" Ecoutez, il était très difficile de ressentir quoi que ce soit ou d’éprouver
le moindre sentiment là-bas quand vous travaillez jour et nuit au milieu
des morts, des cadavres d’hommes et de femmes, vous êtes mort, vous
ne ressentez plus rien "
Abraham Bomba ( Coiffeur pour femmes au camp d’extermination de Treblinka
avant la chambre à gaz )
Et bien la Shoah
C’est tout simplement cela
Le monde entier est une Shoah
Guerres, génocides, ethnocides, massacres divers
Depuis l’être humain propriétaire
L’histoire de toutes les guerres
Où toute paix est comme une chimère
Car depuis des milliers d’années
Dans la dominance, nos cerveaux sont engrammés
Et le malheur des gens
Et la souffrance des gens
Cela rejaillit sur d’autres gens
Il faudrait donc s’arranger
Pour l’épanouissement de chaque être humain
Presque par égoïsme stirnérien
Pour le bien-être, sur nous, l’exporter
Le bien-être de l’autre est mon bien-être
Le mal-être de l’autre est mon mal-être !
Le mal-être
Partout, on le voit paraître
De la poésie, c’est aussi
De la religion, de l’idéologie
De la peinture, de la littérature, du cinéma, mais oui
Du sport de compétition, et même de la technologie
Le mal-être accumule tous ses déchets
Partout, l’on en aperçoit tous les méfaits
Les divers chefs et diverses cheffesses, leaders, gourous
Vouloir du pouvoir, voilà la vraie folle, le vrai fou
Déchets psychologiques
Déchets nucléaires
Tout est relié, rien à faire
Contre cela, aucune clinique
Comme à Bure dans la Meuse
Région traitée comme une gueuse
Pour y enfouir des déchets radioactifs
De grande durée de vie, rien de fictif
Colis bitumeux
Tout pourrait y prendre feu
Alvéoles souterraines
De la conception malsaine
Déchets nucléaires
Déchets sous la terre
Les combustibles du déchet
Les déchets du combustible
La réversibilité d’un accident
Est l’invention du technocrate dominant
Explosion impossible ou ventilation arrêtée
L’argile ne peut tout emprisonner
Et les radioéléments peuvent se propager
Comme le MOX usé que personne ne peut plus contrôler !
Et l’on comprend
Les femmes sans le moindre enfant
Les femmes qui ne veulent pas d’enfants
Voilà bien un tabou des tabous
Parmi tous les tabous
Oui, car c’est pourtant évident
Dans un monde à feu et à sang, monde dément
Il faut adopter
Avant de procréer
L’espèce inhumaine n’est pas menacée
Pour se permettre, des pauses, mais pas la chasteté
Et ainsi ne presque plus enfanter
Car il ne manque pas d’enfants à adopter !
Et puis
Si l’espèce inhumaine disparaissait
Cela ne serait pas d’un grand regret
De toutes façons, cela arrivera, c’est un fait
Si peu de gens
De rares êtres un peu intelligents
Y veulent la vie
Y veulent donc l’anarchie
Sans aucune compétition, sans aucune hiérarchie
Et même du " je suis le plus anarchiste "
Le plus ceci ou le plus cela, toute une liste
La recherche de dominance
Est la principale de nos maladies
Absolument partout, elle sévit
Toi, moi, eux, elles, ils, lui
Il faut petit à petit
Nous en guérir, perdre de notre suffisance
Voilà bien là le monde nouveau à construire
Pour commencer enfin à s’épanouir
Pour la joie, pour le rire !
Présentement
Sur la planète Terre, tout est violent
Rien qu’en France
En tout petit exemple de la démence
Les violences familiales
Chaque violence a son bocal
En 2014, les personnes tuées
118 femmes, 25 hommes, 7 enfants
En 2013, les personnes tuées
121 femmes, 25 hommes, 13 enfants
En 2012, les personnes tuées
148 femmes, 26 hommes, 9 enfants
L’enfer sur Terre est permanent
De la violence au travail
De la souffrance au travail
Travail de la violence
Travail de la souffrance
La violence à l’école, en prison, en couple, au stade, au lycée
La violence au bureau, à l’usine, au laboratoire, à l’université
La violence policière institutionnalisée
Examens, concours, stages, il faut arriver le premier
Et à la vérité
C’est toujours le pire qui est sélectionné
La réussite de la cruauté, de l’inhumanité
Apprendre à écraser les autres
Donc soi-même, car nous ne sommes que les autres
Le mépris de soi-même, le mépris des autres !
Séparation du monde
Monde de la séparation
Copains, copines, du bureau
Copains, copines, de l’usine
Copains, copines, de l’école, de l’université
Copains, copines, du travail
Le capital nous enferme, il nous raille
Copains, copines, de voyage
Copains, copines, souvent du même âge
Copains, copines, selon la classe sociale
Impitoyable est la loi du capital
Copains, copines, de la manifestation
En attendant la révolution
La manifestation traîne-savate
Cela défoule, cela épate
Et toutes le sont
Puis tôt ou tard, c’est la dispersion
Mais, si l’on est vraiment pressé
Il y a toujours la lutte armé
Sinon
Inutile de vouloir donner des leçons
Sur soi, il en faut un échantillon
Le drapeau anar, c’est juste une signalisation
Les mêmes slogans, les mêmes positions
Histoire de se retrouver entre gai-lurons
Et faire acte de présence et de contestation
Sans se la jouer, faire de la compétition
Ne pas se prendre au sérieux
Certes, tous les drapeaux sont à mettre au feu
Mais en attendant le grand soir
Le drapeau anar est le seul que je veux voir
Même si en rien, l’on ne peut plus croire !
La liberté
C’est de savoir qu’il n’y a aucune liberté
L’égalité
C’est de savoir qu’il n’y a aucune égalité
La fraternité
C’est de savoir qu’il n’y a aucune fraternité
Car cela se saurait
Car cela se verrait
Nos visages ne seraient pas les mêmes
Tout le monde dirait, j’aime
Nos corps ne seraient pas les mêmes
Tout le monde dirait, j’aime
Il n’y aurait plus aucune nationalité
Il n’y aurait plus aucune rivalité
La gratuité universelle comme seule réalité
Il n’y aurait plus le besoin des idées
Pour nous séparer, pour nous diviser
En fait, jusqu’à présent, toutes les révolutions
Les plus belles, les plus avortées, sont nées de la réaction
Et non de la révolution par rapport à la révolution
Donc jamais, de la révolution en rapport à la révolution
Et l’on ne combat pas un système
Avec le langage du système
Quelque soit ce système
Et l’on ne combat pas la réaction
Avec sa gauche, son extrême gauche
Avec sa droite, son extrême droite
Avec le langage de la réaction
Quelque soit cette réaction
Or
Nous employons les mots du système
Or
Nous employons les mots de la réaction
C’est notre seul dictionnaire
Dont les mots coulent dans nos artères
C’est cela qui nous retourne
C’est cela qui nous détourne !
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "