Signal - Université d’été - corps indigènes

posté le 02/09/15 par Kim Vanvolsom
lieu : Centre culturel Jacques Franck
adresse : Chaussée de waterloo 94 1060 Bruxelles, Bruxelles

02 538 90 20
info@lejacquesfranck.be
Mots-clés  luttes sociales  réflexion / analyse 

L’Université d’été réunit artistes, opérateurs culturels, chercheurs, acteurs sociaux, urbanistes, responsables de politiques culturelles... venus du monde entier et passionnés par l’actualité et le futur de la ville.

Cette année, les questions d’exclusion et de justice sociale sont au cœur du débat, par la mise en valeur de pratiques artistiques tendant à remettre au centre du discours politique, social et artistique des corps qui sont généralement exclus ou maintenus à la périphérie.

09.09 : Corps improductifs – chômeurs, enfants, personnes âgées, handicapées, malades, repoussés parce que ne participant pas de la machine de production du capital.
10.09 : Corps indignes – exclus pour des raisons morales par le patriarcat : femmes, homosexuels, transgenres, gros ou drogués, considérés comme coupables de ne pas être dans la norme.
11.09 : Corps nomades – migrants, sans-papiers, sans domicile fixe, gens du voyage, … rejetés au titre du racisme ou de leur nomadisme.

Chaque journée sera ordonnée comme suit :
09:30>12:30 : Session plénière sous la conduite d’un « éclaireur » et de trois invités, intellectuels ou artistes.
12:30>13:30 : Déjeuner
13:30>16:30 : Ateliers pratiques sous la conduite des artistes invités à Signal
16:30>17:00 : Partages et retours sur la journée

Jeudi 10.09
Corps indignes

Rachele Borghi (FR)
Rachele Borghi aka Zarra Bonheur est maître de conférences en géographie à l’université Sorbonne Paris IV et pornactiviste académicienne. Elle travaille actuellement sur les transgressions performatives dans l’espace public comme réaction aux normes imposées et sur le corps comme lieu, laboratoire et outil de résistance. Ses recherches se concentrent sur la visibilité des normes dans les espaces publics et les espaces institutionnels (notamment l’université), sur les pratiques pour les briser et sur les espaces de contamination entre milieux académiques et militants. Les contacts avec des groupes et collectifs queer ont questionné de près sa pratique de terrain, son positionnement, et ont soulevé l’urgence de trouver et d’expérimenter des approches pour ne pas reproduire le binôme théorie-production théorique/pratique-production militante. Avec Silvia Corti aka Slavina elle a fondé le collectif Zarra Bonheur, projet qui vise à convertir les recherches scientifiques en performances et à contaminer les lieux à travers la transformation du corpus théorique en corps collectif.
www.zarrabonheur.org

Mara Vujić (SI)
Mara Vujic est née à Pula (Croatie) en 1974 et est diplômée en Histoire de l’art à la Faculté des Arts de Ljubljana. Curatrice et productrice indépendante, elle est principalement intéressée par les arts visuels et du spectacle. Mara Vujić a participé à la production et l’organisation de divers événements, projets et festivals, elle a fait le commissariat de plusieurs expositions dans ces domaines. Depuis 2009, elle est la directrice artistique du Festival International d’Art contemporain – City of Women (La Cité des femmes) à Ljubljana, Slovénie.

val smith (NZ)
val smith nous vient de Nouvelle-Zélande. Son travail chorégraphique s’intéresse au corps comme lieu d’inférence politique complexe. Ses performances visent à déstabiliser les idées reçues sur ce que doit être la danse. L’improvisation, le travail in situ, son approche des théories queer et féministes font partie de son travail performatif avec lequel elle questionne les différents contextes sociaux dans lesquels elle intervient. val smith produit des performances participatives et solo, elle travaille dans des contextes très différents et vise à créer des environnements immersifs, critiques et socialement engagés. Son travail a été présenté en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Europe et aux États-Unis dans le cadre de festivals et de productions indépendantes.
http://valvalvalsmithsmithsmith.blogspot.co.nz/

Rosana Cade (UK)
Rosana Cade est une artiste queer basée à Glasgow, en Écosse. Pour elle, queer signifie rébellion, imagination et célébration : passionnément rebelle contre tout ce qui explique comment être normal, imaginer librement de nouvelles manières d’être / faire / penser / voir / se déplacer, célébrer férocement tous ceux qui sont sous-célèbrés. Elle est actuellement artiste en résidence au Théâtre Marlborough à Brighton ; elle y expérimente l’espace public avec des identités trans et elle explore la relation entre le capitalisme et le genre par une transformation de son corps. Rosana a reçu le prix Athena via New Moves International pour « Walking:Holding » en 2011, qui a depuis été montré largement au Royaume-Uni et à l’échelle internationale, et poursuit sa tournée à travers le monde avec beaucoup de succès.

Rebel.lieus / Aurore Guieu & Ingrid Vanderhoeven (BE)
Aurore Guieu est une féministe qui se passionne particulièrement pour les sujets relatifs au harcèlement et aux droits sexuels et reproductifs. Elle est l’une des membres du groupe fondateur de rebel.lieus (pour des espaces sûrs, égaux, accessibles pour tou-te-s).
Ingrid Vanderhoeven est cinéaste, metteur en scène de performance, productrice de documentaire et activiste dans de nombreux domaines allant de l’éco-féminisme au décolonialisme. Elle est l’un des membres fondateurs de rebel.lieus (espaces publics sûrs, égaux et accessibles à tous), coordonnatrice à My Choice Not Yours (plate-forme pour la liberté individuelle de choisir) et l’une des initiatrices de la "chalkwalk"("craie-action"), une intervention de rue pour réclamer les espaces publics.
INIFESTO de rebel.lieus
"L’appropriation et l’utilisation de l’espace sont des actes politiques." Pratibha Parma
Après avoir été impliqué.e.s dans le mouvement anti-harcèlement de rue en Belgique au travers des chapitres Hollaback ! à Bruxelles et Gand, nous avons aujourd’hui décidé de nous réinventer au sein de rebel.lieus, une forme d’organisation plus populaire et collective pour mieux comprendre et répondre aux problèmes et réalités qui nous entourent. Des récits innombrables de harcèlement de rue ont révélé les menaces et violences quotidiennes que subissent de nombreuses personnes lorsqu’elles traversent les espaces publics ou s’y réunissent. Lancer le débat sur ce harcèlement de rue a été un pas important ; nous voulons maintenant élargir cette conversation sur le harcèlement afin d’inclure les espaces publics de manière plus générale et de réfléchir ensemble à ce qui peut rendre ces espaces plus sûrs, égaux et accessibles pour tou.te.s. Cet objectif peut seulement être atteint si les intersections entre différentes formes d’oppression sont prises en compte. Et c’est ici qu’entre en scène notre Inifesto : un manifeste initiatif pour mettre en mouvement un changement de contenu pour l’actuel mouvement anti-harcèlement de rue en Belgique, ainsi qu’un changement dans notre propre organisation collective.
Repensons l’espace public ensemble !

10 euros/jour (déjeuner compris)
25 euros/pass 4 jours (déjeuner compris sauf le samedi)


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