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Saïd BOUAMAMA, ailier gauche du sous-fascisme

posté le 30/03/17 par GARAP - Groupe d'Action pour la Recomposition de l'Autonomie Prolétarienne Mots-clés  antifa 

À l’instar du système basé sur la propriété privée des moyens de production qui ne tient debout que parce qu’il a deux jambes – le capitalisme industriel ET le capitalisme financier –, les idiots utiles de la société de classe que sont les sous-fascistes1 se tiennent eux aussi sur deux jambes, l’une posée à l’extrême-droite du Capital, l’autre à son extrême-gauche2. S’il est relativement consensuel de dénoncer les discours et les exactions de la première, il est bien plus délicat de s’attaquer à la seconde. À titre d’exemple, la récente descente d’un commando de gauchistes racialistes lors d’une réunion au local libertaire Mille Babords à Marseille a suscité, au sein des organisations politiques et syndicales dites du mouvement ouvrier, bien plus de silences gênés et d’indifférence que de condamnations. Pire que ça, les camarades s’occupant du local attaqué sont allés jusqu’à publier, sur leur propre site internet, le communiqué de revendication des petites frappes racialistes. Il va sans dire que, si le local avait été ciblé par des nervis roulant pour l’aile droite de la mouvance sous-fasciste (Génération Identitaire, GUD, Action Française, FNJ...), ceux-ci n’auraient (heureusement !) pas eu le droit aux honneurs d’une telle publication.

À l’extrémité gauche de la pestilentielle décharge sous-fasciste s’agite notamment depuis de nombreuses années – et dans une trop grande impunité – le sociologue Saïd Bouamama. Ce dernier, outre une carte d’adhérent à la CGT et un engagement somme toute très complémentaire chez les staliniens3, jouit parfois d’une réputation (très surfaite, comme nous le verrons) de militant antiraciste. C’est ainsi que Bouamama bénéficie de nombreuses entrées à gauche : avec l’aval de la municipalité socialiste rennaise et à l’instigation des protestants de la CIMADE, Bouamama donnera notamment une conférence au Centre social Carrefour 18 le vendredi 25 novembre 2016 à 20h4. Au-delà de la thématique platement petite-bourgeoise de cette sauterie entre staliniens, socialauds et c(h)réti(e)ns-de-gauche (la défense du «  vivre ensemble  » !5), la venue de S. Bouamama à Rennes est l’occasion de rappeler quelques vérités élémentaires sur ce regrettable personnage.

Tout d’abord, puisque S. Bouamama se prétend antiraciste, il est loisible de constater que son antiracisme est très sélectif : quand il n’est pas en train d’affirmer tranquillement qu’en fRance la crise économique a plus touché les personnes originaires des anciennes colonies que les autres travailleurs immigrés (les prolétaires d’origine turque, kurde, etc. apprécieront), c’est parce qu’il est trop occupé à éructer, tel un Ernst Röhm ressuscité, que «  la question sociale est devenue incompréhensible sans qu’y soit introduit le facteur racial. »6

En tout état de cause, la frontière de l’engagement «  antiraciste  » bouamamien (que nous soit pardonné cet affreux néologisme) s’arrête à bonne distance des juifs. Signataire d’une pétition pour que la branche palestinienne des Frères musulmans connue sous le nom de «  Hamas  » (et dont la charte est inspirée du Protocole des Sages de Sion – célèbre faux antisémite7 ) ne soit plus considérée comme une organisation terroriste8, Bouamama est aussi l’un des principaux animateurs du Front Uni de l’Immigration et des Quartiers Populaires (FUIQP)... Or le FUIQP relaye sur la toile des caricatures à connotation antisémite pompées chez Égalité & Réconciliation9.


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