1973

9 I. Développement matérialiste des contradictions du concept de maladie
17 II Thèses et principes
25 III. Historique
47 IV. Méthodes du SPK
59 V. Dialectique
73 VI. Maladie et capital
103 VII. Documents
121 VIII. Deux comparaisons
143 Notes des auteurs

Le Sozialistisches Patientenkollektiv (SPK) Collectif Socialiste de Patients s’est constitué au début de 1970 dans une clinique universitaire de Heidelberg. Il était composé d’une soixantaine de malades qui, depuis quelques temps, menaient avec leur médecin, le docteur Huber, la critique théorico-pratique de l’institution psychiatrique. A la suite d’une assemblée générale de malades tenue le 5 février 1970, le docteur Huber était licencié sans préavis par la direction de la clinique et se voyait signifier son interdiction de séjour dans ses locaux. Les malades entreprirent alors une grève de la faim et négocièrent avec le rectorat un compromis aux termes duquel locaux, matériel thérapeutique et moyens financiers étaient mis à leur disposition jusqu’en septembre de la même année et le docteur Huber réintégré dans ses fonctions. Mais, rapidement, l’université allait ne pas respecter l’accord. A leur tour, le ministère de l’Education du Bade-Wurtemberg, la presse, la radio s’en mêlèrent et tentèrent par tous les moyens de faire expulser le SPK afin de liquider cette tentative unique de radicalisation du courant anti-psychiatrique.

La guérilla administrative durera plusieurs mois, jusqu’en juin 1971 où, prenant prétexte d’une fusillade qui avait éclaté entre des inconnus et la police, cette dernière procédait à l’arrestation de nombreux patients. Le 21 juillet 1971, plusieurs centaines de policiers armés, transportés par hélicoptères, faisaient irruption dans les locaux du SPK qui alors regroupait environ 500 patients. Onze d’entre eux étaient emprisonnés, huit seulement allaient être remis en liberté...

Le traducteur.

https://lille.indymedia.org/IMG/pdf/spk_faire_de_la_maladie_une_arme.pdf