc, de se préparer à l’hospitalisation, et avec reproches ( une fois arrivé à l’hôpital).
Le patient n’est pas considéré comme adulte, il est donc fort infantilisé .

5. La personne de confiance
Après renseignements, non de l’ hôpital, mais du « service de médiation ». J’ai découvert que le patient avait droit d’une « personne de confiance ». Dont le statut m’est resté mystérieux, puisque même ainsi, j’ai eu les pires difficultés d’entrer en contact avec l’ Institution. Devant moi-même demander l’appui du service de médiation ! Pour exemple, lors d’un rendez-vous important, je suis resté patienter en compagnie du médecin post-cure, plus de 30 minutes, qui a dû quitter le lieu pour se rendre auprès de ses patients !
Lors de nouvelles hospitalisations j’étais très rarement prévenu de la chose, aussi. Tout ceci renforce l’idée d’une certaine impuissance face au « monstre » de l’ Institution Psychiatrique.
6. Le mode de traitement

Le traitement est avant tout médicamenteux. Il serait bon à ce niveau que l’on se penche sérieusement sur l’origine de ces médicaments. Découverte des composants de ces derniers ( qui ? quand ? où ?).
Il semble qu’aux Etats-Unis divers procès ont lieux, vu la nocivité de ces derniers.( 1 ).
A ce niveau, j’ai reçu très peu d’explications. Le système thérapeutique est totalement absent.(le patient reste de nombreux jours sans voir le médecin !, jusqu’à plainte déposé auprès de la médiation.) Le psychiatre se pose des questions à lui-même et non au patient. La prise de médicament se fait en collaboration avec les éducateurs.

Selon mon enquête, les médicaments mènent à l’inadaptation qui va jusqu’à la volonté de suicide. Moi-même j’ai constaté des raideurs, manque de phonation, difficulté de déplacements et de concentration ( insomnies, tremblements )sans aucune amélioration. A mon interpellation les médecins ne juraient que par les correcteurs.

Le médecin de post-cure semble souvent subordonné à l’hôpital malgré les plaintes du patient.

7. Le suivi judiciaire

Bien tristement, le système judiciaire dont la défense du patient reste aléatoire. Dans notre cas l’avocat était totalement absent du processus ; ce qui a amené une plainte auprès du barreau.Ce qui renforce une fois de plus un sentiment d’impuissance. Si au moins la justice défendait le patient. Un avocat interrogé à ce sujet, m’a répondu qu’il se soumettait à l’avis médical. Ce qui manque d’un certain discernement/courage.

8. Les alternatives
Face à ces institutions , que pouvons-nous envisager ?
L’enfermement en milieu hospitalier devrait rester une exception. En cas d’échec des solutions alternatives. A ce niveau il faut féliciter l’ASBL « l’autre lieu ».Il est aussi un besoin urgent de répondre aux diverses questions proposées dans ce trop court article.

( 1 ) une pétition à été signé d’après l’avis de la ligue des droits de l’homme, refusé par ce dernier.


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