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Trois G4S ont tué un homme lors d'une expulsion au départ de London

posté le 10/07/13 par ginou Mots-clés  répression / contrôle social  No Border  sans-papiers 

A l’heure où une commémoration de la mort de Semira Adamu est en préparation

Cela nous rappelle cruellement son sort !!

Trois gardes G4S tuent un homme lors de son expulsion sur un vol British Airways

English below

Matthew Taylor, Paul Lewis
and Guy Grandjean guardian.co.uk, Tuesday 9 July 2013 14.58 BST

Un homme angolais décédé après avoir été immobilisé par trois gardes G4S lors de son expulsion du Royaume-Uni a été assassiné illégalement selon le jury.
En octobre 2010 Jimmy Mubenga, 46 ans, est mort à bord d’un avion à l’aéroport d’Heathrow (London, GB) destination l’Angola (vol British Airways ndt). A l’issue d’une enquête de huit semaines, un jury composé de sept hommes et trois femmes a déclaré après quatre jours de délibérations un verdict à la majorité neuf contre un le décès comme étant une exécution illégale,.
Le Crown Prosecution Service (CPS) a déclaré qu’il reviendrait sur sa décision initiale de ne pas engager des poursuites pénales suite à ce verdict.
L’enquête a ainsi révélé que Mubenga avait appelé au secours lorsque les trois gardes - Stuart Tribelnig, Terry Hughes et Colin Kaler - l’avaient fermement maintenu pendant plus d’une demi-heure. Plusieurs passagers ont affirmé avoir entendu crier qu’il ne pouvait plus respirer et qu’il criait : « Ils vont me tuer." (ndlr comme Semira).

Prononçant le verdict de meurtre illégal, le président du jury a déclaré : "Basé sur les témoignages que nous avons entendus, nous constatons que M. Mubenga a été contraint ou appuyé vers le bas par un ou plusieurs des gardes, provoquant ainsi une entrave à sa respiration. Nous constatons qu’ils avaient recours à une force excessive et ont agi de manière illégale. Du fait que M. Mubenga ait été contraint ou enfoncé, ou une combinaison des deux, il est évident que ceci ait été la cause du décès.
"Nous estimons que les gardes, devaient savoir qu’ils auvaient causé à M. Mubenga du mal par leurs actions même si pas des dommages graves. Nous estimons que M. Mubenga est mort dans son siège ... avant que les ambulanciers ne soient sont à bord de l’avion."
L’enquête a révélé que l’avion a commencé à rouler sur la piste et que les gardes ont déclaré que Mubenga s’était fatigué et a arrêté de crier. Les gardes ont dit qu’ils ont réalisé quelque chose n’allait pas et l’avion est retourné au stand les seccours ont été appelés. Mubenga a été déclaré mort peu de temps après.
La femme de Mubenga, Madame Adrienne Makenda Kambana a déclaré que son mari avait été traité "pire qu’un animal" sur le vol. Le décrivant comme un homme bon et un mari aimant elle fait un appel afin que les déportations soient mieux surveillées. "Il ya un grand vide dans la famille. Il va nous manquer. Nous n’allons pas l’oublier."

Dans leurs témoignages, les gardes ont déclaré qu’ils n’avaient pas entendu Mubenga dire qu’il ne pouvait plus respirer et ont insisté qu’il avait reposé sa tête sur le siège en face et de façon intermittente la descendant vers ses genoux, étant donné qu’ il était attaché - une position connue pour pouvoir provoquer la mort par asphyxie.
Mais l’avocat de la famille de Mubenga, Henry Blaxland QC, a suggéré à Hughes que les gardiens avaient tenté de « donner une leçon Mubenga ».

L’enquête a renseigné que les trois gardes avaient été arrêtés "sur des soupçons d’infractions pénales » relatives à la mort de Mubenga, mais l’année dernière - 21 mois après sa mort - le Crown Prosecution Service (Procureur de la couronne ndt) a décidé de ne pas porter plainte et aucune autre mesure n’a été prise.
Au cours de l’audience, il est apparu que deux des gardes - Hughes et Tribelnig - avait un site de « blagues » racistes sur leur téléphone. Le téléphone de Hughes comportait 65 textes contenant ce que le médecin légiste Karon Monaghan QC, qualifiait de "matériau très raciste".

Un porte-parole de G4S a déclaré : « La mort de qui que ce soit qui est confié à nos soins est ressentie profondément par nous tous et la mort de M. Mubenga a été un événement très tragique."
"Le bien-être de ceux qui nous sont confiés est toujours notre priorité et nous prenons grand soin de veiller à ce que nos employés sur ce contrat, qui a été effectué par un autre fournisseur depuis novembre 2011, soient informés de leurs responsabilités à cet égard. Nos employés ont également été formés, triés et sélectionnés selon les normes définies par les directives strictes du Home Office.
« Nous pensons que, à tout moment nous avons agi de façon appropriée et en pleine conformité avec les termes de notre contrat avec UKBA (UK Border Agency) et il convient de noter que le Service des poursuites de la Couronne n’a trouvé aucune base sur laquelle de porter des accusations criminelles contre G4S dans cette affaire."
"Il ne serait pas approprié pour nous de commenter au nom de nos anciens employés, qui étaient représentés séparément tout au long de cette procédure."

Un porte-parole du Home Office a déclaré : « Nos pensées et notre sympathie vont à la famille de Monsieur Mubenga. Nous sommes très clairs que nous nous attendons à des normes élevées d’intégrité et de comportement de tous nos sous-traitants. ».
Il y a une grande préoccupation concernant la façon dont les gens sont expulsés du Royaume-Uni, avec des allégations répétées de mauvais traitements et d’agressions de détenus. Le contrat est aujourd’hui dirigée par Tascor, et les gardes actuels qui ont parlé au journal The Guardian ont déclaré qu’il y avait encore formation inadéquate pour les nouvelles recrues.

