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Tract et vielles affiches contre le patriarcat

posté le 08/03/22 par Feu au patriarcat Mots-clés  féminisme 

hier, aujourd’hui et tous les jours !

à diffuser largement !

Lorsque nous exprimons notre colère dans les rues par milliers, nous ne voulons pas être conduit.e.s à des maisons communales et aux tables des politicien.ne.s par des organisations formelles pour faire des propositions et élaborer des politiques ensemble. Nous voulons voir ces bâtiments s’enflammer et enfoncer les tables de négociation dans la gueule des politicien.ne.s.

Lorsque nous luttons contre les violences sexuelles, nous ne voulons pas nous contenter des “safe(r) zones” ou “relax rooms”, pour que le spectacle de la consommation puisse continuer. Nous ne voulons plus être des consommateurices, nous voulons couper le courant de ce spectacle. Nous ne voulons pas voir de personnel de sécurité “spécialement formés”, nous ne voulons avoir à faire à aucun uniforme, à aucune police - incarnation du virilisme machiste.

Quand nous nous aimons les un.e.s les autres, nous ne voulons pas la permission de l’État de comment célébrer cet amour. Nous voulons des fêtes fougueuses sauvages, nous voulons la subversion de toute normativité. Lorsque nous ne voulons pas d’enfants et que notre sexualité comporte ce risque, nous ne voulons pas nous gaver d’hormones toxiques. Nous ne voulons plus être seul.e à porter la charge de la contraception, et nous voulons envoyer péter ces blouses blanches qui nous méprisent et perpétuent l’aliénation de nos corps.

Nous ne voulons pas de Ludivines à la tête de la Défense, ni de femmes ou personnes non-binaires dans l’armée. Nous voulons voir la fin de chaque armée et de chaque État. Nous ne voulons pas de Catherines à la tête des compagnies d’électricité. Nous voulons renverser la société industrielle. Nous ne voulons pas de Carolines à la tête des universités. Nous voulons faire tomber ces institutions qui veulent nous préparer à incarner le pouvoir de demain.

Car sinon, de quelle libération parlons-nous ? L’État et le Capital montrent qu’iels peuvent s’adapter de manière “diversifiée” et “inclusive” – tout en gardant leurs fondements oppressives et dominants – afin de perpétuer leur pouvoir. Nous ne voulons pas de ce capitalisme vert, queer, féministe et décolonial qu’iels essayent de nous vendre, nous voulons que ce monde tremble jusqu’à ses fondements et renverser toutes les relations de pouvoir et toutes les formes d’oppression.

Quand nous sommes obligé.e.s de faire des choix au quotidien qui ne reflètent pas toujours nos rêves et désirs les plus profonds et intimes, nous refusons de (se) juger et d’être jugé.e.s. Nous refusons de reproduire ces relations patriarcales basées sur la cruauté, la honte et la peur. Mais nous refusons aussi de ne pas crier ces rêves de subversion et de révolution haut et fort sur les toits. Pour une société libre et solidaire, sans médiation par la justice, les médias et la politique.

Pour l’insurrection qui détruit le patriarcat, ici et maintenant !
Pour l’anarchie !


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