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Trumpy or not Trumpy

posté le 06/03/16 par Philippe Delgleize Mots-clés  alternatives 

Trumpy or not Trumpy
On dirait a priori une farce, une bonne blague de 1er avril. Un prénom sorti des studios Disney et un patronyme qui sent la blague à plein nez : « trampa » pour les intimes latinos !
Alliant le cow-boy à la Reagan au va-t’en guerre à la Bush, Donald Trump a tout pour hystériser les foules en mal d’identité. Le fascisme gagne ainsi peu à peu la tribune, d’autant plus décomplexé qu’en 39 il faisait peur, maintenant il fait rire !
Caricature de Big Brother, pâle doublure d’un Citizen Kane auquel il manquerait la trempe, il oscille entre Bernie Hill et Oliver Hillary. Incarnant à merveille l’archétype de la tête à claques si chère aux films de Chaplin.
A moins qu’il ne soit tout bonnement un ballon de baudruche dont se servent les démocrates comme épouvantail républicain, lequel finira par retourner comme il est venu, dans le ventre de son grand-père ! Les Américains, raffolent, paraît-il de la théorie du complot, alors pourquoi pas celle-là ? Et des contes de fées, alors pourquoi pas celui-là ?...
C’en est fini, Messieurs de la Romance ! A croire que les poulets au chlore, aux hormones et aux OGM vous sont montés à la tête. Qu’ils ont eu raison du sens commun outre-Atlantique, pour en arriver à vouloir élire comme président un histrion teigneux, dont on ne voudrait pas dans un cirque, encore moins dans un zoo. Comme si tout à coup, nous prenait l’idée de remettre les clés de la ville au directeur de la prison, de l’école au marchand d’armes.
Il est vrai que nous parlons d’un universitaire qui a mis tout son génie (civil) à faire pousser des champignons, tellement hallucinogènes qu’ils font prendre des Tours d’Ivoire pour des maisons du bonheur. N’ayant pu reconstruire le World Trade Center à son image, son syndrome des deux Tourettes s’est commué en OPA sur l’Amérique. Et comme le Parlement de Bucarest lui était refusé, il s’est dit que la Maison Blanche ferait un excellent casino.
Habitué à un monde où il achète tout : concours de beauté, club de golf, émission télé, starlette et j’en passe, le jeu, même réalité, devient fade. Mister Univers rêve plus grand, plus ambitieux. Il se verrait bien donner un coup de fil à son pote Bill afin qu’on nous la coupe quand elle est bien pendue, je parle évidemment de la connexion internet ; à son pote Dassault pour qu’on coupe toutes les mains qui se mettent entre lui et son pétrole, à son pote Poutine pour niquer les Chinois et faire rentrer le pape dans sa réserve.

Pourquoi dépenser des mille et des cents en campagne quand on a beaucoup de gueule et tellement d’amis, la démocratie fait le reste… Elle joue un jeu, vieux de 10.000 ans, qui consiste à faire croire que celui qui confisque le pouvoir en est le Sauveur universel. Dix mille ans et plus pour se débarrasser des Pharaons, des César, des Borgia, des Capet, des Indiens hélas, à faire des révolutions, à échafauder des Républiques, tout cela pour qu’à l’aube du 3e millénaire, on nous donne pour choix un quarteron de milliardaires en retraite, qui a force de nous vendre du vent, marchands de sable et visionnaires en herbe, finiront par récolter la tempête du désert.

Philippe Delgleize


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