Une personne qui souhaite rester anonyme a déclaré qu’ un certain nombre de détenus avaient été frappés et agressés par des gardiens sur un récent vol charter vers Lagos.
Un porte-parole de Tascor a dit qu’il ne pouvait commenter des allégations anonymes, mais il a ajouté qu’il a porté priorité afin de « fournir un service professionnel à ses clients tout en veillant à ses méthodes d’exploitation soient conformes aux prescriptions légales en vigueur ».

http://www.guardian.co.uk/uk-news/2013/jul/09/jimmy-mubenga-death-inquest-verdict

ENGLISH

An Angolan man who died after being restrained by three G4S guards as he was being deported from the UK was unlawfully killed, a jury has found.

http://www.guardian.co.uk/uk-news/2013/jul/09/jimmy-mubenga-unlawfully-killed-inquest-jury/print

Jimmy Mubenga was unlawfully killed, inquest jury finds on BA flight
Angolan man died after being restrained by G4S guards on deportation flight from UK

Matthew Taylor, Paul Lewis and Guy Grandjean
guardian.co.uk, Tuesday 9 July 2013 14.58 BST

An Angolan man who died after being restrained by three G4S guards as he was being deported from the UK was unlawfully killed, a jury has found.
Jimmy Mubenga, 46, died aboard a plane at Heathrow airport that was bound for Angola in October 2010. At the end of an eight-week inquest, a jury of seven men and three women recorded a majority verdict of nine to one of unlawful killing after four days of deliberations.
The Crown Prosecution Service (CPS) said it would reconsider its original decision not to bring criminal charges in the wake of the verdict.
The inquest heard that Mubenga had been calling out for help as the three guards – Stuart Tribelnig, Terry Hughes and Colin Kaler – heavily restrained him for more than half an hour. Several passengers said they heard him shouting that he could not breathe and that he was crying out : "They’re going to kill me."
Returning the verdict of unlawful killing, the jury foreman said : "Based on the evidence we have heard, we find that Mr Mubenga was pushed or held down by one or more of the guards, causing his breathing to be impeded. We find that they were using unreasonable force and acting in an unlawful manner. The fact that Mr Mubenga was pushed or held down, or a combination of the two, was a significant, that is more than minimal, cause of death.
"The guards, we believe, would have known that they would have caused Mr Mubenga harm in their actions, if not serious harm. We believe that Mr Mubenga died in his seat... before the paramedics boarded the plane."
The inquest heard that as the plane began to taxi on to the runway the guards said Mubenga became tired and stopped shouting. The guards said they realised something was wrong and the plane returned to the stand and paramedics were called. Mubenga was pronounced dead a short time later.
Outside the court Mubenga’s wife, Adrienne Makenda Kambana, said her late husband had been treated "worse than an animal" on the flight. Calling him a good man and a loving husband, she called for deportations to be better monitored. "He is a big gap in the family. We are going to miss him. We are not going to forget him."
In evidence, the guards claimed they had not heard Mubenga saying he could not breathe and insisted he had been resting his head on the seat in front and intermittently forcing it down towards his knees as he was being restrained – a position known to carry a risk of death by asphyxia.
But counsel for Mubenga’s family, Henry Blaxland QC, suggested to Hughes that the guards had been trying to "teach Mubenga a lesson". He said the three guards had been pushing Mubenga’s head down in an attempt to keep him quiet and had only "come up with" the story that Mubenga was forcing his own head down to explain what passengers on the plane would have seen.
The inquest heard the three guards were subsequently arrested "on suspicion of criminal offences" relating to Mubenga’s death, but last year – 21 months after his death – the Crown Prosecution Service decided not to press charges and no further action was taken.
During the hearing it emerged that two of the guards – Hughes and Tribelnig – had a string of racist "jokes" on their phone. Hughes’s phone had 65 texts containing what the coroner Karon Monaghan QC said contained "very racially offensive material".
A G4S spokesman said : "The death of anyone in our care is deeply felt by all of us and the death of Mr Mubenga was a very tragic event.
"The welfare of those in our care is always our top priority and we take great care to ensure that our employees on this contract, which has been carried out by another provider since November 2011, were made aware of their responsibilities in this respect. Our employees were also trained, screened and vetted to the standards defined by strict Home Office guidelines.
"We believe that at all times we acted appropriately and in full compliance with the terms of our contract with UKBA and it should be noted that the Crown Prosecution Service found no basis on which to bring criminal charges against G4S in this case.
"It would not be appropriate for us to comment on behalf of our former employees, who were separately represented throughout these proceedings."
A Home Office spokesperson said : "Our thoughts and sympathies are with Mr Mubenga’s family. We are very clear that we expect the highest standards of integrity and behaviour from all of our contractors."
There has been widespread concern about the way people are removed from the UK, with repeated allegations of mistreatment and assaults of detainees. The contract is now run by Tascor, and current guards who have spoken to the Guardian say there is still inadequate training for new recruits. One who did not want to be named said a number of detainees had been punched and assaulted by guards on a recent charter flight to Lagos.
A spokesman for Tascor said it could not comment on anonymous claims, but added it focused on "delivering a professional service to its clients while ensuring its methods of operations are compliant with the relevant statutory regulations".

http://www.guardian.co.uk/uk-news/2013/jul/09/jimmy-mubenga-death-inquest-verdic


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