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Sionisme et nazisme : des perspectives communes

posté le 26/07/18 Mots-clés  antifa 

Dans la recherche pour éclairer comment les deux régimes se considèrent eux-mêmes et considèrent les « autres », l’auteur examinera directement d’abord la charte du parti nazi ou « les 25 points du parti nazi ». Puis il examinera la constitution de l’OSM et des lois israéliennes importantes ou de base, dans une approche comparative pour relever l’analogie essentielle entre le nazisme et le sionisme.

Le premier point parmi les 25 points du programme du parti nazi dit :

« Nous exigeons la réunification de toute l’Allemagne dans une seule Grande Allemagne sur la base du droit à l’autodétermination des nations » [21].

Cela coïncide avec la première section du second article du premier chapitre de la constitution de l’OSM qui dit :

« Le programme sioniste a été défini par le premier congrès sioniste à Bâle comme suit : ‘Le sionisme vise à établir pour le Peuple juif une patrie en Palestine qui soit garantie par le droit public’. » [22].

La seconde section du même article dit :

"Le programme de Jérusalem, comme défini par le Conseil Général Sioniste en 2004, est comme suit : ‘Le sionisme, qui est le mouvement de libération nationale du peuple juif, a apporté l’établissement de l’État d’Israël, et voit qu’un l’État israélien juif, sioniste, démocratique en sûreté comme l’expression de la responsabilité commune du peuple juif pour sa continuité et son avenir’. » [23].

Dans cette seconde section, les fondements du sionisme sont au nombre de 6, les deux premiers sont :

« l’Unité du peuple juif, ses liens avec sa patrie historique Eretz Yisrael, et la centralité de l’Etat d’Israël et de Jérusalem, sa capitale dans la vie de la nation » [24].

« ‘Aliyah’ depuis tous les pays et une intégration efficace de tous les immigrés dans la société israélienne » [25].

Par conséquent, on peut tirer les conclusions suivantes :

Le nazisme et le sionisme cherchent l’établissement d’une entité pour la réunification dans le cas nazi et l’unité du peuple juif et l’Aliyah dans le cas sioniste.

Le pas suivant est d’obtenir une sorte d’emballage légal. Le nazisme a utilisé le terme « autodétermination » alors que le sionisme utilise « droit public » en se référant au droit international.

Les frontières des deux entités ne sont pas définies. Le nazisme ambitionne une « Grande Allemagne », et le sionisme cherche une « patrie » dans un « Eretz Israël » controversé et opaque. Cela signifie que les deux ont des ambitions expansionnistes.

Le 4ème point du programme nazi dit :

« Seuls les membres de la nation (Volksgenossen) peuvent être citoyens de l’État, c’est-à-dire ceux qui sont de sang allemand, quelques soient leurs croyances. Donc les juifs ne peuvent pas être membre de la nation » [26].

Le sionisme avance masqué ici, mais un examen des lois israéliennes montre qu’il n’est pas vraiment différent, car selon la Loi Israélienne de Nationalité (1952), la nationalité israélienne ne peut être acquise que par : le retour, la résidence en Israël, la naissance ou la naturalisation. Les deux premiers points sont important à cet égard.

Retour

Dans la 2ème section de cette loi, le retour est expliqué conformément à la Loi du Retour. Selon la Loi du Retour, Section 1 :

« Chaque juif a le droit de venir dans ce pays comme Oleh » [27].

Ce n’est qu’en 1970 qu’un amendement à cette loi a été fait, par lequel une section a été ajoutée avec une définition de Juif/ve :

Section 4-B : « Aux fins de cette loi, ‘Juif’ signifie une personne qui est née d’une mère juive ou convertie au judaïsme et qui n’est pas membre d’une autre religion » [28].

Section 4-A (a) : « Les droits d’un juif en vertu de cette loi et les droit d’un ‘Oleh’ en vertu de la Loi de Nationalité 5712-1952(2), ainsi que les droits d’un ‘Oleh’ en vertu de toute autre promulgation, sont aussi acquis par le fils/fille et le petit-fils/fille d’un-e juif/ve, le/la conjoint-e d’un-e juif/ve, le/la conjoint-e de l’enfant d’un-e juif/ve et le/la conjoint-e d’un petit-enfant d’un-e juif/ve, sauf pour une personne qui était juive et a volontairement changé de religion » [29].

