RSS articles
Français  |  Nederlands

Sionisme et nazisme : le premier dissimule sa nature, l’autre non

posté le 25/07/18 Mots-clés  antifa 

Il est impossible de parler du sionisme sans parler d’Israël parce qu’Israël comme État est le résultat de l’entreprise du mouvement sioniste. L’histoire, le présent et l’avenir d’Israël est précisément l’histoire, le présent et l’avenir du sionisme lui-même. Afin d’atteindre ce résultat et maintenir le projet sioniste, une méthode dissimulée avec des effets maximaux a été développée maintes fois. Ilan Pappe décrit l’acte majeur du nettoyage ethnique commis par le mouvement sioniste, l’expulsion forcée de plus de 750 000 palestinien-ne-s, connue sous le nom de Nakba (Nakba نكبة Calamité) comme suit :

« Quand le mouvement sioniste a créé son État national, il n’a pas lancé une guerre qui aurait conduit ‘tragiquement et inévitablement’ à l’expulsion d’une ‘partie’ de la population indigène, mais au contraire, le but principal était le nettoyage ethnique de toute la Palestine que le mouvement convoitait pour son nouvel État » [15].

Le 15 mai 1948 le président de l’Organisation Sioniste Mondiale (OSM) David Ben Gourion a déclaré l’établissement d’un État juif connu comme Israël, le drapeau et l’hymne utilisés par l’OSM ont été adoptés par l’État d’Israël en 1948. Devant le « Conseil National Juif », qui était l’organisme principal des immigré-e-s juif/ve-s en Palestine et qui travaillait sous l’égide du mouvement sioniste, et des représentants du même mouvement sioniste, Ben Gourion a inauguré une nouvelle phase du projet sioniste : la phase de l’État, qui effectue un nettoyage ethnique organisé et méthodique mais qui utilise dans sa terminologie les mots de démocratie, d’égalité et de droits. Ce discours est contradictoire à ce qui est mis en oeuvre. Ilan Pappe dit que :

« …Avec le temps, le blanchissement sioniste des mots, trouve du succès en inventant un nouveau langage pour camoufler l’impact dévastateur de ses pratiques » [16].

La rhétorique sioniste est assez dissimulée contrairement à celle des Nazis. On peut soutenir que le régime nazi était tellement fort qu’il était indifférent à toute forme de réaction, alors que le régime sioniste a toujours besoin d’un soutien international. Mais la fréquence des cruautés commises par la machine de guerre sioniste et les discours décomplexés [17] de la nouvelle génération des leaders sionistes chauvins et racistes qui sont né-e-s en Israël sapent cette dissimulation de plus en plus [18] [19]. En effet, les actes de violence du régime sioniste contre les Palestinien-ne-s sont tellement brutaux que le professeur israélien Yeshayahu Leibowitz conclut des les années 1980 à l’existence d’une mentalité nazie chez certain-e-s Israélien-ne-s qu’il nomme les judéo-nazis [20]. Si Leibowitz avait vécu pour voir le boom des colonies, la violence des colons ou de l’armée israélienne en Cisjordanie et les massacres dans la bande de Gaza, ainsi que le transfert progressif des Palestinien-ne-s qui se trouvent dans les territoires occupés en 1948 (c’est-à-dire Israël), il dirait probablement que le judéo-nazisme est le caractère du régime sioniste d’Israël.


posté le Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
Liste des documents liés à la contribution
a_trois_soldats_(...).png


Commentaires

Les commentaires de la rubrique ont été suspendus.