Un rassemblement était appelé pour le vendredi 17 février à 18h00 sur la place Bara en soutien à Théo et contre la police. Parce que ce qui est arrivé à Théo le 2 février à Aulnay-sous-Bois est insoutenable et révoltant. Parce que l’heure est venue de poser en actes notre solidarité avec les innombrables qui tombent sous les coups de la police : dans la rue, les commissariats, les prisons, aux frontières... Parce qu’on va pas se contenter de regarder docilement la violence d’Etat s’imposer dans tous les aspects de nos vies.
Les forces d’occupation ont déployé les gros moyens pour quadriller toute la place et ses environs. Il fallait d’abord éviter de croiser les voitures qui patrouillaient dans les rues alentours, puis contourner les duos de flics postés aux entrées de la place et ne pas se faire pincer par les civils présents au rendez-vous, le tout sans être repéré par l’hélico qui survolait la zone… Des auto-pompes et un gros effectif d’anti-émeutes étaient parqués plus loin, prêts à intervenir. Les flics ont arrêté une vingtaine de personnes, toutes en administrative, pour empêcher des groupes de manifestants de se constituer. Un bon nombre a tourner les talons devant l’ampleur du dispositif policier et est passé à travers les mailles du filet.
En tractant l’appel au rassemblement dans la rue, les réactions étaient enthousiastes. Beaucoup pensent que le viol de Théo est la goutte de trop.
Et dans les cages du commissariat rue Démosthène, entre les prisonniers qui chuchotaient, se tramait déjà une nouvelle proposition d’action, qui tirerait les leçons de la précédente.
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