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Salon musulman du Val d’Oise : racisme et misogynie à l’honneur

posté le 03/09/18 Mots-clés  antifa  genre / sexualité  féminisme 

iSLAMISME - Ce week-end au parc des Expositions de Pontoise, se tiendra la troisième édition du Salon musulman du Val d’Oise, dédié à "la femme musulmane". Aux sympathiques espaces Shopping, Vie active et Cuisine s’adjoint un programme de conférences réunissant des prédicateurs fondamentalistes aux discours pour le moins virulents.

Rachid Abou Houdeyfa, imam de la mosquée de Brest, proche du Collectif contre l’islamophobie en France (ccif), enjoint sur les réseaux sociaux les femmes musulmanes à porter le voile "islamique" sous peine d’encourir les feux de l’Enfer dans l’au-delà, et des agressions sexuelles en ce bas-monde : "Si la femme sort sans honneur, qu’elle ne s’étonne pas que les hommes abusent de cette femme-là."

S’il se défend d’être salafiste tout en préconisant de suivre le modèle des premiers compagnons du prophète Mohammed, c’est en vertu du principe de non-division de la "nation musulmane", la Oumma, un concept théologico-politique. Il était déjà l’un des invités du Salon en 2013.

Nader Abou Anas, imam de la mosquée Al Imane du Bourget et président de l’association D’Clic se référant notamment à Ibn Taymiyya ("source d’inspiration tant pour les salafis quiétistes non politisés et opposés à la violence que pour les djihadistes qui cherchent des justifications idéologiques à la violence de leurs actions" [1]), explique le plus sérieusement du monde que "la femme (...) ne sort de chez elle que par la permission de son mari" et que si elle refuse d’accomplir le devoir conjugal sous l’injonction de son époux, "les anges la maudiront toute la nuit".

Hatim Abou Abdillah, imam de la mosquée As Salam de Maisons-Alfort, promet aux femmes coquettes et parfumées, gracieusement nommées "fornicatrices", un "châtiment atroce".

Éric Younous considère que les juifs sont punis par Allah, tandis que Mehdi Kabir considère les "mangeurs de porcs" comme "les gens les plus sales".

Cette édition du Salon musulman du val d’Oise devrait donc, selon toute logique, être rebaptisée "Salon fondamentaliste du val d’Oise", car l’on ne sache pas que l’ensemble des musulman-e-s français-es adoptent les points de vue de ces prédicateurs extrémistes.

Si la liberté d’expression en France est en effet valable pour tous dans le cadre de manifestations privées, la question peut cependant se poser de l’opportunité d’autoriser des discours prosélytes appelant ouvertement à une réislamisation extrémiste de la jeunesse justifiant le viol des femmes non voilées et prônant un racisme que ne renieraient pas les hystériques "islamophobes".

[1] "Ibn Taymiyya, un inquiétant précurseur de l’islam radical", Magazine Orient XXI, 3 décembre 2014.


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