La résidence en Israël

Le sujet de la résidence devient plus clair si on examine les deux lois suivantes : la Loi d’Entrée en Israël (1950) et la Loi de Nationalité et d’Entrée en Israël (Ordonnance Temporaire 2003). Selon la Loi d’Entrée en Israël, une personne peut entrer en Israël seulement avec un visa [30]. Mais la Loi de Nationalité et d’Entrée en Israël (Ordonnance Temporaire 2003) prévoit que :

« Pendant la période dans laquelle cette loi est en vigueur, nonobstant les dispositions de toute loi, y compris la section 7 de la Loi de Nationalité, le ministère de l’intérieur n’octroiera pas la nationalité à un résident des Territoires, en conformité avec la Loi de Nationalité et ne donnera pas un permis de séjour en Israël à un résident des Territoires en conformité avec la Loi d’Entrée en Israël. Le commandant du territoire ne donnera pas à ce type de résident un permis de séjour en Israël en conformité avec la législation de défense dans les Territoires » [31].

La première section de la Loi de Nationalité et d’Entrée en Israël (Ordonnance Temporaire 2003) définit « Territoires » comme : « Chacune des régions suivantes : Judée-Samarie et la Bande de Gaza » [32]. Judée-Samarie dans le glossaire israélien basé sur la Torah signifie la Cisjordanie.

Le « résident des Territoires » selon la même loi est : « Une personne qui vit dans les Territoires même s’il n’est pas enregistré dans le registre de la population, sauf un résident dans une communauté israélienne [comprendre : colonie] dans les Territoires » [33].

Dans l’amendement de 2005, le « résident des Territoires » est devenu :

« Une personne qui est enregistrée dans le registre de la population des Territoires et la personne qui vit dans les Territoires et n’est pas enregistrée dans le registre de la population des Territoires, sauf un résident d’une colonie israélienne dans les Territoires » [34].

Outre le texte susmentionné, il y a un autre amendement important à la Loi du Registre de la Population 1965 qui est relatif à ce sujet ; il déclare que :

Alinea : A3

« Une personne ne sera pas enregistrée comme juive par affiliation ethnique ou par religion si une notification en vertu de cette loi, ou une donnée dans le Registre, ou un document public, indique qu’il n’est pas juif » [35].

« Aux fins de cette loi et de tous les enregistrements ou documents qui en découlent, le terme ‘juif’ a la même signification que dans la section 4B de la Loi de Retour 5710-1950 » [36].

Dès lors :

Le nazisme a brutalement clarifié que seules les personnes de sang allemand peuvent être citoyen-ne-s, il est mentionné explicitement que les Juif/ve-s sont exclu-e-s de la citoyenneté.

Le sionisme de manière plus opaque dit aussi que seul un juif peut obtenir la nationalité de son État. Le sionisme considère les Palestinien-ne-s de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza - dont la majorité a été expulsée des territoires annexés lors de la première vague d’occupation réalisée par le régime sioniste (1948) - indésirables et persona non grata .

L’Allemand-e selon le nazisme est défini-e comme celui/celle qui est de sang allemand. Alors que le sionisme dit qu’est juif/ve le/la fils/fille d’une mère juive, ou un-e converti-e, ou une personne juive non pratiquante, ce qui veut dire une personne d’ascendance juive. Sachant que les juifs/ves ne forment pas une nation, mais des communautés religieuses/culturelles, le sionisme s’avère aussi ségrégationniste que le nazisme.

Même à l’intérieur d’Israël, ce n’est pas la personne juive qui décide s’il/elle est juif/ve, c’est l’État qui le décide. L’État ne considère pas les autochtones comme des citoyens. La même chose s’appliquait sous le régime nazi.

Le sionisme délibérément et de façon prévisible devient de plus en plus raciste. Les amendements consécutifs montrent cette évolution.

La finalité du sionisme réside dans le déplacement des Juifs/ves vers la Palestine et dans l’établissement d’un État Juif qui s’appelle Israël, Israël confirme qu’il agit selon une base idéologique sioniste.


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